Chapitre Deux

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Je me réveille dans ma chambre d'enfance, et une vague de nostalgie m'envahit, les souvenirs d'enfance affluent dans mon esprit dont les murs sont toujours peints de ma couleur préférée, un bleu marine. Des photos sur les murs sur lesquels on peut me voir avec des amis, de la famille dans divers endroits comme un parc d'attraction, dans un coffeeshop ou encore une bibliothèque.

Un souvenir hilarant me vient en tête, c'est celui où mes amis et moi avons décidé de faire une séance photo improvisée à la bibliothèque. Le défi était de prendre des selfies et des poses loufoques sans émettre le moindre son. Nous avions l'autorisation de nous amuser tant que nous restions discrets.

Imaginez donc trois jeunes adultes en train de se contorsionner de façon exagérée, adoptant des poses dignes d'un magazine de mode, le tout en essayant de ne pas exploser de rire. Les regards curieux des autres personnes présentes dans la bibliothèque n'ont fait qu'ajouter à notre hilarité.

Nous avons réussi à prendre des clichés mémorables malgré nos tremblements de rire, et nous avons passé un moment inoubliable. Ce souvenir restera gravé dans ma mémoire comme l'un des plus drôles et des plus fous que j'ai vécu.

Je m'assois sur mon lit, laissant mes doigts glisser sur les draps familiers. Chaque tissu, chaque texture me rappelle les nuits passées à rêver et à imaginer un avenir rempli de possibilités. Je ne peux m'empêcher de sourire en repensant à toutes les aventures que j'ai vécues dans cette chambre, surtout en compagnie de Sydney, ma meilleure amie depuis l'enfance.

Mais en même temps, une pointe de tristesse m'envahit. Je réalise combien de temps s'est écoulé depuis que j'ai quitté le nid, combien de choses ont changé depuis. Les souvenirs se mêlent à la réalité, créant une sensation douce-amère dans mon cœur.

Cependant, malgré cette nostalgie, je ressens également une paix en revenant dans cette chambre. C'est un lieu où je me sens en sécurité, où je peux être moi-même sans jugement. Je me sens connectée à mon passé et à la personne que j'étais autrefois.

C'est un moment précieux, une pause dans le tourbillon de ma vie actuelle. Je prends le temps de me remémorer les moments heureux et les leçons apprises. Et dans un soupir, je me lève enfin car je sais que je dois parler à ma mère de ma décision d'aller voir monsieur Savage en prison.

Le cœur battant, je descends dans la cuisine où ma mère est concentrée à battre des œufs, les mouvements de son fouet remplissant la pièce d'un doux bruit régulier. Depuis mon plus jeune âge, j'ai toujours été captivée par la passion que ma mère met dans ses préparations culinaires. Chaque geste est empreint d'une grâce et d'une habileté qui me laisse admirative. Je me rappelle encore de l'odeur alléchante des plats qui mijotaient sur la cuisinière, et de la chaleur réconfortante qui se dégageait de la pièce. C'est un véritable spectacle pour les sens, et cela me rappelle à quel point ma mère est une source d'inspiration pour moi.

Elle lève les yeux et me sourit tendrement, posant le fouet sur le plan de travail. Nous entamons une conversation chaleureuse, discutant de tout et de rien. Ces moments privilégiés avec ma mère sont toujours empreints de complicité et de tendresse. Assise à la table de la cuisine, je la regarde reprendre sa recette.

— J'ai pris une décision qui pourrait sembler folle, mais je crois que c'est la bonne chose à faire, annonçais-je doucement.

Elle lève les yeux vers moi, ses yeux emplis d'inquiétude. Je peux y sentir sa réticence, son désir de me protéger de tout danger.

— J'ai décidé d'aller voir mon sauveur en prison, continuais-je, l'air déterminée. Je sais que cela peut sembler dangereux, mais il a risqué sa vie pour me sauver. Je ne peux pas rester les bras croisés sans rien faire.

— Ma chérie, je suis consciente que tu veuilles le remercier, mais la prison peut être un endroit dangereux. Je crains pour ta sécurité, répond-elle apeurée.

— Ne t'inquiète pas, maman, dis-je d'une voix rassurante et déterminée. Je comprends tes inquiétudes, mais je dois lui exprimer ma gratitude et l'aider à retrouver sa liberté. De plus, je ne peux pas ignorer ce que je ressens au plus profond de moi. Tout ira bien, je te le promets.

— Est-ce que tu es sûre de cette décision ? Me demande-t-elle la voix tremblante.

Mon cœur se serre en voyant les larmes dans les yeux de ma mère. Je sais à quel point elle tient à moi et ne veut pas me perdre. Malgré cela, je dois suivre mon instinct et faire ce que je pense être juste. Nous nous serrons l'une contre l'autre pendant un moment, nos cœurs se réconfortant mutuellement. Je suis reconnaissante d'avoir une mère qui m'aime inconditionnellement, même si elle ne comprend pas toujours mes choix.

Après cela, je vais me préparer avec toute ma volonté, prête à affronter ce qui va venir. Une fois fait, j'entre dans ma chambre et attrape la veste en cuir de ce fameux Jaxon qui est posée sur le fauteuil. Alors que je m'apprête à monter dans la voiture, quelque chose tombe de la poche de sa veste.

C'est une paire de clés.

En observant attentivement cette paire de clés qui semble bien ordinaire, à l'exception d'une clé en particulier. Sa forme unique et ses gravures mystérieuses éveillent ma curiosité. Cependant, je ne peux m'empêcher de ressentir un mélange de fascination et de peur face à ce mystère.

Qu'ouvre-t-elle ? 

— Mademoiselle Harrington ? Nous sommes arrivés ! m'indique Jeff me sortant de mes pensées.

La veste en cuir sur les épaules, la paire de clés en main, je sors de la voiture avec détermination, prête à obtenir les réponses à mes questions. J'observe le bâtiment imposant de la prison alors que la voiture s'éloigne, et je sais que mon voyage ne fait que commencer.

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~ Chanson idéal pour lire ce chapitre:
Macklemore, Kesha : Good Old Days.

~ Hello Hello,

J'espère que ce chapitre vous a plus,
je vous dis à bientôt pour la suite :).

Hâte de vous lire,
Xoxo 💋,
Théa.

Le cuir noir de Charleston Où les histoires vivent. Découvrez maintenant