Après les larmes

Une première fois ❤️‍🩹

Avant de lire ce chapitre, je tiens à te prévenir qu'il contient une scène assez spicy entre les Maë et Julien.  Si tu n'es pas à l'aise avec cela, je te conseille de ne pas lire ce chapitre et de passer au suivant. :) 

***

Quatorze ans plus tôt...

Maë

 Samedi matin pointe le bout de son nez et je me retrouve assise dans les tribunes en attendant que le match de Julien ne commence. Mes temps libres sont partagés entre ma meilleure amie et lui. Comme d'habitude, j'ai de l'avance, mais mon livre qui sort à moitié de mon sac me fait de l'œil. Lire de la romance, c'est ce que je préfère. Me laisser emporter dans une nouvelle histoire d'amour, apprendre à connaître les personnages et s'y attacher.

— Tu as encore besoin de lire ça avec ce que tu vis ? me taquine Julia.

Sursautant au son de sa voix, j'en fais tomber mon livre qu'elle me ramasse au vol.

— Tu m'as fait peur, lâché-je. Pour ma défense, nous devions nous retrouver à treize heures trente, pas quatorze heures.

— Désolé, je me suis réveillée en retard.

Me tendant un café, elle tente de se faire pardonner et je tapote la place à côté de moi pour l'inciter à s'asseoir.

— Tu es toute belle, aujourd'hui, me lance ma meilleure amie.

— C'est bon, Julia, je t'ai pardonnée. Inutile d'en faire des caisses.

— Miss rabat-joie, quand allez-vous accepter les compliments venant d'autres personnes ? Comment tu fais avec Julien ?

Je ne peux m'empêcher de grimacer et il lui en faut peu pour comprendre.

— Je vois, même avec lui, tu as du mal.

— On peut parler d'autre chose, dis-je en me grattant la nuque. Comment tu vas, toi ? lui demandé-je.

— Non, mais je n'y crois pas. Regarde-moi ces groupies.

Les yeux de Julia fixent le terrain où des pom-pom girls sont en train de motiver l'équipe. Il est vrai que jusqu'à présent, je n'avais pas fait attention au rassemblement qu'il y a sur la pelouse et surtout à cette jeune fille qui tente d'attirer l'attention de mon amoureux.

— Regarde celle-là, elle est collée à Julien, crie cette dernière.

Je deviens toute rouge quand des personnes de la tribune se tournent vers nous.

— Maë, dis quelque chose !

— Arrête, tout le monde nous regarde et je ne suis pas très à l'aise. J'ai confiance en lui.

— Pfff, comme tu veux, mais si ça dérape, compte sur moi pour remonter les bretelles à Julien.

— Ça va, Julia, je te remercie pour ton soutien, mais ça va bien se passer.

— Je ne sais pas comment tu fais pour rester aussi zen, dit-elle en soupirant.

Comme s'il avait senti que quelque chose se produisait dans les gradins, Julien tourne la tête dans notre direction, repoussant gentiment la main que cette fille a posée sur son épaule. J'avoue, tout de même, que je préfère ça. Sourire collé sur mon visage, je ne cesse de l'admirer.

— Miss Maë, ne serait-elle pas en train de tomber amoureuse ?

Mon regard rencontre les yeux plissés de celle qui est installée à côté de moi.

— On ne peut rien te cacher à toi, réponds-je.

Observant les coéquipiers de Julien, certains sont avec leurs petites amies avant que le match ne commence. Moi, je ne m'en sens pas capable. Il me manque cette confiance en moi pour pouvoir l'embrasser devant tout le monde. Ayant déjà abordé le sujet avec lui, il s'est contenté d'exploser de rire et je crois être devenue rouge comme une tomate encore une fois. J'ai longuement réfléchi à ce que je pourrai faire pour lui montrer mon soutien sans avoir de spectateurs.