CHAPITRE 56 - First time

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[TW : smut, soft BDSM]

MIKA

C'était le premier mercredi du mois de juillet

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C'était le premier mercredi du mois de juillet. Il faisait incroyablement beau et chaud, comme un jour d'été digne de ce nom. Comme un jour d'été qui avait le goût du départ en vacances. Comme un jour d'été qui me rappelait que ma vie était - presque - normale. En tous cas, plus normale qu'elle ne l'avait jamais été lors de ces 19 dernières années d'existence.

Il était 10h30. Il ne me restait donc plus qu'une heure avant qu'Evan n'arrive pour me récupérer.

Oui, c'était le fameux jour de notre date. Notre premier vrai date.

Le soleil filtrait à travers les fins rideaux de ma chambre, projetant des éclats dorés sur les murs blanc cassé. Je me tenais devant le miroir, hésitante. Une pile de vêtements légers s'étalait sur le lit, preuve de mon indécision. Malgré le dress code simple qu'était "plage", chaque tenue semblait être un mauvais choix : trop décontractée, trop formelle, trop sombre ou trop colorée, trop... moi. Et aujourd'hui, je voulais être plus que ça. Je voulais que lui, Evan, me voit différemment. Je voulais qu'il me lance LE regard, ce regard qui disait "Waw. C'est elle. C'est elle la bonne.". Je voulais qu'il m'admire de haut en bas, à la façon des playboys des comédies romantiques des années 2000 lorsqu'ils voyaient enfin la fille sous un nouveau jour. Comme si, d'un coup, tout devenait clair pour eux, comme s'ils réalisaient ce qu'ils avaient sous les yeux depuis toujours.

Je savais que c'était ridicule. Moi, Mika, la nana pragmatique, celle qui roulait des yeux à la moindre mention des mots "amour" ou "sentiments", celle qui préférait fuir et ne pas se laisser bercer par les illusions, celle qui pensait ne pas être faite pour ça. Et pourtant, là, dans ma chambre, avec tout ce que j'avais vécu, l'été qui rendait l'air plus doux, et ce rencart avec Evan qui se profilait à l'horizon, je me surprenais à rêver de ce genre de truc cliché. Ce genre de scène en slow motion où la fille descendait les escaliers dans une tenue incroyable, et le garçon, à la fois parfait et un peu maladroit, la regardait comme s'il la voyait pour la première fois.

Ce que les sentiments ne me faisaient pas imaginer là !?

Et le plus absurde dans tout ça, c'était que c'était agréable de rêvasser sur toutes ces choses sans les rejeter systématiquement. Et pire encore : c'était tellement simple désormais. Aimer Evan n'était plus un choix à faire, mais plutôt un état d'être. Inévitable. Naturel. Ça s'était glissé en moi, doucement, mais sûrement. Mais c'était là et je l'acceptais sans efforts.

Comment avais-je pu passer à côté de tout ça pendant si longtemps ? Comment avais-je pu m'empêcher de voir à quel point c'était bon ? Bon d'aimer, bon d'être amoureuse, sans avoir à lutter contre soi et contre les autres.

Devant le miroir, déjà dans mon maillot de bain deux-pièces vert kaki, je plaquai une robe en lin beige contre mon corps pour essayer d'imaginer ce qu'Evan pourrait penser en me voyant. Mais avant même que l'idée d'enfiler la tenue n'atteigne mon cerveau, Maddy débarqua dans la pièce telle la tornade qu'elle était.

Sweet Mika (EUPHORIA s3)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant