Ken
Manon était revenue, elle agissait comme si elle n'était jamais partie, et voulais constamment que l'on reste ensemble. On a du s'envoyer en l'air une centaine de fois depuis son retour sur Paris, il y a peine cinq jours. À chaque fois, à chaque baiser, à chaque frôlement, touchée, ou même acte : Je ne ressentais rien. Manon ne me faisait que ressentir du dégoût, aucun plaisir depuis les cinq jours de son retour. Elle ne m'apporte aucune joie, aucun amour. Avec elle il n'y a aucune surprise, pas d'étonnement, pas d'excitation. Encore une fois : Pas d'amour.
Alors comme à mon habitude, pour me consoler, d'un manque d'amour , je me réfugie dans la musique.
J'ai toujours eu un lien avec la musique, depuis tout petit, une mélodie me fait vibrer, un son me transporte, le vent m'inspire et même la couleur du ciel veut dire quelque chose pour moi. L'art est partout et j'aimerais l'être aussi. Connaître toute les cultures possibles et assembler les mélodies du monde entier pour créer de l'art, mon art. Les vinyles de mon père que j'écoutais en boucle au lycée, les cassettes que j'échangeais avec mes potes, on avait tous en communs ça : Le rap. L'art de la parole, dans l'âge d'or du rap, la mélodie ça importer peu, les paroles devait être dans le rythme, dénoncer quelqu'un ou quelques chose, c'était un mouvement engagée et la musique représentant le mouvement Hip-hop inspirait les plus jeunes à écrire, m'inspirais moi. Les paroles devaient être transcendante, aider les gens ou juste les comprendre. Provoquée, et honorée cet art, l'art de la parole, c'était le plus grand à mes yeux. Puis petit à petit, La mélodie s'installa, les prods derrière les paroles commencèrent à se développer, évoluer, tout comme la culture du sample, notamment sur du Rnb. Et moi je m'avais armée, du meilleurs des meilleurs : Hugo, notre Hugz pouvait te plier une mélodie jouissante , qui t'empêcherait de dormir la nuit, tant qu'elle serait dans tête. Mais la mélodie que j'avais dans la tête ces temps ci, était complètement sombre, et anarchique. Doums, mon meilleur amis, me réveilla de mes pensées-Nek on décale ou bien?
- En boîte ?
- Bien sûr en boîte, tonton doums a besoin d'une accompagnatrice ce soir. Ce mec c'était le roi du bedo, il pouvait de rouler un joint en 20 secondes chrono, et en fumer 6 ensuite. Tout le temps défoncé, c'était son mode de vie, il était dans le rap aussi, et il avait les mêmes valeurs que moi, il avait vécu 5 vies et beaucoup trop de galère.
- On appelle les gars ?
- Alpha est pas trop chaud, demande à sneaz peut être qu'il voudra bien se la coller ce soir.
J'appelle sneaz qui nous informe qu'il est de la partie. Sneaz plus connu sous le nom de Mohammed slache Moh ou Moha était mon pote depuis le lycée, toujours prêt pour un plan dernière minute, c'était le fêtard de la bande.- Bah vas-y lève ton cul alors Doums, on va ou là !!
- A l'arc.
J'explose de rire, et reprends
- Putain mais jamais on se fait accepter tema nos dégaine.- Arrête nek, t'as une belle gueule, on demande à des meufs de rester avec nous dans la queue et c'est tout.
- J'ai une belle gueule tu dis ? Il me lance un coussin et on leve rejoindre sneaz qui doit déjà campé devant la boîte à nous attendre
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Mission accomplie ! On est entré et nous voilà au milieu d'un groupe gens, dansant ou buvant des mélanges de liqueurs qui m'ont l'air délicieux. Alors je cours au bar assoiffé avant de me faire arrêter par une blonde, longues jambes, énorme lèvre : Le sosie de Manon. Je regarde la jeune femme avec dégoût qui m'abordais pour aller danser un peu. Elle est vachement conne de penser que je suis là pour danser, je suis pas là non plus pour draguer d'ailleurs, plutôt pour boire jusqu'à m'écrouler et rigoler avec mes potes, qui sont eux déjà accompagnée. Je me retrouve donc au milieu de la foule, à regarder, la musique c'est pas trop de la merde dans cette boîte. Je regardais la foule danser, s'agiter, s'embrasser, et une lumière se concentra au centre de la piste de danse.
Mes yeux se dirigent vers Elle.
Elle est au milieu de la foule, Elle danse comme si personne n'était autour, des belles jambes pas trop longues, pas trop courtes, parfaites. Ses cheveux se balancent à ses mouvements de hanches qu'elle exerce à la perfection ainsi que ses bras qui se replient au mouvement de la musique qui passe, Elle se retourna et mes yeux s'accrochèrent aux siens, mon cœur se compressais petit a petit, et ma respiration devint irrégulière. Elle était en face de moi et je ne vivais plus que pour ça. Cette femme c'était un fantasme, ses yeux refléter l'âme pétillante qu'elle devait avoir, ils reflétaient aussi la solitude qu'elle ressentais sûrement, et ses fossettes toutes les traces de ses sourires précédents. Je voulais tout savoir d'Elle. Je me précipitais à la suivre jusqu'au bar, là où elle allait, ayant peur qu'elle s'envole, se volatilise et me laisse seul, encore une fois, seul. Au bar je ne pouvais pas être le simple type qui aborde la fille en lui payant un verre, non , je devais faire plus, Elle était plus. Alors j'étais prêt à tout, même au ridicule. Je passe de l'autre côté du bar en espérant que mon culot ne me décevra pas.
Les mecs à côté de moi prépare leurs boissons sans vraiment faire attention à moi : Parfait. Je m'approche d'elle et réunis tout la confiance et le charisme que je peux avoir.