Maddy Perez s'est vue obligée de laisser entrer une personne dans sa vie : sa sœur longtemps cachée, le fruit d'un adultère du passé. Elle s'appelait Mikaëla, ou mieux, elle se faisait appeler Mika.
Maddy avait du mal à accepter cette situation et l...
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J'ouvrai doucement mes yeux. Des rayons de soleil traversaient les volets et se reflétaient sur mon visage. Je mis une main sur mon front pour empêcher la lumière de m'aveugler davantage. J'étais allongée dans un lit, dans une chambre, et une couverture couvrait la moitié de mon corps. J'observai la pièce autour de moi avec difficulté, tout était beaucoup trop sombre. Je ne savais pas où j'étais, ni quel jour c'était, je me sentais totalement perdue et étourdie. J'avais beau essayer, mais je ne me souvenais pas comment j'avais atterri là. Tout ce qui me venait en mémoire était mon reflet dans le miroir des toilettes de la maison hantée et le baiser avec Evan.
Je n'étais pas encore assez motivée pour bouger de là, je n'avais pas vraiment la force de le faire à vrai dire, mon corps était lourd aujourd'hui. Je me mis donc sur le côté pour tourner le dos au soleil, la joue écrasée contre un coussin. Je respirai profondément et sentis une odeur familière dans les draps, alors que j'étais bel et bien seule dans ce lit. J'enfonçai ma tête dans le tissu pour remplir mes poumons de cette odeur. C'était un mélange de senteurs boisées, et aussi de fleurs sauvages et d'agrumes. Je n'avais jamais réussi à desceller ce qu'il y avait exactement dans ce parfum, mais je n'avais pas besoin de le savoir pour le reconnaître : c'était celui d'Evan, j'étais dans son lit. Me voilà rassurée, je savais où j'étais.
Trouvant du réconfort auprès de la seule chose que j'avais décryptée jusqu'à présent, je me rendormis presque, bercée par cette mystérieuse odeur. Or, une porte s'ouvrit et je vis l'ombre d'une grande silhouette s'approcher lentement de moi. C'était un homme, mais aucune autre indice me permettait de dire qui c'était. Mon cœur se mit à battre frénétiquement dans ma poitrine, je ne voulais pas que cette personne s'approche de moi. Mes mains commencèrent à trembler et mes pensées devinrent aussi floues que ma vue. Plus la silhouette s'approchait du lit, moins je me sentais bien. De quoi avais-je peur au juste ?
« Qui est là ? demandai-je,
- Hey, ne t'en fais pas, je suis juste venu voir comment tu vas. C'est cool que tu te sois réveillée ! chuchota-t-il. »
Je tentai de me redresser, mais mes membres refusèrent de coopérer. Je fermai mes yeux avec force comme si cela allait pouvoir m'aider à y voir plus clair une fois que je les ouvrirai.
« Mais c'est qui, putain !? » je commençai à m'énerver. Si mon corps me tenait prisonnière au fond de ce lit, mon caractère était encore en présent, lui.
Une faible lumière s'alluma à ma droite. C'était la lampe de chevet. Il venait de l'allumer.
Je réussis enfin à reconnaître la personne qui était assise à côté de moi, au bord du lit. Même si les images étaient encore un peu brouillées, une touffe de cheveux pareille ne pouvait pas mentir.
« Sérieusement Lévy, t'aurais pu dire que c'était toi au lieu de me faire peur comme ça ! je râlai,