Chapitre 3

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En rentrant chez lui, comme il lui avait dit, Ichigo envoya un message à Inoue pour ne pas qu'elle s'inquiète. Il n'avait jamais été aussi nerveux pour envoyer un message alors qu'il n'avait pas peur de combattre un hollow ou un arrancar.

Il se rappela de ce moment où il avait eu peur en apprenant qu'Inoue avait disparu. Était-il déjà troublé à l'époque par la jeune fille ? Quand Rukia avait été enlevée, il avait été en colère de n'avoir rien pu faire, mais il n'avait pas eu cette douleur dans son cœur, il n'avait pas été furieux, triste, apeuré comme quand la jeune fille cuivrée avait disparu.

Il soupira en s'allongeant sur son lit. Il était vraiment perdu dans ce qu'il ressentait.

¤¤¤

Il regardait Inoue parler avec de grands gestes à leur amie commune, Tatsuki, qui riait à se tenir le ventre. Il ne pouvait pas entendre ce que la rousse disait, mais il était presque sûr qu'elle parlait de ses petits hommes bleus et de grands monstres.

- Je ne pensais pas que tu deviendrais aussi débauché Kurosaki.

- La ferme, Ishida.

- En tout cas, regarder Inoue sans qu'elle le sache, ne te rends pas plus aimable.

- Je ne le serai jamais avec toi.

Il ne pouvait plus regarder la jeune fille qui l'apaisait à cause du quincy, alors il retourna en classe faire une sieste.

¤¤¤

Une douce odeur de Lilas envahit ses sens puis quelque chose lui effleura la joue.

- Kurosaki-kun.

Il ouvrit les yeux. Il vit Inoue le regarder la tête penchée sur le côté droit. Elle était tellement mignonne comme ça, enfin, elle l'était tout le temps, mais là, elle l'était encore plus. Il leva le bras droit puis il lui caressa sa joue gauche. Sa peau était douce et chaude.

- Kurosaki-kun ...

Avec les joues rougies, elle était encore plus adorable, il se demandait comment c'était possible de l'être encore plus.

Il se rendit compte de ce qu'il faisait en entendant la cloche sonnait.

Il se redressa, mais il ne put s'excuser que le jeune fille s'assit devant lui.

Il se tapa le front sur sa table. Mais qu'avait-il fait ? Allait-elle toujours agir normalement avec lui ? Il ne voulait pas perdre ce qu'ils avaient. Il voulait même plus.

Non, mais à quoi il pensait ?

- Kurosaki, tu es mort ? Demanda la professeur.

- Non, madame.

- Alors lève la tête.

- Oui.

Il se redressa puis il suivit le cours.

¤¤¤

Il faisait les cent pas devant la boulangerie où travaillait Inoue après les cours. Il devait y aller car sa sœur avait passé une commande, mais il n'était pas arrivé à s'excuser de son attitude de ce midi, il ne savait pas comment aborder son amie et il avait peur de sa réaction en le voyant.

Il devait prendre son courage à deux, il allait juste voir Orihime.

Orihime ... Il rougit en pensant à son prénom. Il n'arriverait pas à l'appeler par son prénom, Rukia, c'était différent, il ne la considérait pas vraiment comme une fille, mais comme un pote et Tatsuki, ils avaient grand ensemble.

Il se reprit, puis après avoir pris une grande inspiration, il entra.

- Bonsoir. Que désirez ... Kurosaki-kun ? Que fais-tu ici ?

- Yuzu m'envoie pour une commande qu'elle a dû faire.

- Ah oui ! Attends un instant.

Il sourit à la voyant s'agiter toute guillerette. Elle était vraiment faite pour travailler au contact des clients. Elle n'avait pas l'air gêné par lui.

- Voilà. Tiens, Kurosaki-kun.

- Merci. Elle a bien payé ? Car elle est un peu tête en l'air en ce moment.

- Oui, ne t'en fais pas, mais tu sais, c'est normal à son âge d'être un peu tête en l'air. Yuzu-chan est une bonne fille.

- Comme toi.

De nouveau, elle rougit sous ses mots.

- Je viendrai te chercher à la fin de ton travail.

- Je peux rentrer seule, Kurosaki-kun. Ne te sens pas obligé.

- Je ne fais jamais rien par obligation, Inoue. Puis j'ai quelque chose à te dire.

- Quelque chose à me dire ?

- Oui. Alors à tout à l'heure.

- À tout à l'heure.

Il aurait deux choses à lui dire, déjà, il s'excuserait de son attitude de plus tôt, puis même s'il pensait ne pas pouvoir l'appeler par son prénom, il lui demanderait s'il pouvait le faire pour qu'elle en fasse de même car il ne supportait plus de l'entendre l'appeler Kurosaki-kun, il voulait l'entendre l'appeler Ichigo.


Mon âme est à toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant