Chapitre 8 : Promenade au clair de lune.

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Après l'entretient qu'elle a eu avec son assistant, Miss Eudora resta songeuse quelques instants. Mais c'était vrai enfin ! C'était son devoir d'enquêter et elle n'était pas tenu d'obéir à la loi d'un fou ! Et d'un fou incompétent qui plus est !

Elle se sentait d'autant plus légitime à s'occuper de cette affaire que Lady de Craven, peu avant sa mort avait fait appel à ses services. Elle n'avait pû l'aider à ce moment là et doutait même de le vouloir. Mais à présent qu'elle était morte, cela changeait considérément la donne et elle se sentait maintenant investie d'une mission à laquelle elle ne pouvait plus déroger.

Il faudrait juste faire preuve de discrétion, pas tant à cause de l'inspecteur Walsh, même s'il représentait un sérieux frein, mais surtout car elle avait bien conscience d'être une femme étrangère, roturière, enfermé avec de parfait inconnu dont vraisemblablement un assassin...

Elle remit en place une mèche de cheveux noir qui tombait sur ses yeux, elle se sentait prête. La partie était risqué mais elle en valait la chandelle. Maitrise de soi, Réflexion, Action. Voilà les maîtres mots. Elle allait commencé par discuter avec chaque invité.

Elle retourna dans le salon de thé, il n'y avait plus personne, il faisait sombre. Soudain quelqu'un rentra, Miss Eudora se retourna, c'était Miss Glynn la gouvernante.

-Enfin je vous trouve Miss ! Quel horrible événement n'est ce pas ? Vous restez ici il me semble, alors une chambre vous a été préparé.

-Merci beaucoup Miss Glynn.

Les cheveux noirs de la gouvernante étaient toujours sérés en un impeccable chignon et elle portait une robe sombre. Malgré la prénombre, son visage ne reflétait pas une affection particulière à la mort de son employeuse. 

Cette femme qui ne semble être que respectabilité et efficacité, a sûrement du en voir de toute les couleurs avec feu Lady de Craven. Elle doit savoir beaucoup de choses très intéressantes.

Toutefois miss Eudora comprit qu'il allait falloir y aller en douceur, elle écouterait les potentielles confidences que lui ferait la gouvernante quand cette dernière jugera le moment opportun.

-Comment vont les filles de la baronne ? Demanda miss Eudora, pensant surtout au petit minois d'Eileen encore si gai l'après midi même.

-Oh, aussi mal qu'on peut l'être en la circonstance, c'est si triste de perdre sa maman à un âge si jeune ! Répondit elle d'une voix qui semblait cette fois réellement attristé.

-Qui va s'occuper d'elles à présent ?

-Eh bien leur père ! Le Lord de Craven ! Il sera bien forcé d'être un peu plus présent à présent ! 

La détective fut choqué du ton véhément de cette femme si discrète. Mais cette dernière semblait se radoucir.

-Vous savez il n'est pas souvent au manoir, il est souvent en voyage d'affaire. Car voyez vous, il n'est pas originaire de la région mais du pays de Galle et il doit souvent s'y rendre pour gérer ces domaines... Le pauvre homme, il n'a pas d'héritier et il oeuvre beaucoup pour laisser des dots considérables à ses filles. Biensûr nous l'avons prévenu du drame par télégramme, il devrait revenir bientôt. J'espère que cela ne lui a pas occasionné un trop grand choc...

En finissant sa phrase, Miss Glynn s'était levé et se dirigeait vers la sortie, signe que leur discussion était terminé et qu'il fallait la suivre.

Tout en la suivant à travers les couloirs lugubres et sombres, Miss Eudora n'osa pas plus la questionner. Elle s'était assez épanchée pour ce soir. Toutefois elle avait remarqué l'attitude étrange de la gouvernante vis à vis de son employeur. Elle passait de la colère à l'admiration et que signifiait donc ce soupir face à son portrait plus tôt dans la galerie ?

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⏰ Dernière mise à jour : 10 hours ago ⏰

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