Amélia
Paris VII
Métro 8Apès une dispute avec mon copain qui voulait absolument que je prenne sa voiture ou même un uber, me voilà dans le métro 8 juste pour le contrarier. Trop de gens autour de moi, mais j'avais l'habitude du métro, je le prenais tous les jours au lycée, durant ma période rebelle là où je refusait que mes parents me dépose. Me revoilà dans la ligne 8 à vingt et un ans attendant le même arrêt. Autour de moi des personnes âgées, des dames et leurs caniches souvent fraîchement toilettés, une femme et deux enfants, et pleins d'hommes en costards. Moi j'étais debout au même endroit qu'à seize ans, contre la porte du cinquième wagon. J'avais 6 heures de cours aujourd'hui et finissais relativement tôt. Je suis en étude de finance et honnêtement je sais pas trop ce que je fous là dedans, ça m'intéresse plus depuis le lycée, j'avais pris cette filière parce que je craquais pour mon professeur de science économique et sociale en seconde. Alors me voilà dans des études complètement différente de celle dont je rêvais et bien évidemment, loin de Monsieur Manert. Moi ce que j'aime par dessus tout c'est la real. Voir un film où le cadrage est parfait parfois surprenant, là où les scènes sont éclairées différemment, les couleurs, les formes, les cernes pendantes d'un personnage accentuer ou par la pluie qui défile en contre plongé, la cabine téléphonique en feu ou un avion qui crache dans la mer face au spectateur émerveillé de comment cette action vient d'être mise en place, des jeu de lumière mis au parfait moment. Voilà ce dont je rêvais, être réalisatrice. Et c'est pas Monsieur Manert qui allait me l'offrir, et personne d'ailleurs, je pense que mon père aurait fait un avc si j'avais à peine proposé l'idée . À table en terminale j'y pensais tout le temps, je voulais le dire : Maman, Papa je veux être réalisatrice. Et dans ma tête j'imaginais leurs réactions avec tous les scénarios possibles et je me résolvais à garder la réalisation de ces scènes dans ma tête. Une fois arrivée je suis partis rejoindre des copines de la fac au café avant de commencer les cours.
- Les filles vous avez vu le nouveau post instagram de Laura?? Commença Carla, toujours à raconter des ragaux sur les gens depuis le lycée. La grande russe était la seule fille que je connaissais du lycée et avec qui j'étais à la fac. On était pas non plus les meilleures amies du monde à l'époque, mais on s'entendait bien, alors le premier jour de la fac, quand nos regards se sont croisés on s'est plus quitter de la semaine d'intégration. Elle est canon cette fille et avait beaucoup de succès au lycée, ça n'a pas vraiment changé, rien qu'en sortant en boîte avec elle, elle n'a jamais payé un seul verre. Il faut avouer que ses cheveux blond accorder à ses lèvres parfaite et visage angélique cette fille avait tout pour elle.
- Ouais putain j'ai vu, avec son copain, ils sont vraiment trop mignon sérieux, elle a vraiment rencontré son âme soeur elle a trop de la chance. Continua Sawsane, c'était la plus jeune du groupe, une petite
marocaine surdouée qui avait sautée beaucoup trop de classe. Elle avait lissé ses magnifiques cheveux bouclés aujourd'hui, brune et une petite bosse le nez, les yeux d'un marron désarmant et la taille d'une guêpe. Elle était très timide et réservée sauf bien sur, avec nous.- Non moi je parlais de celle où on dirait qu'elle s'est refaire les seins, c'est bien d'avoir un mec mais c'est meieux d'avoir tes seins au naturel sawsane . Rétorqua Carla, qui évidemment gêna la marocaine qui devint toute rouge.
- Elle est passée où Romane?? Commençais-je
-Elle sèche aujourd'hui. Me répondis Sawsane. La veinarde elle va pas se coltiner la prof d'éco.
- Putain mais c'était Romane qui avait mon devoir ! Elle casse les couilles elle vient jamais en cours. J'étais totalement paniquée à l'idée de dire à la prof d'éco que, non, je n'avais pas mon devoir aujourd'hui. Sawsane avait raison, elle avait de la chance de pas la voir aujourd'hui, cette prof c'est le diable en personne.