The Wolf On The Loose

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-Prête ? demandait Gemma.

    Je levais les yeux vers elle.

-Ça va aller, clamait-elle en s'approchant de moi.

    Alors que j'étais assise devant ne ma coiffeuse, Gemma venait me serrer dans ses bras. Son odeur était toujours aussi rassurante et je sentais mon angoisse diminuer peu à peu.

-Je ne sais pas si je le suis, soufflais-je en me détachant légèrement.

Gemma souriait avant de s'assoir sur un banc en velours sur le côté de ma coiffeuse.

-C'est bien d'être angoissée. Parfois, se corrigeait-elle. Ça veut dire que ça compte.

-Comment ça ?

-Si tu ne souhaitais pas la position de cheffe, tu ne serais pas aussi perturbée.

Elle avait raison. Je voulais cette position car je savais que je serais en mesure de faire bouger les choses. Je savais que je pouvais changer certaines règles et ainsi intégrer un mode de vie plus sain entre les familles. Cependant, je savais que ce serait difficile. Il ne fallait pas oublier que ça restait des mafieux, ils n'allaient pas accepter ce changement aussi facilement.

-Un jour, j'étais stressée comme ça. Ça n'avait rien à voir avec une position.

Gemma parlait tellement peut de sa vie que je me sentais comme happée par ses mots.
Depuis que nous étions ici, Lia et moi, Gemma ne nous avait jamais raconté d'histoires sur son passé. Nous étions devenues des priorités et ainsi, elle avait comme mis son passé dans une boîte et l'avait oublié quelque part.

-C'était une relation.

À présent, je buvais ses paroles.
Elle se raclait la gorge, comme si elle était gênée.

-J'étais fiancée, autrefois.

Je me retenais pour ne pas laisser ma mâchoire racler le sol.

-Je sais que tu es surprise, riait-elle. Ça se voit dans tes yeux.

-C'est juste que... Je ne m'y attendais pas.

Elle hochait la tête, compréhensive.

-Je sais... Je n'ai pas beaucoup parlé de moi auparavant, admettait-elle. Il y a des choses que j'essayes toujours de comprendre et d'autres qui sont difficiles à raconter.

Je sentais mon cœur se serrait. La simple idée que Gemma ait pu être blessée dans sa vie me tuait sur place. Si elle me le demandait, je lui donnerais mon cœur sans hésiter. Je ne comprenais pas que l'on puisse lui vouloir du mal.

-Le fait est que je l'étais. À... Sergio Rosso.

Son nom eut du mal à franchir ses lèvres tandis que je fronçais les sourcils en l'entendant.

-Tu ne dois pas savoir qui c'est, rigolait-elle amèrement.

Elle baissait la tête, comme si elle cherchait ses mots. Ou si elle se retenait de laisser ses émotions l'envahir.

-Sergio était l'aîné des Rosso, à l'époque.

Gemma était donc fiancée à l'héritier des Rosso.

-Évidemment, c'était avant que...

Elle se coupait elle même. Elle ne savait pas quoi dire et j'hochais la tête pour lui faire comprendre que je savais de quoi elle parlait.
C'était avant Les Flocco. Avant Feliciano, Léo et ma mère.