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-NON YAMAGUCHI ARRÊTE CA ! Hurlai une voix féminine en me jetant au sol.

Je m'apprêtais à faire quelque chose dont tout le monde s'en fiche - mourir. Mais elle m'en a empêché. Cette enfant âgée de treize ans. Elle avait vue, tout. Cette adolescente n'était rien d'autre que ma sœur. Son sourire angélique avait disparue en laissant place à d'affreuses larmes. Ses cris étaient  comme des couteau qu'on m'enfonçait dans le cœur. Autrefois ses longs cheveux noirs étaient comme une cascade obscure qui glissait le long de ses épaules. Son regard imprégnant dans le bonheur et de joie s'était transformé en une étoile qui venait de s'exploser. Elle venait de perdre toutes ses étincelles en un fragment de secondes. La faute à qui ? Moi, Yamaguchi Tadashi. Dit comme ça, ça paraît égoïste. Je l'ai détruite juste pour qu'enfin je trouve la joie. Ses petits bras si frêles et fragiles m'empêchent de partir de se monde. Une vie sauver par une âme innocente. Quel genre de frère suis-je...? 

Je m'effondre au sol, impassible, le regard vide. Elle, Akiko, ma sœur, m'a sauvé. Elle a sauvé son débile de frère d'abandonner et de tomber dès le premier obstacle. Ce mur était devant moi, imposant, infranchissable. Nous n'étions pas au volley-ball, ce n'est pas si simple. Il ne suffit pas de sauter pour pouvoir voir la victoire. Il ne suffit pas d'y croire. Il ne suffit pas d'avoir autant de détermination qu'Hinata ni autant de sagesse que Sugawara. Il faut juste tout prendre à la tête sans s'effondrer, garder ses appuis, ne pas tomber. Ca me gonfle. Je n'ai aucun don. Je suis inutile, comme sur le terrain. Je me contente de regarder les autres se battre et lutter. 

-Yam.. Yama... YAMAGUCHI !

Je me réveille en transe dans mon lit, la couverture rabattu sur mon visage pour me cacher des rayons du soleil qui étaient matinaux. Akiko m'avait jetée un sceau d'eau sur moi, sûrement parce que je ne me réveillais pas.

-J'ai cru que t'allais mourir dans ton rêve là ! Tu m'as fait flipper tu voulais plus bouger !

-Désolé Akiko...

Un rêve... Alors ce n'était juste un rêve... Je me sens rassuré et à la fois apeuré. Pourquoi ai-je si peur ? Come dans mon rêve, elle me prit dans ses bras, mais cette fois-ci, elle souriait. Je ne voulais pas la voir pleurer ni avoir peur. Je vais me battre pour elle. Je vais rester debout pour la défendre. Même si je suis faible, je vais être fort pour elle. Juste pour elle... Juste pour lui... Mon corps frissonnait rien que par la simple pensée de ne plus être avec eux deux - Akiko et Kei. Pourtant... Cette vois me hante encore et encore... Elle me force à prendre cette lame et de me trancher les veines... Non.. Je dois résister. Je dois être plus fort ! Je... 

Mon cœur tambourine contre ma poitrine. Ca fait mal... Mais ce mal n'est que éphémère. Je lève ma main et la place sur mon cœur en grimaçant. 

"Salut Tadashi, comment vas-tu aujourd'hui ?"

Je venais de lire le message de Tsukishima. Son message me semblait froid, mais c'est du Kei tout craché. 

"Coucou ! Je vais très bien merci, et toi ?"

Ce mensonge me brisa le cœur. Je n'avais même pas pensé à mentir que je l'avais fait. Mon habitude revient. Pourtant, je lui avait promis de ne pas lui mentir. Mes mains tremblaient à leurs tours. Pourquoi dois-je me cacher... Suis-je si faible. En voyant qu'il n'avait pas vu mon message je rajoute une petite phrase :

"Tu me manques..."

N'ayant pas la patience d'attendre sa réponse, je pose mon téléphone sur ma commode et descends en bas. Akiko me saute dessus joyeusement. Elle me brandit un dessin joliment dessinée. Son sourire n'était pas artificielle, je voyais bien qu'il était réel. Akiko fanfaronne joyeusement autour de moi.

-C'est pour toi ! C'est pour toi ! C'est joli hein ? Regarde c'est toi avec Tsukishima et moi ! Tous contents !

Mon cœur se réchauffe en voyant son dessin et son bien être. Son dessin était tout simplement... Tout simplement magnifique... Mon rêve était là, en quelques coups de crayon. Griffonner sur un papier, une vie de rêve. Je l'attrape dans mes bras et retient mes larmes. C'est tellement mignon.

-Merci Akiko, c'est le meilleur cadeau qu'on puisse m'offrir...

-J'ai hâte que Tsuki revienne ! On pourra parler de dinosaures ! 

-O.. Oui... Moi aussi...

Je la pose au sol et lui fit un bisou sur le front. Elle court partout joyeusement et bondit sur le canapé. La fenêtre était légèrement entre ouverte - un petit courant d'air entra dans la pièce et me fit frissonner. Je prends mon téléphone et je lis la notification.

"Moi aussi, j'ai hâte de te revoir"

Une larme coula le long de ma joue mais un petit sourire se colla sur mes lèvres. Ma soeur me saute dessus par l'arrière et me pique mon téléphone. Je la poursuit dans toute la maison mais elle s'enferme dans sa chambre.

-Akiko rends moi tout de suite mon téléphone sinon on mange pas Yakiniku ce soir !

-Deux secondes !

Je reste devant la porte et dès qu'elle sort de sa chambre en courant j'attrape mon téléphone. Ce petit diable avait envoyé des messages à Kei sans ma permission. Je souffle, agacé et lit le message.

"TSUKIIIII C'EST AKIKO !!!! TU ME MANQUEEEEEE REGARDE REGARDE J'AI FAIT UN DESSIN !! *Pièce jointe* T'AS VU C'EST GRAND FRERE TOI ET MOI ! REVIENT VITE PARCE QUE MON FRERE PLEURE TROP EN CE MOMENTTTTT !!!!!!!!!!!!!!!!!!! ON T'AIME LE FAN DES DINOSAURES !!!!!!!!!"

Je me tape le front et soupire une nouvelle fois.

-Imbécile....

☆𝚈𝚞𝚖𝚎☆Où les histoires vivent. Découvrez maintenant