La Légende du Vuk / Tome 3

Chapitre 25

Le lendemain, Gregovitch s'en rendit à la clinique vétérinaire. Il est venu tous les jours depuis l'incident, pour prendre de ses nouvelles, et le voir en personne s'assurer qu'il allait vraiment mieux. Quand il fût à l'intérieur, il entendit des gémissements qui résonna au fond d'un couloir. Le jeune adolescent s'en approcha, et dans la pièce du fond, Kudjo est là. Ne pouvant pas être en cage à cause de sa grande taille, il avait un coin aménagé pour lui dans la pièce, et quand il vit son jeune maitre, il se releva bien que difficilement. Il avait l'une des pattes tondus où avait été faite la perfusion, ainsi que la transfusion, et autour de son ventre il avait été aussi tondu pour sa blessure la plus importante où se trouva un immense pansement à présent. Gregovitch sourit, tandis que Kudjo battait de la queue en gémissement de plus belle. Ils se rejoignaient, et le jeune adolescent avait des larmes aux yeux.

"Kudjo, comme je suis si heureux de te revoir." lui dit-il.

Là, ils s'étreignaient, longuement pendant qu'il reprenait la parole.

"Je sais que tu as voulu me sauver la vie et je t'en remercie, mais tu m'as fait la peur de ma vie que tu es faillit mourir." lui confia-t-il.

Puis, après une dernière étreinte, ils quittaient la pièce où le vétérinaire donna à Gregovitch la facture des soins réalisées, ainsi que le traitement pour finir les soins à la maison. Par la suite, ils rentraient à la maison, et croisaient en passant devant la Compagnie des Guides Michel qui sortit.

"Gregovitch!" appela-t-il, son neveu.

Gregovitch s'arrêta, hésitant, mais finit par s'en retourner vers son oncle pour le rejoindre. Une fois face à face, ils se regardaient, le regard comme si ils ne savaient plus se regarder, ni se parler.

"Je vois que Kudjo vas beaucoup mieux, c'est très bien." dit-il, en caressant le chien.

Kudjo battait de la queue, tandis que Gregovitch prends la parole, sans regarder son oncle.

"Oui, je suis content qu'il soit guérit...Et qu'il soit de...Retour à la maison." signifia-t-il, en hésitant sur la fin de la phrase.

Puis, il enchaina.

"Enfin, ce n'est plus....Notre maison." rajouta-t-il.

Michel eut un air plus sérieux.

"Tu pense que cela ne l'est plus?" lui posa-t-il, cette question.

A cela, son neveu se tourna vers lui pour le regarder enfin.

"Bien sûr que je le pense que cela ne l'est plus. Tu crois que je suis dupe. Depuis que vous savez la vérité sur moi, sur Paul, vous avez littéralement changé envers moi. Au début, bien sûr que je faisais votre fierté, car j'étais le garçon qui réussissait dans tout ce qu'il entreprenait. Et du jour au lendemain, d'avoir appris que je sois homosexuel, que j'aime Paul, vous avez envers moi du mépris. Et vous ne manquez pas de me le faire comprendre que cela soit dans votre façon de me regarder, de me parler, comme si...Comme si j'étais une immondice au sol." dit-il, ce qu'il pense depuis tout ce temps.