Chapitre 4 : Descente aux enfers

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         Lorsque j'ouvre mes yeux, je suis dans une pièce plongée dans l'obscurité complète. Seul un très faible rayon de soleil, juste devant moi, passe par une minuscule fenêtre au travers des barreaux. Je me sens étourdie et malade comme si on m'avait droguée. Je m'aperçois alors qu'on m'a changée.

Je ne porte plus la magnifique robe noire de ma mère mais un robe blanche transparente très courte et bras nus et... sans sous-vêtement. Je frissonne rien qu'à penser à ce qu'il s'est passé pendant que j'étais évanouie. Je reprends mes esprits peu à peu. La pièce dans laquelle je me trouve est totalement vide. Vide comme mon cœur. Vide comme mes pensées.


Je ne sais plus rien ! Je ne pense plus rien ! Je suis perdue, sous le choc. Je ne comprends pas. Tout allait pourtant être si bien pour moi à Barcelone. Comment tout ça s'est produit ? Comment tout a basculé du côté obscur ?

                Deux heures s'écoulèrent pendant lesquelles recroquevillée sur moi-même je contemplais le vide, me disant que ce serait peut-être mes derniers instants sur Terre, mes derniers moments à vivre. Quand soudain, la porte s'ouvre, dévoilant un homme vêtu de noir semblable  aux gars de la veille, bruns yeux noirs.

Il s'arrête net et me regarde droit dans les yeux. D'un regard froid, un regard qui glacerait même les cœurs les plus chauds, un regard de mort. Il me dit d'un ton ferme tout en souriant : "Ah! eh bien te voilà, Dianna ! Alors aujourd'hui, c'est moi qui m'occupe de toi. Ne t'inquiète pas, tout va bien se passer."

Comment connaît-il mon prénom ? Ne pas m'inquiéter ? Il se fout de moi là j'espère! Je suis seul dans un endroit sombre et inconnu, on m'a mise nue pour me changer de vêtement, on m'a étouffé pour m'emmener ici, il connaît mon prénom, il est musclé comme un boxeur avec des tatouages jusqu'au cou et un sourire satanique et je ne dois pas m'inquiéter !


                Il me prend le bras et m'emmène dans un couloir presque aussi sombre que celui de la cellule avec pour seule lumière celle qui provient d'en haut des escaliers tout à l'autre bout du couloir. Mais nous allons à l'opposé de cette direction. L'homme m'emporte au sous-sol en passant par un escalier en colimaçon. Nous nous engouffrons alors dans un long couloir éclairé par deux petites lampes de chaque coin du couloir. De chaque coté se trouvent des cellules avec écris en gros des numéros et deux noms. Je remarque alors qu'il y a toujours un nom de femme associé à celui d'un homme.

               Soudain, la lourde porte d une cellule s ouvrit a ma droite laissant découvrir une femme dans la même tenue que moi et un homme à ses cotés.  Elle est marquée par des bleus tout le long de son corps. Un numéro est écrit sur son cou, sans doute le même que celui inscrit sur la porte.

Elle lève le regard vers moi et je découvre alors la signification du vide. Son regard est vide. Ses yeux sont noir couleur des cendres. Couleur de la mort ! Aucune émotion ne se dégage de ce corps sans énergie. Je pousse un petit cri à cette vision effroyable mais je n'ai pas le temps de la contempler que je suis entraîner vers le fond du couloir.

L'homme s'arrête devant une cellule où est inscrit mon nom en lettres majuscules : DIANNA PEYTROVSKI. Mais cette fois-ci il n'y a pas de nom masculin! 

La porte s'ouvre alors de l'intérieur !


Spare me ! (Epargne-moi!)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant