Prison des ténèbres

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La voix résonnant dans mon esprit réveille en moi une nouvelle vague d'angoisse. "Mi diosa, mon monde va te briser." Les mots s'infiltrent dans mon esprit comme des serpents venimeux, empoisonnant chaque parcelle de mon être. Ils résonnent comme un présage sinistre, un avertissement funeste de l'horreur qui m'attend dans cet endroit inhospitalier.

Alors que je m'éveille de mon sommeil agité, une terreur glaciale m'envahit en découvrant la froideur de cet espace dénué de vie. Le lit et le bureau sont des témoins silencieux de mon désespoir, des îlots solitaires dans un océan d'obscurité. Aucune fenêtre ne laisse filtrer la lumière extérieure, aucune lueur d'espoir ne perce cette nuit éternelle.

Mon cœur se serre dans ma poitrine lorsque je réalise que je suis une fois de plus prisonnière, ligotée à une chaise comme un animal destiné à l'abattoir. Les cordes serrées m'enserrent tel un étau implacable, m'emprisonnant dans une spirale de désespoir sans fin. Mes tentatives désespérées pour me libérer sont vouées à l'échec, étouffées par la résignation qui s'empare de mon âme tourmentée.

Je continue de parcourir la pièce, mes pas résonnant sourdement sur le sol froid. Les liens en plastique qui entravent mes poignets et mes chevilles me coupent la circulation, provoquant une douleur lancinante qui irradie dans tout mon corps. La frustration monte en moi alors que je me demande pourquoi je suis attachée de cette manière cruelle et dégradante.

"Putain, mais pourquoi m'attachent-ils ?" je murmure à voix haute, mes paroles empreintes de colère et de confusion.

Et c'est alors que je l'entends, cette voix glaciale et menaçante, qui semble provenir de nulle part. Ses mots résonnent dans l'obscurité, réveillant une terreur sourde au fond de mon être.

"Et ça, c'est rien, ma belle. Je vais te faire bien plus mal."

Un frisson d'horreur parcourt mon échine alors que je scrute frénétiquement la pièce à la recherche de la source de cette voix sinistre. Mais il n'y a personne, seulement l'obscurité impénétrable qui m'entoure comme une prison.

"Qui a dit ça ? Où êtes-vous ?" je m'écrie, la panique s'emparant de moi alors que je me sens soudainement vulnérable, exposée à une menace invisible et insaisissable.

Mais il n'y a pas de réponse, seulement le silence étouffant de cette pièce oppressante

Une présence ce rapproche, un souffle oppressant dans mon cou réveille en moi des frissons d'effroi, tandis que les paroles empoisonnées de mon bourreau résonnent comme un écho sinistre dans l'obscurité étouffante de la pièce.

"Mi diosa, tu n'aurais jamais dû être là... Je vais te faire tellement mal que tu supplieras pour que ton supplice prenne fin."

Des larmes d'angoisse menacent de submerger mes yeux, mais je lutte pour maintenir une façade de bravade face à l'obscurité qui m'entoure.

"Je n'ai rien demandé... Je n'ai jamais voulu être là... Alors laisse-moi partir, espèce de sale taré !"

Mes mots tremblants sont accueillis par un silence glaçant, seulement brisé par le battement affolé de mon cœur dans ma poitrine. Soudain, une pression glaciale contre ma peau me fait frissonner d'horreur, alors qu'une lame invisible trace une marque sanglante sur ma chair.

"Ferme-là! Je décide quand tu peux parler"

La douleur aiguë de la blessure me rappelle la réalité brutale de ma situation. Je me rends compte que je suis à la merci de cet être impitoyable, sans espoir de secours ou de libération. Une vague de désespoir m'envahit alors que je réalise que ma vie ne tient qu'à un fil, entre les mains de ce sadique sans visage, perdu dans les ténèbres de cette prison impénétrable.
"S'il vous plaît, dites-moi pourquoi je suis ici," je supplie, ma voix tremblante emplie de terreur.

"Putain, mais tu ne fermes jamais ta gueule !" crache-t-il avec un mépris glacial.

Une crise d'angoisse m'étreint alors que mes poumons se refusent à recevoir l'air nécessaire. Je suffoque dans l'obscurité oppressante, mes pensées vacillant dans un tourbillon chaotique de peur et de désespoir.

"Je vais t'expliquer une ou deux choses," poursuit-il d'une voix cinglante. "Tu es ici parce qu'une âme charitable tient beaucoup à toi ! Tu es ici grâce à notre argent, et ne prends pas cela pour de la chance. Ici, c'est chez moi. Je vais te faire souffrir. Tu seras mon souffre-douleur. J'ai souvent besoin de me défouler avec mon boulot. Il n'y a aucun espoir de survie pour toi, t'as compris !"

Sans attendre de réponse, il s'abat sur moi avec une violence démesurée, assénant un violent coup à ma tempe qui me plonge dans l'obscurité, loin de cette réalité cauchemardesque.
"Blake, putain, qu'est-ce que tu lui as fait ? Je t'avais dit de ne pas lui faire de mal," s'exclame une voix tremblante, teintée d'angoisse et de désespoir.

"Lysie, je ne suis pas un ange, je suis le bourreau," répond Blake d'une voix rauque, empreinte d'une froideur sans merci. "Tu as pris un risque en voulant la sauver ! Tu l'as peut-être éloignée de ces vieux obsédés, mais tu ne la sauveras pas de moi."

Dans ma tête, c'est le chaos. Lysie, dites-moi que ce n'est pas mon amie, je vous en supplie. Le reste de la conversation résonne comme un écho obsédant dans mon esprit, en quête de réponse a mes questions.

Les paroles cruelles de Blake résonnent dans l'air, un présage sombre de l'horreur qui m'attend dans ce cauchemar sans fin. J'entends la jeune femme pleurer, son chagrin déchirant le silence oppressant qui règne dans la pièce.

"Je sais que tu as changé depuis ce jour-là, mais je ne pensais pas que tu avais perdu ton âme, mon frère," murmure Lysie, sa voix empreinte de tristesse et de déception.

Un rire glaçant résonne dans l'obscurité, un écho sinistre de la cruauté qui habite l'âme de ce monstre. Puis, sans un mot de plus, il quitte la pièce, me laissant seule avec mes tourments.

La jeune femme s'approche de moi avec précaution, ses pas résonnant comme des échos de désespoir dans l'obscurité étouffante.

"Je suis tellement désolée, Eva!" chuchote-t-elle, sa voix brisée par le poids des remords et des regrets.

Etreinte ObscurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant