Tirée à quatre épingles

329 1 0
                                    

Bien sûr,  j’ai envie de te contraindre,  mais là c’est le temps de la découverte. J’aurais pu t’accueillir et te soumettre à mon inspection rigoureuse. J’aurais pu t’obliger à être au pieds du canapé et aux miens. A la place, dans ce lieu que j’ai choisi cosy, je te sers un thé et savoure à ce moment là le plaisir de tes confidences.
Tu n’a pas finis ton travail, et même si le temps nous est compté, il faut que tu t’y remettes. Je te fixe un timing, 1h tu as 1h et tu vas travailler sous ma vigilance. Tu t’installes devant la fenêtre,  ouvre ton ordinateur. Ton profil se dessine en contre jour et je te regarde avec une telle intensité,  que tu relèves les yeux pour me jeter un regard troublé, avec une pointe de rouge aux joues. Je suis attirée comme un aimant et viens toucher tes cheveux, tu as de si beaux cheveux! Je ris et te dis comme lors d’une de nos discussions que je vais te coiffer comme une jolie poupée et te les tirer à quatre épingles. (Projet ambitieux…très ambitieux). Je vais chercher une brosse, et plonge mes mains dans ta masse voluptueuse. Je tire, je tends, je tresse, je fais des volutes. Enfin satisfaite sur la tournure que prend ce méticuleux chignon, je me saisis d’une des épingles que je plante fermement, puis la deuxième encore plus serrée. Il n’en aura fallu que deux…je suis ravie de ma prouesse et encore plus quand tu te lèves,  que tu vas te voir dans la glace et que je te montre la photo et que tu me dis” wha!j’ai jamais été coiffée comme ça, ça fait classe!!!” . Tes yeux brillent, comme ceux d’une femme sortant de chez le coiffeur et qui se sent bien. Tu parfais ce moment en t’habillant d’une petite robe moulante de velours noir. Depuis le salon, je t’interpelle: ” sans culotte ta robe!”. Je decouvrirais un peu plus tard, que tu as fait mine de ne rien entendre…
En mettant moi même une touche de rouge à lèvres avant de sortir, je souris à mon reflet, en me disant : ce soir tu sors avec une petite bombe!
De retour sur le canapé quelques heures plus tard, alors que nous discutons, je te dis que j’aurais dû surveiller ton travail une cravache à la main et te contraindre un peu plus.
A ce moment là, face à la confidence de mes envies, tu souris avec des yeux qui disent merci. Merci de ne rien calquer sur de l’imaginaire et de nous laisser le temps de nous découvrir. Je souris encore plus et pose ma main sur ta cuisse. En riant, je te le dis que “oui, bien sûr,  j’ai envie de faire ça”…. Je passe ma griffe le long de l’intérieur de ta cuisse et fais crisser le nylon. D’un doigt taquin je soulève ta jupe, pour entrapercevoir ta culotte, celle là même que je t’avais dit de ne pas porter. Tel un appel, tu émets encore une fois une petite phrase, qui tu le sais, est ce que je pourrais te faire comme reproche. Tu les distilles depuis le début que nous sommes ensemble, en public, dans la rue, partout où tu es sûre que je ne vais pas “t’en coller une”.Je ne tiens plus et te dis en tapotant ma cuisse:
-Oui, d’ailleurs, tu sais ce que tu mérites pour ça, viens là.
Tu plonges en travers de mes genoux sans hésitations. Je soulève ta jupe, profite de la vue de tes rondeurs si féminines,  tellement sensuelles. Je te caresse les fesses. Et c’est avec un sourire dans la voix que je vais énumérer à chaque claque le pourquoi je te rougis le cul. Tu me réponds,  un peu effrontée. Je claque plus fort. Les traces laissées par mes mains se dessinent sous ton collant. Je le baisse alors, et continue. Ma main chauffe, tes fesses aussi. Je jette un œil autour de moi, et souris…j’ai réussi à choisir un appartement superbe où pas un coin n’est vide(ndlr: faut le faire quand même un appartement sans coin^^). Je t’envoie donc sur le fauteuil face à un coin. Tu râles:
