Chapitre 33

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POINT DE VUE DE EMMA

Je suis réveillée par la porte qui s'ouvre.  Je ne m'étais même pas rendue compte que je m'étais endormie.

Je me redresse et la lumière qui vient du couloirs m'aveugle un moment.  Quand mes yeux sont habitués à la luminosité, je distingue un homme en face de moi.

Garde : C'est bien que tu sois éveillée.

Je me tends mais ne réponds rien.  J'ai comme l'intuition que ce n'est pas un gentil gars qui va me sortir de là.

Garde : Pas très bavarde hein?  Ce n'est pas grave, tu n'as pas besoin de parler pour me suivre.

Il s'avance vers moi avec une clé en mains.

Je sens que mon énergie est en partie revenue.  Il suffit que je ne fasse pas de vague pendant encore un petit moment et je pourrai utiliser ma magie pour sortir d'ici.

Le garde déverrouille la porte de ma cellule et plonge sa main dans sa poche.  Il en ressort une petite seringue qu'il approche de moi.  J'essaye, en vain, de reculer, mais je n'ai pas beaucoup d'espace.  Il m'attrape le poignet et m'enfonce la seringue dans le bras. 

Moi qui n'étais pas une super fan des piqures à la base...

Il récupère la seringue et la range.  

Je ne sens pas encore les effets de la drogue mais je ne doute pas qu'ils arriveront rapidement.  Et si je suis chez qui je pense, je ne pourrai rien faire contre.

L'homme me tire hors de la cage et j'ai à peine la force de me mettre debout, alors pas question de résister.  

Mes jambes sont endormies à force d'être restée assise et je peine à le suivre au début.

On marche dans plusieurs couloirs pendant ce qui me semble une éternité.  Enfin, il marche et je cours pour le suivre.  

On finit par s'arrêter devant une porte métallique où mon accompagnateur toque.

Une voix à l'intérieur nous dit d'entrer et c'est ce qu'il fait.

On entre dans une grande pièce aux murs blancs et tables en métal garnies d'outils médicaux avec un siège au centre.  Des soldats se tiennent de chaque cotés de la porte et un homme en blouse blanche nous tourne le dos au fond de la pièce.  Sa carrure m'est familière mais je range cette idée au fond de mon esprit en priant pour que j'ai tort.

Edgar : Attachez la sur la table.

Cette voix... 

Mes muscles se crispent et mon cœur bat de plus en plus vite.  Je suis paralysée et le soldat doit presque me porter vers le siège.  Il attache mes poignets, mes chevilles et mes hanches et je me laisse faire.  Trop terrorisée pour bouger.

Une fois qu'il a finit, le garde va se placer contre le mur et un silence lourd s'installe dans la pièce.

Je ne sais pas si c'est après trois minutes ou trente mais l'homme en blouse blanche se retourne et s'approche de moi, un sourire de psychopathe sur le visage.

Edgar : Je suis flatté de voir que tu te souviens de moi.

Je prends une grande inspiration.  Je n'ai plus cinq ans, je dois me défendre.

Moi : Qu'est-ce qui vous fait croire que c'est le cas ?

Il sourit.

Edgar : Donc tu parles... Quel heureux changement.  

Je ne réponds rien, toute mon énergie étant concentrée dans le fait de ne pas pleurer.

Edgar : Pour répondre à ta question, tu trembles.

La Voyageuse Du Multivers: Tome 2, Emma StarkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant