101 14 4
                                    

Je regarda le sol en crachant du sang. Une douleur atroce me fit tomber au sol, inerte. La voix de ma tête revint m'attaquer. J'ai mal... J'en est marre... Il y a peu de temps je me faisais insulter. Mes mains tremblent sur le parquet taché de sang. Mes pensées se bousculaient entre mes questions. Un courant d'air vint caresser mon visage parsemé de bleus. Pourquoi suis-je seul ? Pourquoi tout le monde est contre moi ?... Je veux juste être aimer, être heureux. Dès mes trois ans je compris que ce monde n'était pas le bon.

-He le gars aux taches de rousseurs ! Vous allez bien ? Fit une voix féminine derrière moi.

Un cauchemar, c'est un cauchemar... Pourquoi il y a t-il des personnes ? Laissez moi souffrir seul ! Un main attrapa mes cheveux avec haine. Ils sont encore là... Des dizaines de larmes coulaient sur mes joues. Mes coupures s'ouvraient de nouveau en laissant de grandes traces de sang tacher mes habits. Je ferma les yeux à bout de force. Un coup de pied atterrit dans mon ventre. Je lâcha un petit cri de ma bouche en pleurant plus fort et en les suppliant. Je suis tellement faible... Un des garçons plaqua sa main sur ma bouche. Ils enchainaient les coups sur mon corps frêle. Je ne peux rien faire, je suis faible... 

-S'il.. vous... pl... ait...

-Ta gueule !

Il déplaça ses mains sur mon corps en sang et m'enleva mon tee-shirt. Je me sens sal... Mais maintenant c'est dans mon quotidien. J'ai envie d'hurler et de partir mais je ne peux pas. Mon corps s'écroula, désorienté. Ils partirent en me laissant sal et mal. Même la javel ne pourra pas nettoyer mon corps. Mes jambes ne me portent plus et ma tête ne peut plus penser. Un grand homme blond s'approcha de moi. Comme je vois flou je ne vois pas très bien la personne mais je ne peux pas m'empêcher de trembler. Le blond m'enroula dans une couverture et me porta.

-T'habites où ? Fit-il froidement.

Je lui donna mon adresse, méfiant. Malheureusement je suis une personne manipulable. On peut tout me demander j'acceptera. Ma vue se troubla de plus en plus jusqu'à ce que je vois noir. Je me réveilla sur mon canapé avec un plaid sur moi et un chocolat chaud sur le bord de la table. Mes souvenirs de la veille étaient encore flous. Je me souviens juste que l'homme avait eu l'amabilité de me rapporter chez moi même dans cet état. 

-Aïe, dis-je en bougeant légèrement mon bras.

Voilà qui je suis, un gars faible. Je fais tellement pitié que les inconnus venus de nul part prennent part de ma pitié. La froideur des mains de l'homme sur mon corps était encore présente. Mon cœur se serra pendant que je toussais du sang. Le blond m'avait soigner mes plais. Bizarrement il ne me fait pas sentir sal. "Dring", mon téléphone vibra sur la table. J'hésita un instant avant de le prendre. Un numéro inconnu apparut dans mes messages.

"Bonjour tu vas mieux ?"

"Euh bonjour, vous êtes qui ?"

Je pris une gorgée du liquide que m'avait préparé l'inconnu de la veille en soupirant. En ce moment j'ai l'impression que tout le monde possède mon numéro de téléphone.

"C'est pas ça la question, tu vas mieux ?"

"Je suis censé dire oui ?"

"Bah est-ce que tu vas mieux depuis hier ?"

Je compris aussitôt que c'était l'homme d'hier qui m'avait pris mon numéro.

"Euh... Oui et merci... Désolé..."

"Ne t'excuses pas c'est rien"

Même dans ses messages il avait l'air froid. Je posa mon portable sur le sol et me leva en grimaçant. Il faut dire que je tiens pas beaucoup sur place. Normalement aujourd'hui je suis en cours, c'est rien si je rate juste un jour. Le pas lourd, je me déplaça dans ma chambre en baillant. De grosses larmes dévalaient mon visage cerné. J'ai envie de vomir... C'est dégoûtant... Je suis dégoûtant... Je suis sal... Le sol se dérobe sous mes pieds. Je fini la tête dans mon oreiller. Je fonda une nouvelle fois en larme en me rappelant de la veille. Mon portable sonna une nouvelle fois à mon oreille. Cette fois ci c'était Shoyo qui m'envoyait un message, mon ami. Il ne le sait pas mais il m'aide énormément. Sa présence, son sourire me fait du bien. La question qui tourne le plus en ce moment dans ma tête c'est : "Qui est cet inconnu ?"

"Salut Yams ! Tu viens dehors ? Je t'attends !"

J'avais oublié que j'avais prévu une sortie avec lui boire un truc au café du coin. Mes pieds bougeaient tout seul. Je fini par être devant Hinata avec mes blessures encore bien voyantes.

-YAMAGUCHIIIIIIIIIII ! S'écria le roux en me voyant.

C'est vrai que c'est depuis longtemps que nous nous sommes pas vus réellement. 

-Salut Shoyo !

Nous nous connaissons depuis longtemps. Lui aussi subi la même chose que moi... Nous essayons de nous battre ensemble... Ma ça reste dur, très dur.

-Il s'est passé quoi ? Dit-il en paniquant directement en voyant mon état.

Après un court débat nous montons chez moi pour que je lui explique ce qu'il s'était passé en détail. Dans les bras de mon meilleur ami, je pleura silencieusement en me sentant sal... Tellement sal... Pourquoi lui aussi doit-il vivre pareil ? Pourquoi que les gens comme nous ?

-Je suis là Tadashi... Toujours...

-Je sais merci... Mais... J'ai l'habitude...

-Justement...

-Merci d'être là Shoyo...

-Ne me remercie pas ! Dit-il en se levant brutalement du lit.

-Jamais je ne t'abandonnerai ! Quoi qu'il arrive nous allons nous battre et écraser ses abrutis ! Continua t-il fièrement.

-Oui !

Petites gouttes d'espoir. C'est notre rêve depuis longtemps... Nous venger... Gagner... Être forts... Nous sommes certains qu'un jour nous allons y arriver. Pourtant, nous disons ça depuis seize ans et rien n'a changé... Rien... Il continu à croire en l'espoir mais moi je le gagne petit à petit. Jamais je penserai le récupérer entièrement.

-J... je... me sens... sal... Bégayai-je entre deux sanglots.

Le rouquin me regarda puis me prit dans ses bras pour me rassurer.

-C'est eux qui sont sals pas toi !

-Oui mais...

-Reposes toi Yams... Je suis là... Tu es chez toi... Tu es en sécurité...

En entendant cela je m'allongea dans mon lit en tremblotant.

-Je vais faire à manger tu m'appelles si tu as besoin de quelque chose

Je le regarda s'éloigner petit à petit vers ma cuisine blanche. Merci d'être avec moi...


☆𝚈𝚞𝚖𝚎☆Où les histoires vivent. Découvrez maintenant