Une fourmis solitaire passa devant leur porte.
Elle entra hésitante et appela au loin les propriétaires du lieux.
Les deux montrèrent leur têtes, effrayant la petite fourmis.
- "oh, n'aies pas peur" dis Gab
- "oui nous ne sommes pas méchants.. Que fais tu ici, tu es perdue ?" continua Josie
- "euh.. Oui je.. Passais par là et le coin avait l'air vraiment très sympa.. C'est vous qui avez fait tout ça ?" dit la petite voyageuse, reculant tout de même d'un pas.
- "non, n'aies pas peur, vraiment, c'est bien nous les constructeurs de ce merveilleux endroit, et nous te souhaitons la bienvenue dans le camps de la diversité ! Je m'appelle Gab et elle c'est Josie"
- "euh oui enfin tu peux l'appeler comme ça pour l'instant, on a pas encore trouvé de nom.." affirma Josie.
La fourmis se détendit, ayant l'impression d'être face à deux insectes gentils et sincères, puis expliqua timidement,
- "je m'appelle Ellein. J'ai perdu toute ma famille lors d'un incident et suis depuis à la recherche d'un autre endroit, où je pourrais tourner la page. J'ai vue la pancarte devant chez vous alors je me demandais..."
Les deux hôtes se regardèrent, heureux et acquiescèrent.C'est ainsi que commenca le recrutement de tout être vivant qui voulait vivre en paix avec les autres, sans avoir peur d'être jugé injustement.
Elle les aida à construire le camps, une jolie barricade protectrice et un portail bien ouvert. Chaque fois qu'ils sortaient pour prendre des matériaux, ils croisaient une nouvelle âme perdue et s'en faisaient un nouvel ami, accueilli et accueillant les prochains insectes.
Leur camps grandit rapidement et se fit connaître dans tous les coins comme étant un endroit de liberté, de sérénité et de paix.
De très nombreux insectes cohabitaient ensemble.
Dans, cette fois ci, une harmonie réelle. Tous étaient amis et se comprenaient.Mais un jour, un humain entra dans la vieille maison. Il y déposa quelques unes de ses affaires. Tout les insectes de la maison se cachèrent dans leurs camps respectifs. Gab faisait rentrer tout le monde dans le sien mais quelqu'un manquait à l'appel.
Affolé, il parti seul retrouver son amie qui était sortie pour se ravitailler.
Il l'a cherché partout, au sol, sur les fenêtres, dans les camps, et finit par chercher sur les murs. C'est avec effroi qu'il la vit enfin, Josie, face au monstre géant, tout deux immobiles. Elle regardait l'humain, terrifiée, n'osant pas faire un pas.
- "JOSIIIIE !!" crie Gab épouvanté et imaginant le pire.
Elle s'est retournée vers lui, les yeux embués, la peur envahissant son regard quand soudain, un effroyable son, vibrant d'une force explosive, stridente, émana du géant. L'humain fixa Josie, et sans crier gare, balança sa lourde jambe qui s'écrasa brutalement sur l'araignée. Gab observa toute la scène du haut de son mur, traumatisé par la bouillie noirâtre qu'il vit sortir par dessous la chaussure de l'humain.
- "Non... Jo.. JOSIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIE"
Il hurlait à la mort. Gab venait de perdre sa plus grande amie, avec qui il avait passé plus de temps qu'avec n'importe qui, celle qui lui avait appris ce que c'était que de vivre, celle avec qui il avait fondé un lieu acceuillant pour tout être qui avait le besoin d'être aimé.
Il rempait sur le mur, essayant de la rejoindre. C'est alors que l'humain nettoya le corps et le jetta à la poubelle située près du mur où se trouvait Gab. Le monstre imberbe le vit bouger et s'agenouilla près de lui. Il s'est alors moqué de la malformation de l'insecte et reparti serein, emportant avec lui la poubelle. Le corps de Josie n'existait plus, et les rêves de Gab s'éfondraient avec elle.
Il l'avait perdue pour toujours.Il rentra tout penaud à son camps, mais s'arrêta au portail, fixant tout ce qu'ils avaient construit ensemble avec une mélancolie si grande pour un si petit être.
Ellein le rejoignit et lui demanda où était leur amie. Il expliqua à tout le camps l'horrible histoire. Des jours passèrent, où Gab n'émanait qu'une tristesse insoluble.
Un jour, Ellein frappa à sa porte et lui banda les yeux, lui demandant de la suivre.
Ils marchèrent quelques instants, jusqu'à sortir du camps. Ce jour là, pas un bruit ne venait perturber le silence tant présent dans son cœur.
Ellein le retourna et enleva son bandage. Ils étaient devant l'entrée de leur petite ville, tout ses habitants réunis le regardèrent avec amour.Une chose brillait au dessus de lui, éclairée par la lumière du soleil plus scintillante que jamais.
Il leva alors les yeux, et aperçu un grand panneau coloré, regroupant chaque élément que chacun pouvait fournir pour sa construction ; il y fut écrit "Le camps de Josie".Quelques secondes après cette découverte bouleversante, un groupe s'avança, portant sur leurs dos une statue représentant Josie tendant une de ses pattes vers Agathe, la fleur spéciale.
Gab fut émerveillé face à tout ce qu'ils avaient fait pour Josie et lui, et les remercia chaleureusement avant de proposer une fête commémorative pour partager non seulement un bon repas avec toutes ces créatures merveilleuses mais aussi pour partager ses nombreux bons souvenirs de son amie qui restera toujours dans son coeur et dans le leur.

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L'essaim
МистикаJ'ai écris cette histoire, plutôt mignonne, il y a des années et je l'avais complètement oubliée. Je vous la partage aujourd'hui en espérant qu'elle vous plaise autant qu'à moi malgré les fautes. Nommée à l'époque "Josie elle sauterait elle", pour...