━ Nous dépassons les soldats tandis qu'ils saluent respectueusement le maître des lieux et son fils. Mon regard reste scotchés aux hommes autour de nous, cela fait bien longtemps que je n'ai pas vu le QG aussi rempli. Des vagues de souvenirs refont surface lorsque mes pas ralentissent derrière les invités du Mandarin. Ma marche s'arrête définitivement et mon regard fouille furieusement cette forteresse qui a été ma maison pendant plusieurs décennies. Ma voix retentit dans le silence pesant du hall.
- Qu'as tu fait de cette endroit ?
La Mandarin met un moment avant de se tourner vers moi, sachant que je m'adresse personnellement à lui, mon regard est braqué sur ses anneaux. La dernière fois que je l'ai vu, il ne les portait pas. Nos regards se rencontrent et il s'éloigne de son fils pour lentement s'avancer vers moi, les poings fermés. Mon menton se relève pendant que je me confronte à sa colère naissante, j'attends la réponse à ma question.
- Nous avons beaucoup de choses à nous dire.
Son ton est sans appel. C'est un ordre. Je mords lentement ma lèvre inférieure. Le Mandarin se retourne et s'éloigne une nouvelle fois, il repart aux cotés de son fils. Le regard de son héritier est braqué sur moi lorsque je le vois, nos regards se croisent, une seconde semble durer une éternité et dans ses prunelles naît une curiosité grandissante. Je romps notre connexion et nous reprenons notre chemins vers l'intérieur de la bâtisse.
Les filles sont amenées à l'écart par des soldats du Mandarin tandis que Shang Chi se dirige vers une salle précise, mon regard suit ses mouvements. Ils détiennent une nostalgie, une tristesse et une rage profonde. La tension de son corps serait visible pour n'importe quel assassin. Une voix autoritaire et sombre interrompt mon observation.
- Cela fait bien longtemps que tu n'es pas rentrée.
Une observation non négligeable. Mon regard se tourne vers mon ancien maître qui se trouve devant moi, les mains croisées derrière son dos.
- Je n'avais aucune raison de le faire.
- Et pourtant j'aurais eut besoin de toi.
Le ton du Mandarin est sans équivoque, il ne parle pas d'une présence sentimentale. Il parle de compétences, de pouvoirs et de missions. Mon regard se confronte au sien.
- Comme je l'ai dit, je n'avais aucune raison de rentrer.
Nos regards restent en liaison avant qu'il ne s'éloigne et m'indique de le suivre dans son bureau. Cette pièce n'a pas changé, les nombreuses étagères contenaient toujours ses livres, une grande table se tenait au milieu de la pièce et son bureau au fond de celle-ci. Le Mandarin s'installa sur la chaise de son bureau et pointa le fauteuil face à la sienne. J'obéis sans répliquer.
Mon regard se pose sur les anneaux qu'il garde autour de ses avant bras et il semble rapidement s'en apercevoir, comme attendu, il répond à mon interrogation silencieuse.
- Depuis la dernière fois, nous avons dut procéder à des changements radicaux.
- Puis-je en connaître la raison ?
Un soupire traverse ses lèvres et ses coudes se plaquent contre son bureau.
- Ma femme a été assassinée.
Un silence lourd s'installe à ses paroles. Mon regard se baisse rapidement vers le sol. Je me souviens à peine de son visage mais les traces de sa gentillesse et de sa noblesse sont restés gravés en moi. Je voulus répliquer tandis que mon regard se redresse mais la voix coupante du Mandarin me stoppe.
- J'ai besoin de toi pour une mission. J'ai besoin de savoir si tu es avec moi.
Un silence répond à sa question implicite. Je veux bien expliquer mon regret et mes condoléances pour la mort de sa femme, mais, combattre pour lui, c'est une autre histoire. Je me lève de ma chaise et me dirige vers la porte de son bureau, mais alors que je commençais à pousser le bâtant, sa voix retentit une dernière fois.
- Ne soit pas en retard pour le dîner.
J'ouvre totalement la porte et sort définitivement de la pièce.
Quelques heures plus tard, notre petit groupe se retrouve à la table du Mandarin pour un dîner. Assise en face de Katy et à côté de Xialing, le Mandarin est en bout de table.
- Je ne te rejoindrai pas.
Le fils du Mandarin venait d'imposer sa décision face à la requête silencieuse de son père. Le regard sévère. Pendant qu'il discute, je mange tranquillement et discrètement les plats devant moi, essayant de me faire oublier.
