Chapitre 36

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Baillant à m'en décrocher la mâchoire, je repose mon stylo et ferme finalement mon cahier. À l'extérieur, en ce tout, début d'après-midi, le soleil brille laissant ses rayons inonder ma chambre.

- Enfin fini... Soupirais-je de satisfaction en étirant mon dos.

En ce milieu de semaine, les cours avaient été annulés toute la journée pour mon plus grand bonheur. Cette petite pause m'a permis de finir de rattraper mon retard et de me reposer, me remettant de mon épisode de fièvre survenu ce week-end.

Roulant jusqu'à mon sac grâce à ma chaise, j'y range abstraitement mes affaires. La tête dans les nuages, je songe aux éléments survenus il y a quelques jours à peine. Accablée par les remords, je m'en voulais terriblement de m'être comportée ainsi avec les deux adultes. Plongée dans une mer sans fin, ces deux-là étaient comme un repère pour moi, une lumière parmi l'obscurité. Cependant, depuis cet incident, ils avaient complètement disparu de celui-ci me laissant perdue, seule et déboussolée. Jetant un rapide coup d'œil à la feuille soigneusement enveloppé sur ma table de chevet. Je devais me résoudre à mettre mon ego de côté et à aller leur donner.

Sur ce morceau de papier était écrit tout ce que mes paroles étaient incapable d'exprimer. Écrire ces mots avait été bien plus simple que de les dire à haute voix. Le son de ma main griffonnant sans interruption sur le papier avait remplacé l'écho de mes cordes vocales, menaçant d'exploser à chaque instant et se déverser dans des sanglots déchirants. Supporter tout ça devenait invivable. De plus, le comportement et les sautes d'humeur du blond qui me servait de voisin de chambre n'aidaient en rien. Tous les moments que nous avions partagés ne me laissaient pas indifférente, faisant bouillir en moi un amas de sensation étrangère. Laissant s'agrandir cette flamme agréable brûlant dans les tréfonds de mon être. Qu'avait-il voulu dire l'autre soir dans la cuisine... ? Avais-je bien compris... ? Toutes ces questions tourbillonnaient dans mon esprit, alourdissant le poids sur mes épaules. Remarquant à peine les battements de mon cœur commençant à s'affoler et le rouge me monter aux joues, un hurlement de joie retentit au rez-de-chaussée me tirant de ma torpeur.

Sans grande motivation, je me lève et décide d'aller voir ce qui avait provoqué cette vague d'excitation parmi mes camarades. Dans la salle commune, Ochako flottait au-dessus de la table et Toru sautillait dans tous les sens.

- Que se passe-t-il ? Questionnais-je en m'arrêtant à l'entrée de la pièce.

- Aizawa nous a donné l'autorisation de sortir du lycée.

Remerciant Todoroki pour sa réponse, je reporte mon attention sur Iida qui essaie tant bien que mal de rétablir le calme.

- On se calme ! Souvenez-vous de ce qu'a dit Mr Aizawa !

- Mec fait pas ton rabat-joie! Râle Denki en lançant une œillade meurtrière au délégué faisant pouffer certain.

- C'est bien beau de vouloir sortir, mais on irait où ? Interroge Izuku.

Immédiatement après sa réponse, les propositions fusent de toute part plongeant alors la pièce dans un vacarme assourdissant.

- Au parc, il fait beau !

- Au ciné ! Un super film de baston est sorti !

- Pourquoi pas en centre-ville ? Les boutiques seront ouvertes en plus !

Au final, tous se mirent d'accord, la dernière option convenant à la majorité.

- Aélia ! Tu viens avec nous ? S'enquit Mina, fluette, en arrivant dans la direction.

- Désolée Mina. Répondis-je dans un sourire calme. Mais je n'ai pas fini de récupérer tous mes cours, une prochaine fois, je te le promets !

Mirai no Hiroin | Bakugo Katsuki x OCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant