TITAN [Skz Fanfic/ TERMINEE]

Chap. 20▲ ISN'T EVERYONE

« Lèvres ! Lèvres ! Baiser qui meurt, baiser qui mord. Lèvres, lit de l'amour profond comme la mort ! »

(Albert Samain)

Une patrouille de militaire avait débarqué devant le bâtiment de la Tour Arasaka, Jeongin regardait du coin de l'immeuble voisin les soldats armés se faufiler un à un dans le bâtiment. Un nœud se formait lentement dans son estomac alors qu'il regard les derniers étages, pressentant que ces militaires n'étaient pas là simplement pour prendre la relève d'un autre groupe.

Il regarda l'heure pour la énième fois. Cela faisait presque deux heures que Minho et Hyunjin étaient entrés dans le bâtiment. Ils ne donnaient aucun signe, et si Minho pouvait encore prétexter avoir du temps à passer avec son épouse, s'enquérir de tout ce qui était arrivé, voire de lui demander son aide pour – à défaut de soutien actif – ne pas intervenir dans l'attaque qu'ils comptaient donner, il ne comprenait pas pourquoi Hyunjin n'était pas encore dehors. Il avait la sensation que ce n'était pas normal, que ça n'aurait pas dû lui prendre autant de temps. L'ancien corpos ne lui avait donné aucun délai mais c'était instinctif, il sentait que quelque chose clochait. Sa jambe tressautait et bientôt c'était son cœur qui palpitait au point de lui donner la bougeotte. Il fit un pas en avant, s'arrêtant puis revenant en arrière tout en regardant les portes vitrées de l'entrer, désespérément immobile.

Deux heures et quart.

Il sentait sa gorge s'assécher et bientôt, toutes les solutions possibles qui lui permettrait de rentrer défiler dans sa tête quand il vit enfin du mouvement. Il se figea avant de se cacher un peu mieux derrière le mur du bâtiment voisin. Les militaires qui étaient rentrer plus tôt sortait du bâtiment. Une vraie masse compacte qui avançait d'un pas synchronisé, arme au poing puis finalement il remarque une personne au milieu des soldats, qui sortait du lot.

Minho. Il était au centre des militaires, la mine basse et les épaules tendues. Il regardait un point devant lui, tel un automate, il ne faisait ni attention à ce qui l'entourait, ni réellement à ce qu'il faisait. Jeongin voulut sortir de l'ombre mais il se ravisa en voyant un soldat lever le bras et appuyé doucement mais avec fermeté sur le dos du Fixer. Ce dernier se réveilla et regarda à peine celui qui le pressait, un signe de tête et il pointa les vans qui étaient garés sur le bord de la route et d'où ils étaient tous sortis quelques minutes plus tôt. A ce moment-là. Minho ravala sa salive, le visage lourd d'un sentiment d'angoisse et de profonde tristesse. Jeongin sentit son propre cœur se serrer. Il ouvrit la bouche mais encore une fois, ne fit rien de plus. La main accrochée au bord du mur du bâtiment, il supplia intérieurement Minho de le regarder. Et comme appelé par sa voix, Minho balaya les alentours d'un regard circulaire puis le vit enfin. A nouveau Jeongin ouvrit la bouche, faisant un pas mais il s'arrêta net devant les iris écarquillées du Fixer. Discrètement, il lui fit signe de ne pas bouger, un simple mouvement de tête. Il avait peur. Peur pour Jeongin et jamais encore le plus jeune n'avait vu pareille expression sur le visage du châtain.