Mon Roi | [Minsung]

8 - Saturn

"Les visites sont interdites, prince Minho."

Chan avait suivi Minho jusqu'à la chambre de Han. Il s'était douté que même Minho n'avait pas le droit d'entrer, et cela sembla l'agacer.

"Comme vous le dites, je suis le prince. Han est mon prisonnier, je ne vois pas pourquoi je n'aurais pas le droit de le voir."

Gênés, les deux gardes échangèrent un regard. Après ce que Minho venait d'apprendre, il n'avait pas envie d'être conciliant.

"C'est un ordre de votre père, le roi." Lui expliqua l'un d'eux.

Minho soupira.

"Allons voir mon père."

Il tourna les talons sans plus attendre, pressant Chan à le suivre jusqu'à la salle du trône. Ici, on lui indiqua que le roi était en salle de conseil pour préparer la prochaine expédition.

"Qu'il parte vite." Siffla Minho en prenant le chemin de ladite pièce.

Il était agacé, impatient, même Chan n'eut pas cœur à lui faire de remarque. Il l'avait senti en croisant le regard de Félix quand il était sorti de la chambre de Minho. Le prince était pressé.

"Père."

Il ne se présenta pas en arrivant, il en avait ni le temps ni l'envie. Le roi n'était entouré que de deux conseillers de guerre, penchés sur une carte de leur continent sur laquelle ils préparaient leurs invasions. Le roi Lee se tourna vers son fils en haussant un sourcil.

"Tu veux enfin participer aux conseils de guerre, mon fils ?"

Minho s'arrêta en face de lui, l'air défiant.

"Non. On m'empêche de voir Han."

Le roi fit signe à ses conseillers qu'ils pouvaient quitter la pièce. Ils filèrent pour laisser le père et le fils ensemble, mais Chan resta non loin de la porte, derrière Minho.

"Tu sais ce qu'il a fait.

- Oui. Il a défendu mon honneur. Je comprends que vous voulez le punir, mais c'est à moi d'en décider.

- Certes.

- Alors pourquoi m'empêchez-vous de le voir ? Il est à moi, non ? Ne m'avez-vous pas dit que je pouvais en faire ce que bon me semblait ?"

Il était toujours étonnant de voir Minho s'emballer quand il était énervé. Encore plus depuis qu'il s'agissait de Han. Son père semblait l'avoir compris au sourire qui étira ses lèvres.

"J'ai aussi dit qu'il était sous ta responsabilité. Il aurait pu tuer ce garde.

- Tuer un moins que rien qui m'a réduit à mon statut et a prétendu pouvoir prendre votre succession."