Chap- 6 café jour 1

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                             Jour 1

Les rayons de soleil me caressaient le visage, la chaleur me fit ouvrir les yeux, et en m'étirant doucement, je remarquai que le lit me semblait bien vide. En me retournant, j'eus la confirmation que Dazai n'était pas là. Mais en repensant à son nom, ces deux mots me revinrent en tête : Dazai m'aime… ? Je rougis instantanément, incontrôlable. Mais pourquoi ? Moi, je ne l'aime pas, enfin, je crois… Je me relevai et sortis de la chambre. En tanguant un peu, je réalisai que Dazai était parti. Pensai-je, avant que, quand j'arrivai dans la cuisine, je vis un papier sur le plan de travail. Je le pris et lus une note de Dazai.

« Salut chouchou, aujourd'hui je reprenais le travail. Je pourrais moins venir, alors on se retrouvera au café de la rue d'en face à 18h, si tu veux. Bisou. »

18h… Bon, j'irai, je n'ai rien à faire de toute façon. J'irai alors, mais vous savez ce sentiment que je vous disais, que j'avais oublié quelque chose ? Bon sang, qu'est-ce que j'avais oublié ? Je relevai le regard et vis une assiette recouverte d'une autre. Je la soulevai et vis en dessous des œufs au plat avec du jambon. Un petit sourire s'afficha sur mes lèvres. Je pris une fourchette et commençai à manger.

Le reste de ma journée se déroula sans encombre. Dazai m'avait appelé dans l'après-midi pour savoir si tout allait bien. Je n'avais pas fait grand-chose, à part vaguer dans mon appartement. Le soir, je sortis de mon appart, fermai la porte et me dirigeai vers mon ascenseur. Je le pris et commençai à descendre. Je me perdis vite dans mes pensées, mais en fait, non. C'était une seule pensée.

Bordel, Dazai, même dans mes pensées, tu m'emmerdes !

L'ascenseur arriva en bas, ce qui me sortit de ces pensées. Le café était pratiquement juste en face de mon immeuble, alors cela me prit cinq minutes à pied. J'arrivai à 18h, comme il me l'avait demandé. Bien sûr, je m'attendais à ce qu'il arrive en retard !

Littéralement 15 minutes plus tard, il arriva.

Chuuya- Quand tu fixes une heure, sois à l'heure au moins.

Dazai- Rolala, à peine que je suis là que tu râles déjà.

Chuuya- T'as qu'à arriver à l'heure.

Il me rejoignit à la table où j'étais, et on parla pendant un moment. On parla surtout de toutes les conneries qu'on avait pu faire avant et du nombre de fois où on aurait pu y laisser notre peau. Le sujet dériva quand même vite sur la mission qu'il avait faite aujourd'hui.

Dazai- Tu aurais dû voir la tête de Fukuzawa quand Rampo est parti seul. Il était ultra énervé, mais il n'arrivait quand même pas à cacher le fait que, en fait, c'était de l'inquiétude…

Je reconnus cette tête avec ce petit sourire.

Chuuya- Tu lui as dit, au moins ?

Dazai- De quoi ?

Chuuya- Ce que toi tu m'as dit la dernière fois.

Il baissa la tête et me dit en soufflant :

Dazai- Non… lui et moi, nous ne nous voyons pas de la même façon.

Chuuya- Tu devrais, mon gars, ça te ferait du bien.

Dazai pouffa de rire avant de répliquer.

Dazai- Mais bien sûr.

J'allais répliquer quand je le vis regarder mon bras droit. C'était un morceau de verre ce jour-là qui m'avait coupé et qui aujourd'hui avait laissé une bonne cicatrice. Mais ce regard…

C'est ce genre de regard qu'il m'adressait dès qu'il m'aidait à changer les bandages quand il était chez moi. Un regard perdu, rempli de culpabilité et de regret. Je n'aimais vraiment pas ce regard. J'avais envie de lui dire d'arrêter et que ce n'était pas sa faute, mais je n'y arrivais tout simplement pas. Rien ne sortait de ma bouche, à part pour l'interpeller dans ce genre de moment.

Chuuya- Hey, Dazai…

Il releva la tête d'un coup, comme s'il venait de recevoir un coup de jus.

Dazai- Euh, oui, désolé.

Il regarda son téléphone avant de dire.

Dazai- Merde, je suis à la bourre ! Je dois y aller, chouchou. J'ai un rendez-vous, fais attention, et appelle-moi en cas de problème.

Il se leva, vint à côté de moi, se baissa, m'offrit la bise sans que je m'y attende. Il était si près que je pus sentir qu'il sentait encore l'alcool, et il partit en courant en me faisant signe de la main.

Chouchou ? La bise ? L'appeler si j'ai un problème ? Pourquoi cela me paraissait autant bizarre ? Dazai avait toujours fait ça, mais je me sentais comme gélatineux. Car je suis resté sans bouger pendant plusieurs minutes à essayer de comprendre ce qui se passait dans mon corps. Mais impossible, un blanc total dans mon esprit. Je me levai, payai et repartis dans mon appartement. Mais mon regard et mes pensées étaient perdus dans un infini infiniment grand. Je ne me souviens même pas du trajet que j'ai fait jusqu'à mon appartement. J'entrai mes clés dans la serrure, entrai dans mon appartement, fermai la porte et me laissai tomber sur le canapé. Ce qui, au passage, me fit pas mal mal, mais cette douleur me ramena vite à la réalité. Réalisant ce qui venait de se passer, je me mis à rougir de plus belle. Mais pourquoi je rougis, bon sang ? Je pense que cela devait être le fait que je savais que Dazai m'aimait.

« DAZAI, JE VAIS TE DÉFONCER ! »

Pureté souillé       Dazai X Chuuya BLOù les histoires vivent. Découvrez maintenant