Un jour comme les autres...

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6h00...

Le réveil sonne, impitoyable, brisant le silence de l'aube naissante. Je grogne, tentant désespérément de grappiller quelques précieuses secondes de sommeil, mais je sais que je dois me lever. Le temps presse, mon bus n'attendra pas.

Dans un état semi-conscious, je me glisse hors de mon lit, m'empressant de préparer mes affaires pour la journée à venir. Des cours ennuyeux et une séance à la salle de sport ce soir, histoire de libérer les tensions accumulées.

Et puis, il y a cette petite robe noire, soyeuse, que je glisse avec soin dans mon sac. Une touche d'espoir, un soupçon de désir. Qui sait ce que la nuit pourrait apporter ? Mais je me rappelle rapidement à l'ordre, me murmurant à moi-même que je suis bien trop réaliste pour me laisser emporter par de vains fantasmes. "Arrête de rêver, ma belle, tu vas finir vieille fille", me sermonne ma conscience sarcastique.

Après ce rituel matinal, je me précipite vers l'arrêt de bus, le cœur battant au rythme effréné de mes pensées tumultueuses. L'université de Bloodville m'attend, avec ses cours de droit que je déteste de tout mon être. Mais papa a ses attentes, ses rêves pour moi. Il veut que sa fille suive ses traces, qu'elle devienne une avocate respectée. Mais moi, je préfère briser les règles que les suivre, et cette lutte intérieure me pèse chaque jour un peu plus.

La journée défile, monotone et interminable. Les heures s'étirent, marquées par l'ennui des salles de classe et l'oppression des manuels de droit. Mais enfin, la libération approche. Après les cours, je me dirige vers la salle de sport, impatiente de retrouver Tony, mon entraîneur.

Tony, avec son charisme et son physique sculpté, est une source de motivation inépuisable. Même si je sais pertinemment que mes espoirs sont vains, qu'il est gay et hors de portée, je profite de chaque instant pour me délecter de sa présence.

Et alors que je m'apprête à commencer ma séance d'entraînement, Tony surgit, souriant et plein d'énergie.

"Salut ma belle, prête à souffrir ?" lance-t-il avec un clin d'œil complice.

"Toujours prête, Tony. On dirait presque que tu prends plaisir à me voir endurer."

Il éclate de rire, secouant la tête. "Bien sûr que non, tu sais bien que je suis un entraîneur compatissant."

Je ris à mon tour, enfilant mes gants de boxe avec détermination. Les prochaines heures seront consacrées à l'effort, à la sueur et à la douleur, mais c'est là que je me sens vivante.

Nous entamons la séance, enchaînant les exercices avec une intensité croissante. Tony me pousse au-delà de mes limites, me forçant à repousser mes propres barrières mentales. Chaque coup, chaque mouvement, est une libération, une échappatoire à la monotonie de ma vie quotidienne.

Entre deux séries, Tony interrompt notre entraînement pour me donner quelques conseils.

"Tu progresses vraiment bien, Eva. Tu devrais peut-être penser à participer à un combat amateur bientôt. Tu as le potentiel pour aller loin."

Je hoche la tête, ravie de ses encouragements. Un combat amateur, l'idée me tente plus que je ne l'aurais cru. Peut-être est-ce là le défi dont j'ai besoin pour sortir de ma routine, pour trouver un sens à ma vie. Je décide de prendre cela en considération, de laisser cette idée germer dans un coin de ma tête.

La séance touche à sa fin, laissant dans son sillage une sensation de satisfaction et d'accomplissement. Je quitte la salle, épuisée mais revigorée, prête à affronter les défis à venir.

"Salut Tony et merci encore pour la séance, ça m'a fait du bien," lui dis-je en souriant.

"C'est mon job, à la semaine prochaine Eva!" me répond-il avec un clin d'œil complice.

Etreinte ObscurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant