CODÉPENDANCE

𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟹𝟺 | 𝙲𝚑𝚛𝚒𝚜

« If you could see my thoughts
You would see your face » - Frank Ocean

Dans l'éclat de ses yeux verts pétillants, je lis ce que je n'ose pas exprimer. Sa présence dans mon lit est tout ce dont j'avais besoin : une fusion de désir et de tendresse.

Ne me repousse pas Collins.

J'ai besoin de toi...

♡

Je la retrouve sur mon lit, cette fois-ci moi aussi à moitié vêtu. C'est nouveau pour moi. Comme elle. Je n'ai pas l'habitude de prendre mon temps, de vouloir faire les choses aussi bien et de communiquer pour dire autre chose que des mots crus.

Quand je l'embrasse, je la sens gigoter pour se rapprocher de moi. Je comprends le message et je ne parviens pas à arrêter de sourire. Ses cheveux son étalés aléatoirement sur l'oreiller et ses joues sont roses. C'est la plus belle image qu'il m'ait était donnée de voir.

Belle est dans mon lit et nos corps parlent à notre place.

Enfin, mes lèvres suivent le même chemin que tout à l'heure mais cette fois-ci, je m'aventure plus loin. Elle écarte ses cuisses sans que je n'aie besoin de lui demander et je me perds entre elles.

J'ai besoin de l'avoir dans la position où elle est la plus vulnérable pour que son corps ne se crispe pas pour la suite. Une main respective à l'intérieur de ses cuisses, je place deux baisers à l'intérieur d'entre elles. Putain. Sa peau est anormalement douce.

Et d'un blanc laiteux...

C'est envoûtant.

Après une dernière confirmation de sa part, je retire son dernier sous-vêtement et l'envoie je ne sais où dans la pièce. J'ai tellement imaginé ce moment, rêvé même, que je voudrais pouvoir la contempler longuement.

Mais je suis faible face à elle.

Alors malgré l'excitation dévorante, c'est doucement que ma bouche trouve le chemin vers son plaisir intime. A peine touchée qu'elle gémit et je ne m'arrête pas car je veux lui voler d'autres cris. J'en ai besoin. L'idée d'avoir mon visage entre ses jambes est présente dans ma tête depuis notre rencontre mais elle ne m'a pas quitté depuis hier, quand j'ai eu un aperçu de ce à quoi le paradis pouvait bien ressembler lorsque je l'ai goûtée. Au début, je m'attarde seulement sur son clitoris. Mais quand je la sens totalement à l'aise, mon majeur teste l'humidité de ses lèvres. Il ressort trempé et mon sourire ne fait que s'accroître. Je la pénètre lentement d'un doigt et comme la veille, elle est tellement étroite que je sais que ça ne va pas être une tâche facile pour qu'elle puisse me recevoir.

Mais je suis un homme patient.

Seulement pour elle...

Mes doigts et ma langue fonctionnent en tandem et lorsque je jette un rapide coup d'œil vers elle, je la vois agripper les draps avec sa main. Formant des poings. Plus mes mouvements sont rapides, plus elle se détend. Mon annulaire joint la danse et avec ma main libre, je fais un aller-retour sur mon érection pour qu'elle soit moins douloureuse mais ça ne change pas grand chose. J'essaye de penser à la dernière fois où j'ai autant bandé mais le souvenir ne me vient pas. Ça fait longtemps. C'est une certitude.

Belle est de plus en plus humide et lorsque je courbe mes phalanges, arrivant sur la zone légèrement plus rugueuse, son bassin se soulève et ses cuisses se serrent autour de ma tête. Ma langue suis la cadence imposée par mes doigts et je sens les siens tirer sur mes cheveux. Ma main gauche retient son bassin et elle n'articule plus que des gémissements désespérés. Le corps tremblant, elle finit par venir et je dois me concentrer pour ne pas jouir dans mon boxer aussi. Je me redresse, essuyant mon menton avec mon poignet et remonte vers ses lèvres. J'attends qu'elle m'embrasse car j'ai déjà couché avec plusieurs filles qui ne voulaient pas après l'acte. Mais elle ne tarde pas à le faire. En entourant ma nuque de ses bras, elle dépose un chaste baiser sur mes lèvres et je la sens sourire contre moi.