- L'américaine, qu'elle est ton nom chinois ?
Du coin de l'œil j'observe la scène. Katy stoppe son mouvement lorsque un délicieux apéro allait se fondre dans sa bouche. Elle pose sa portion et jette un regard inquiet à Xialing, puis lorsqu'elle vit le mouvement de tête positif de la sœur de son ami, elle répondit. Le Mandarin écouta sa réponse et se lança dans un discours. Je levais légèrement les yeux ciel et croisais rapidement le regard de Xialing.
- Les prénoms sont sacrés, Ruan Wen. Ils nous connectent non seulement à nous même mais également à tous ceux qui sont venus avant nous. Une histoire amusante, il n'y pas si longtemps un terroriste américain avait engagé un croque mitaine pour mettre à genoux votre grand pays. Alors il s'appropria mes dix anneaux, Mes dix anneaux. Mais mon nom était inconnu alors il en inventa un, vous savez quel nom il a choisi ? Le Mandarin, comme le canard mandarin, il a donner à son pantin le nom d'un canard. Et ça a marché ! L'Amérique à été terrifié, par un canard sauvage.
Un léger faux rire traverse les lèvres fermées de Katy tandis que Xu Wenwu continuait son discours. Je me souvenais très bien de ces terroristes qui ont frappés quelques années auparavant, alors que les organisations comme le Shields étaient connues de quasiment toute la population, les dix anneaux "américains" se sont imposés. Mais ils ont vite été mis hors d'état de nuire. Néanmoins, après avoir entendu parlé des dix anneaux, j'avais retenu le nom qu'il avait donné à leur chef. J'aimais bien ce nom, malgré les plaintes qu'émettait Xu Wenwu, mais je le lui dirais jamais. Un sourire accompagna mes pensées en associant mon ancien maitre à un canard sauvage.
- ... mais quand j'ai rencontré leur mère, toute ma vie à changée.
Ce morceau de phrase m'interpella. Je bloque mon verre dans ma main, que j'allais porter à ma bouche. J'écoutais vaguement le discours de mon ancien maitre. Les souvenirs défilaient dans mon esprit et il se réveilla à ce moment. Je pose mon verre son la table et tourne mon regard vers Xu Wenwu.
- Mon nom est Wenwu mais elle était la seule à m'appeler ainsi. Quand elle s'en est allée, un silence remplit l'espace avant qu'il ne reprenne, j'ai été perdu pendant des années durant. Mais je ne le suis plus désormais.
Mon regard est focalisé sur les deux enfants de Xu Wenwu. Ils sont mal à l'aise, une tristesse bouleversante et une colère se sont faufilées en eux, et je pense en connaître la raison. Ayant connu les deux facettes de leur père et quelque peu leur mère, j'en aurais également été bouleversée. Mais actuellement ma préoccupation était autre.
Je me lève de ma chaise et tous les regards se tournent vers moi. Je me penche légèrement en signe de respect et me dirige vers la porte principale du bâtiment mais deux voix me parviennent et stoppent mes pas.
- Où vas-tu ?
- Shuren ?
Je me tourne légèrement et fait face au regard de mon ancien maitre alors qu'il allait parler d'une mission, je l'ai senti, je sais ce qu'il va nous dire, mais actuellement j'ai un autre problème à régler.
- Excusez moi, mais, Xiangliu n'attends pas lui. Il n'a que faire de ta nouvelle quête de rédemption. Alors veuillez m'excusez.
Des gardes s'interposent face à moi et une tension palpable s'installe rapidement. Mon regard est doré, mes pupilles sont devenues celles du reptile. Ils fient deux pas en arrières mais ne se décalèrent pas. La voix de Xu Wenwu s'impose.
- Alors, tu feras ce que tu as à faire dans les cachots. Cela ne sera pas trop dépaysant.
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𝐁𝐄𝐂𝐀𝐔𝐒𝐄 𝐖𝐄 𝐀𝐑𝐄 𝐖𝐀𝐑𝐑𝐈𝐎𝐑𝐒 , shang chi
Fanfiction━━❛ YOU DIDN'T NEED A WEAPON AT ALL WHEN YOU WERE REBORN ONE ❜ La lune brillait sur sa peau marquée d'encre indélébile tandis que Lei Shuren restait stoïque. Rare sont ceux ayant réussi à briser cette seconde peau épaisse qui caressait les limbes...