Chapitre 1 : Une invitation peut être une sommation: 17h30

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Vous savez certainement ce qu'est un giboulé de printemps ? Ce moment où tromper par une éclaircie après des mois d'hiver, vous vous retrouvez à courir au milieu d'une averse. Eh bien fidèlement au climat Anglais, cette fin d'après-midi là Birmingham était en tempête. Heureusement les habitants étaient chez eux, enfin ceux qui en avaient un. En tous cas, dans le bâtiment qui nous intéresse, celui dont la porte est orné du nom d'une célèbre détective, les deux personne présentes bien que sec ont l'air d'avoir été surprit toute la journée par des giboulées. La pièce où ils sont est étrangement accueillante, quand on sait qu'elle est le témoin muet de tous les drames racontés successivement par une personne différente assise sur le fauteuil en tweed, ce fauteuil où justement une femme est assise. Le fauteuil est tourné vers la fenêtre, la femme est dos à la pièce . Belle n'est pas le mot adéquat pour la décrire, elle est majestueuse. La dame en question porte un costume marron à la mode, une robe à corsage (pas serré), dont le col et les manches sont orné de fine dentelle noire et une jupe avec volant à plis d'un marron plus clair. Ses cheveux ondulés sont d'un noir ébène, ponctué de quelque mèches grises qui ne font que ressortir la pureté du noir. C'est probablement ce à quoi doit penser la seconde personne. Un beau jeune homme, dont les yeux brun vont tour à tour sur le plateau du thé de 5h qu'il avait apporté et sur la chevelure de son employeuse. Seulement son visage qui semble fait pour rire, est grave, il trahit une certaine tension. On constate que les tasses de thé sont remplis, sur le plateau une enveloppe déchirée. Soudain la femme se retourne, elle tient une lettre dans ses mains, ne trahissant aucune émotion, elle regarde l'heure sur la pendule : 17h30. Soudain un petit rire forcé s'échappe de la bouche du jeune homme, il passe frénétiquement sa main dans ses cheveux blond, le mauvais temps le rend t'il nerveux ?

-Ce temps... On se croirait à Londres.

Pas de réponse, alors soudain sérieux, il enchaine :

-Alors Miss ?

Pour toute réponse, Miss Eudora se contente de lire la lettre.

En raison de certains services que vous pourriez lui rendre de part votre profession. L'honorable Cecily, baronne de Craven vous invite demain à 14h pour une duré indéterminée...

-Voilà une requête bien mystérieuse, je n'arrive même pas à comprendre si nous sommes conviés ou réquisitionnés

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-Voilà une requête bien mystérieuse, je n'arrive même pas à comprendre si nous sommes conviés ou réquisitionnés.

-Alistair...

L'assistant de Miss Eudora lissait sa fine moustache, l'air satisfait, à 37 ans il avait encore des manières d'étudiants, mais on lui passait volontié son insolence tant sa compagnie était agréable, blond, de grand yeux brun clair, avec une taille d'officier c'était un homme charmant qui dégageait un petit air militaire, toujours près à sortir un bon mot.

Il formait un contraste avec la détective tant par le physique que par l'attitude. En effet Miss Eudora était plus sombre, réservée, elle ne riait pas souvent, elle avait toujours l'air digne et soucieux. D'ailleurs ce contraste se remarque toujours par leur réactions diamétralement opposées, pourtant ils forment ensemble un duo exceptionnel, sûrement car chacun y apporte une vision différente, ce qui est plutôt bien pour résoudre des casses- têtes.

-Je me demande pourquoi cette invitation...

-Eh bien cette honorable lady en honorable hôtesse se trouve peut être en mal de distraction pour ses honorables invités et à prévu de leurs faire rencontré des célébrités.

-Non Alistair, elle m'a vraiment l'air préoccupé...

-Soit ! Peut être, quel est son nom déjà ? Que Lady Cecily de Craven soupçonne sa femme de ménage de lui avoir dérobé son collier d'améthystes. Eh bien ma chère laissez moi écrire la réponse : Chère Lady de Craven, je vous suis grès d'avoir pensé à ma modeste personne etc,etc mais je ne peux malheureusement pas etc, etc veuillez agrée mes sentiments distingués.

-Nous irons.

Inutile de discuter face à un ton si impérieux. Pourtant tout en soupirant, Alistair qui mettait toujours un point d'honneur à avoir le dernier mot répliqua en débarrassant  les tasses de thé froides non consommées :

-J'espère au moins que ce n'est pas son argenterie qu'on lui a volé, nous aurons au moins l'occasion de prendre honorablement le thé !

"Roses are red, Violets are blues"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant