Les Portes de L'Equilibre (TOME 2)

Chapitre 2 : Douleur silencieuse

PDV T/p

Nous étions cernées par la meute, et par cet homme, l'Alpha, que nous connaissions trop bien. Mais qui s'était perdu en cours de route. Reyna était complétement sous le choque de ce qu'elle voyait. Mais malgré tout, elle ne se méfia pas. Elle s'approcha de Tom, pensant qu'en la voyant il s'adoucirait à nouveau. Mais évidemment, c'était un espoir perdu. Malgré les mots de tendresse de Reyna envers Tom, son visage resta sans émotions et ses yeux si froid. Une fois qu'elle fut proche de lui, il l'empoigna par le cou.

Tom : Partez, ou je vais devoir vous tuer.

Il propulsa Reyna contre un mur d'une bâtisse à proximité, la violence du choc lui fit perdre connaissance. Je ne me précipite pas vers Reyna, car je sais que si je perds le contact visuel avec ce qui m'entoure, nous risquons nos vies à toutes les deux. Reyna est forte, je sais qu'elle va bien.

Mon regard se repose sur la bête que j'ai en face de moi, Tom était devenu tout ce qu'il détestait. Et tout ce que Bill n'aurait pas voulu qu'il devienne...

T/p : Qu'est-ce qu'il t'ait arrivé Tom...

Tom : Il va falloir partir maintenant.

T/p : Je dois attendre que Reyna se réveille, tu viens de faire perdre connaissance à la fille que tu aimes.

Tom : Je n'aime personne.

T/p : Ce n'est pas comme ça que je te connais.

Tom : Alors peut-être que tu ne me connais pas.

T/p : ...Si je te connais Tom... -Dis-je en m'approchant doucement.

Aucune émotion sur son visage se laisse transparaître. J'entends les grognements des autres lorsque je commence à bouger.

Tom : Tu joues avec le feu, tu veux mourir c'est ça ?

T/p : Tu oserais réellement me tuer ?

Tom : Je n'ai aucun problème avec ça.

T/p : Alors, vas-y, dis-leur de m'attaquer, de me déchiqueter, tu attends quoi ?

Tom : Je suis dans un bon jour je te laisse une chance.

T/p : Non. Tu as juste peur.

Tom : Peur de toi ? Quelle blague ! -Dit-il en rigolant.

T/p : Peur de ce que pourrait penser Bill si tu me tue.

Tom : ...LA FERME !

T/p : C'est faux, tu ne ressens pas rien. Tu éprouves de la tristesse, de la culpabilité et de la rage... C'est ce que témoigne ce village décimé.

Tom : Butez-la.

Je le savais, je savais qu'il allait les envoyer. Mais Tom n'a pas pris en compte que cinq mois étaient passés, et que moi aussi j'ai changé.

Même si mes ailes ne durent que quelques minutes et se consument, étant donné leur rareté, elles ont l'avantage de dissuader très vite mes ennemis.

Sans plus attendre, je les déploie à nouveau, ce qui me demande énormément d'énergie, car je l'ai déjà fait aujourd'hui. Je sais qu'elles ne dureront que quelques secondes. Mais ça marche, les loups se stoppent net, restant dans l'incompréhension et n'osant pas s'approcher davantage.

Et je remarque un changement dans le regard de Tom, de la surprise. Les loups ne cherchent par à approcher davantage, ne sachant pas à quoi ils ont affaire, ils s'enfuient même, laissant leur Alpha livré à lui-même.