Rencontre fatale

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Tahia
14 février 2021

Dans le calme matinal, je réalise que ça fait déjà six ans que je suis pris dans ce tourbillon de meurtres, une spirale infernale que je maintiens sans que les autorités ne remarquent quoi que ce soit. Récemment, j'ai finalement trouvé le courage de me confier à Lith, cet étranger rencontré par hasard dans la rue il y à 5 ans. Je lui ai avoué que je libérais ma colère à travers ces actes, et même s'il semblait terrifié au début, il a fini par comprendre. Maintenant, il me protège autant qu'il essaie de m'arrêter. C'est une lutte constante, car pour moi, c'est devenu une dépendance, une drogue qui m'enserre de ses griffes. Au départ, je ne pense pas qu'il ait réellement saisi le sens de mes paroles. C'était aussi un appel à l'aide, un cri silencieux de détresse alors que mon esprit crie désespérément à l'aide et que mon corps réclame le meurtre.

Ensuite, après plusieurs jours sans aucune nouvelle de lui, depuis la fois où je lui ai révélé mon plus grand secret, il m'envoie un message en me disant qu'il veut qu'on se retrouve dans un restaurant près d'ici pour discuter de la situation. Je lui réponds que je peux le voir ce midi, ce à quoi il accepte sans refuser.

Alors que midi approche à grands pas, je décide de me préparer.
Je choisis une robe moulante, que je serre d'avantage à la taille en ajustant la ficelle se trouvant au dos.
Je prends soin de rassembler mes longs cheveux rouge, optant pour une haute queue de cheval. Enfin, je complète le tout avec un peu de mascara et de rouge à lèvres pour accompagner mes yeux bruns et ma peau claire.

Avant de partir je prépare mon sac venant y mettre de quoi se défendre et ma carte.

Je prends mes clés de moto et je pars rejoindre Lith.

Une fois arrivé, je le vois m'attendre devant sa belle voiture violette.

Alors que je suis perdu dans mes pensées en fixant sa voiture, je le vois soudainement s'approcher de moi et me dire ces quelques mots :

- Écoute, Tahia, avant qu'on ne discute de tout ça, je te propose de m'accompagner prendre une table pour deux. On pourra en parler tranquillement autour d'une table.

Je reste silencieuse, surprise par ses paroles soudaines auxquelles je ne m'attendais pas.
D'habitude, il me dit bonjour et me fait un câlin ou la bise, mais cette fois-ci, rien de tout cela. Ses mots me font mal, mon cœur se serre tout à coup. C'est une douleur tellement intense, une boule se forme dans mon estomac.

Alors qu'il entre, découvrant l'intérieur spacieux, il se dirige vers le bar. Je le suis de près, mais le temps que je le rejoigne, il a déjà demandé une table. Un serveur nous conduit alors à notre table, oú nous nous installons face à face.
Alors que je pose à peine mon sac je le voit me regarder d'un air plutôt froid et prendre à nouveau la parole.

- Tu dois savoir pourquoi je t'ai conviée ici. Je dois te parler de ce que tu m'as confié l'autre fois. Je ne peux plus garder tout ça pour moi. C'est trop lourd sur ma conscience, j'espère que tu en es consciente, Tahia. Je veux que tu comprennes que ce que tu fais n'est pas à prendre à la légère... il faut te ressaisir, putain... Je ne veux pas passer ma vie en me disant que je suis le meilleur ami d'une assassin.
Dit-il d'un ton accusateur.

À cet instant, je sens mon sang se glacer et mon regard se vide. Je me retiens de m'énerver, car je pourrais encore commettre un meurtre si tout cela se produit.

- Écoute, Lith, je suis vraiment désolée de t'avoir mis mal à l'aise en te parlant de quelque chose que je ne pensais pas être si difficile pour quelqu'un. Tu es la seule personne à qui je peux vraiment me confier, j'espère que tu en es conscient.
Je dis, en avalant ma salive par peur que tout cela ne dégénère.

Lith, sur le point de perdre son calme, se lève de la table et se dirige vers les toilettes du restaurant pour se cacher et se calmer, se sentant presque sur les nerfs.
Pendant ce temps, j'attendais assise seule à la table, regardant dans le vide, me demandant comment j'ai pu en arriver là. Comment ai-je pu devenir accro à quelque chose d'aussi dangereux ? Soudain, je me souviens des disputes entre mes parents que j'essayais de calmer. Chaque fois que j'intervenais, je recevais des coups. Alors, j'ai préféré me taire, mais cela a déclenché une série d'addictions aux meurtres.

Je décide donc de me lever et d'aller aux toilettes moi aussi, frappant à la porte là où se trouvait Lith, inquiète.

- Écoute Lith... J'ai merdé, j'avoue, mais je ne veux pas que notre amitié s'arrête à cause de tout ça. Je te jure, c'était une erreur. Pardonne-moi.
Je ravale ma salive étant sur le point de pleurée
Si j'avais eu le choix, je n'aurais jamais commencé tout ça.
Mais les circonstances ont fait de moi la pire personne. Malgré tout, une chose est certaine, je tiens à te garder dans ma vie. Peu importe ce que tu penses de moi, peu importe si tu me vois comme une personne insensible et égoïste. Si c'est ce que tu penses, c'est ton droit. Mais sache que je ne veux pas te perdre. Si tu décide de ne plus me parler, c'est ton choix. Mais j'espère que tu reviendras un jour à moi.

Une larme glisse le long de ma joue, que j'essuie immédiatement. Mais il reste muet, sans répondre. Aucun mot ne sort de sa bouche.

- Lith, s'il te plaît, réponds-moi... Ouvre cette maudite porte, laisse moi te parler en personne, bordel..
Je commence à parler d'une voix tendue, avec la peur de le perdre et la tristesse qui monte en moi

Sans avoir de nouvelles, je m'adosse au mur, assise à côté de la porte, en espérant qu'il l'ouvre rapidement et me rejoigne..

- Lith, s'il te plaît, reparle-moi au moins...
Si quelque chose te tracasse par rapport à notre discussion, dis-le moi, je t'en prie. Je ne veux pas rester dans l'angoisse de ne pas entendre le son de ta voix pour me rassurer et savoir que tu vas bien..

Soudain, j'entend un bruit derrière la porte, comme des soupirs, comme si quelqu'un essayait de reprendre son souffle.
On dirait aussi qu'il y a des bruits d'outils ou de quelque chose du genre..

ExenneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant