Laelynn {Tome 2} D.M

Chapitre 16

Quand nous pénétrons dans la grande salle, Blaise me guide vers sa table.
Mon coeur s'emballe.

- Je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Dis je à la vue du blond qui me fixe d'un regard glacial.

- Ne te soucis pas de lui.

- Écoute j'ai failli.... Je me stoppe dans ma phrase en me rendant compte que j'allais tout lui balancer.

Bordel, j'étais à ça de tout lui révéler, de mettre la mission en danger.
Je me déteste.
Pendant que j'étais perdue dans mes pensées, le métisse en a profité pour m'emmener vers son petit groupe.

- Regardez qui j'ai trouvé !

- Perle !

Le ton de Parkinson me surprend. Elle est heureuse de me voir ? C'est fascinant de voir comment la perception des gens changent quand ils entendent uniquement ce qui leur convient.

- Parkinson.

Drago ne dit rien il se contente seulement de m'assasiner du regard enfaite après vérification ce n'est pas moi qu'il fixe mais son ami.
Alors comme ça le grand Malfoy est jaloux ? Intéressant. Non ! Mais qu'est ce que je raconte moi ? Je m'en fou.

- Tu a pour projet de t'enrassiner dans le sol ?

- Très drôle Zabini.

Il me fait un clin d'œil en rigolant avant que je ne prenne place à ses côtés.
Les nombreux plats apparaissent. Même si j'ai repris du poids depuis la quatrième année les remarques de Victor plannent toujours au dessus de moi. Elles sont ancrées en moi. C'est triste à dire mais c'est la vérité, ce genre de chose ne s'oublie pas en un clin d'œil, c'est un parcours long et tumultueux. Un cercle vicieux. Je hais mon corps, parfois trop maigre, parfois trop gros.
Je soupire avant de m'obliger à prendre quelques patates.

Le repas se fait dans les rires de Pansy et Blaise qui ont une conversation animée. Quant à Drago il est resté silencieux se contentant de fixer d'un regard à faire fuir n'importe qui mes vêtements.
Je repousse mon assiette en sentant la nausée m'envahir mais surtout les remords.

- Tu ne manges pas plus ? Me demande Pansy.

- Je n'ai plus faim.

Elle pousse un profond soupir.

- J'aimerais tellement avoir ton corps... Murmure-t-elle.

Si tu savais. Si tu savais ce qui se cache sous ses vêtements, si tu savais ce qu'il a enduré, si tu savais à quel point il me dégoûte. Si tu savais tout ça, tu ne souhaiterais pas ce corps.

- Mange.

Je relève la tête surprise.

- Je te demande pardon ?

- Tu m'as très bien compris. Mange.

- Et si je refuse ? Qu'est ce que tu vas faire ?

- Je ne sais pas ? Je vais surement tenter de te tuer ?

- C'était un accident !

- Je ne sais pas si je peux te croire mais là n'est pas le sujet. Maintenant tu finis ton assiette.

- Non.

- Tu me dois au moins ça. Je ne te pardonnerais jamais si tu ne le fais pas et c'est une promesse.

- Tu n'as pas le droit de faire ça ! Je me lève énervée.

- Bien sur que si ! Il se lève à son tour.

- Connard !

- Je sais ! Et fière de l'être. Maintenant tu manges ou je te rentre la nourriture de force.