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Des pas hésitants résonnaient dans la caravane, ne s'arrêtant jamais plus d'une minute. Les armoires s'ouvraient et se fermaient, accompagnées du bruit des bombes de laque pour cheveux et d'odeur de parfum fleuri. Soudain, les pas ralentirent.
Félicia observa son reflet dans le miroir, les bords de ses lèvres couvert de brillant à lèvres rosées.
L'invitation était épinglée contre son placard, montrant les détails supplémentaires de l'événement. N'étant jamais bonne avec les trucs sophistiqués, elle se demandait si elle en avait trop fait.
Il ne lui restait qu'une heure pour se décider. Sinon, elle serait en retard. Ce n'était pas une bonne première impression, surtout quand elle ne savait pas qui lui avait envoyé l'invitation.
Si elle était honnête, ce n'était pas l'argent qui l'a convaincu d'accepter ce travail. C'était sa curiosité.
La curiosité a tué le chat comme on dit.
Pour y aller s'est une autre histoire, prendre le métro mettrait trop de temps, alors elle prit la décision de commander un taxi. Sa mère était de nouveau absente ce soir, elle est souvent ces derniers temps.
Fila espère qu'elle ne se tue pas au travail. Manquerait plus que le médecin tombe lui-même malade.
Le taxi l'amena tout juste à Circular Quay. Qui n'est d'autre que le point de départ de tous ceux qui désirent visiter l'un des endroits le plus connu de la ville.
L'opéra de Sydney.
C'est là que se tiendra le fameux événement. La jeune fille était aux anges, elle avait toujours voulu y aller. Les panoramas doivent être extraordinaires.
En fin de compte, Félicia est arrivée à peine à temps. Vêtu de la robe qu'on lui envoyait, avec des escarpins pourpres. Des bijoux fins, munis de pendentif en forme d'étoile. Ses longs cheveux coiffés de petites bouclettes sur les pointes.
Son matériel photo, rangée dans un sac aux allures un peu plus chic.
Pas que quiconque le remarquerait.
Le bâtiment était encore plus haut que ce à quoi il s'était attendu. De loin, il fait bien plus petit. Son architecture unique qui ressemble à un voilier pour les uns, ou à un coquillage pour les autres. Les différentes couleurs et lumières brillaient dans les reflets de l'eau.
L'entrée était encadrée de plusieurs gardes du corps, déglutit et serra plus fort son sac photo.
Pendant un instant, elle observa l'entrée, observa comment les gens dans des voitures de luxe s'arrêtaient devant et franchissaient la porte. Certains d'entre eux ont prononcé leur nom avant d'être amenés à entrer. Toutes ces personnes, qui veulent se faire remarquer et impressionner la galerie, lui donnent la nausée.
Elle se sentit heureuse de n'être que la photographe. Pas une invitée importante, ce qui ne veut dire pas obligée de parler au gens. En tant que photographe, son travail consistait à rester dans l'ombre, à prendre des photos sans déranger les gens. Derrière l'objectif, elle serait dans un autre monde. Un observateur, là seulement pour saisir le bon moment. C'était ce qu'elle aimait le plus là-dedans.
