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Félicia s'était écroulée sur son lit, faisant taire toutes les pensées qui se cognaient chaotiquement à l'intérieur de son esprit. La fête de ce soir l'avait rendue dans un état semi-léthargique, enfouie dans ses photos pour penser à autre chose.
Le cadeau de Selene posé sur son lit, qu'Umbra prit un malin plaisir à mâchouiller le ruban. Fila prit sa chatte pour l'emmener de l'autre côté du lit.
C'était un simple petit cadeau, dans du papier blanc et pourpre, avec des motifs de pattes de chat, enroulée dans du ruban noir.
La jeune fille observa son paquet pendant plusieurs minutes, avant de se décider à le prendre en main et à le déballer. Ca lui brisait un peu le cœur de déchirer un aussi beau papier, surtout si bien emballé.
Cela révèle une petite boite rectangulaire violette avec des motifs de fleurs d'oranger. En l'ouvrant se trouve un magnifique collier peint à la main, de forme ovale. La peinture représente un chat noir perché sur un arbre, devant un ciel étoilé.
Félicia était émerveillée. Elle savait que Selene fessait partit du club d'art, pour le dessin et la peinture. Mais elle ignorait qu'elle était aussi douée pour faire une aussi belle œuvre, aussi petite sois-t 'elle.
La taille d'une ouvre ne compte jamais, mais la passion et le cœur de l'artiste dedans.
Avec un cadeau aussi personnel, Fila devait rendre la pareille.
Mais elle n'avait aucune idée de cadeau pour le moment. Elle réfléchira à tout ça demain, la nuit porte conseil.
Elle s'était endormie d'un seul coup, mais pour une nuit mouvementée. Ces derniers temps, elle fait des rêves étranges. Elle était allongée par terre. Toutes ses photos, qui gisaient sur le sol, pour former un cercle autour d'elle.
Nerveusement, ses doigts s'étaient emmêlés dans ses photos, les touchant du bout des doigts, la texture du papier est froide. Chacune représentait une histoire, ou un endroit de son enfance.
En touchant celle avec la forêt, elle se retrouve dans celle-ci, à l'âge de huit-ans de nouveau.
Elle entend la voix masculine de son père l'appeler du fin fond des arbres.
Face à elle, Léo apparut. Son père l'observait de ses grands yeux bruns, d'un air attentif.
"Papa..."
Ses yeux, embués par les larmes, la faisaient voir flou.
Celui-ci ne bougeait pas d'un poil. Elle voulait courir vers lui, mais rien. Il ne se passait rien du tout. Ses pieds comme collés à la terre et les racines des arbres.
Fila avait commencé à suffoquer. Elle n'arrivait pas à bouger, ni à détacher son regard de son père qui l'observait remplit de tristesse. Avant de commencer à partir.