– mais il est tard, je suis fatiguée …
-Depeche toi!
-D’accord, d’accord j’y vais…
Tu poses un genou sur le fauteuil de couleur jaune soleil, puis l’autre, un peu entravée par tes collants et ta culotte aux genoux. Tu vacilles, cherches ta position.
Tu as la bougeotte, tu te dandines. Ça m’énerve.
Je vais chercher ma cravache. Et c’est debout derrière toi que je te surveille.
Je rectifie ta position.
– Cambre les reins, encore! Tu t’exécutes. Dès que tu bouges, la cravache vient marquer ton cul sur les côtés des rougeurs déjà apposées.
Je fais un petit récapitulatif,  en te demandant pour chaque point de t’engager à le respecter.
Tu ne gigottes plus maintenant et ta voix est calme, douce, posée.
Je viens alors caresser ton dos, passer mes mains sur tes hanches, ton ventre, caresser tes seins.
Tu frissonnes.
-Viens…, prends ton “sac du vice”.
Je découvre les joujoux que tu as apportés et un petit flacon,  celui de ton “huile du vice” parfum gingembre.
-Mets toi nue.
L’heure est maintenant à la volupté. J’explore ton corps et je te trouve si douce. Ma main se perd entre tes cuisses, effleurant les lèvres de ton sexe.
Tu approches ton visage du mien,
-Tu veux prendre mes lèvres?
Cette phrase m’enflamme littéralement,  et nos bouches se mêlent en même temps que nos langues.
Nos corps ondulent, toi nue et moi encore en jupe et en collants.
Je rajoute de l’huile du vice, passe sur ton petit trou que je vois pulser. J’insère un bijou. Je veux jouer avec. Mais toi, petite, tu ne me le rends pas. En de doux exercices de contraction, tu refuses que je le retire. Petite vicieuse….cela me fait sourire. Quand Mademoiselle a son bijou en elle, elle le garde jalousement.
Je te demande si ton huile du vice chauffe, tu me réponds:
– essaye mais non pas trop.
J’en applique donc une petite dose sur moi même, commence à jouer avec mon sexe d’une main et le tien de l’autre.
Je te dis:
– Ah, ça va, ça ne chauffe pas trop…
C’est alors que tu me réponds avec un air malicieux :
-Attends ça vient après.
Ma tête de Madame piégée doit valoir le détour car tu ris de ta petite blague. Ça ne chauffera finalement pas plus que cela mais nos corps sont enflammés de toutes manières. Nos langues se perdent sur nos corps, entre les plis de nos sexes. Nos respirations s’altèrent.
-Tu m’as terriblement excitée avec le plug, je peux prendre mon jouet? Me dis tu de ta petite voix.
Je ne peux résister à cette demande, j’aquièce bien sûr…
Tu es à genoux devant moi, tes cheveux tombent sur tes épaules et dans ton dos. Tu écartes les cuisses et pose ton jouet vibrant sur ton sexe. Tu ondules, et moi je regarde. Ma main glisse entre mes cuisses, je suis en transe et ondule avec toi en me caressant.
Tu mords ta lèvre et murmure
-J’ai envie de jouir…
Puis après l’attente, une douce supplique
-J’ai très envie de jouir …
Je te réplique d’une voix langoureuse
-Non…attends
Mon soupir et mon long gémissement de jouissance te donneront le feu vert, alors que je m’arque sous la caresse de mes doigts.
-Est ce que je peux jouuuiiir?me demandes tu une dernière fois.
-Ouiii !!!
Nos deux corps se tendent au même moment et se retrouvent pour s’imbriquer et émerger doucement…au coeur de cette île de plaisir, où nous avons voyagé. Nous avons fini cette soirée “lovées”.
Le lendemain, tu m’as envoyé une photo, de ta paume ouverte, avec nichée dedans tel un petit trésor …une épingle à cheveux.

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Mar 04 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Cinglantes répliquesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant