2. Rencontre inattendue.

14 5 0
                                    

Alésia

Avec le souvenir de la dispute passée, je me réveille d'une nuit difficile. J'ai très mal au ventre, ma tête me fait souffrir. Je ne dois pas traîner pour autant, le retard n'est pas admis à l'école et encore moins les absences. Pourtant, je resterais bien sous la couverture, bien au chaud. Maman m'a fabriqué une poupée, elle est mon réconfort lorsque les moments à l'école sont difficiles. Je la serre bien fort contre moi.

— Je serais bien vite de retour, ma Isolde. Repose-toi bien en attendant et profite de notre lit bien chaud.

Je me lève et me dépêche de me préparer. Je passe par la salle d'eau, une fois que je suis prête, je me dirige vers la cuisine ou mon petit déjeuner m'attend.

— Bonjour ma luciole, bien dormie ?

— Bonjour Papa, oui et toi ?

Je ne veux pas l'inquiéter plus qu'il ne l'est déjà alors je préfère ne rien dire, mais je n'ai vraiment pas envie d'aller à l'école ce matin.

— Oui très bien je te remercie. Ta maman va t'accompagner aujourd'hui.

Il me fait un grand sourire rassurant, mais lui et moi savons que si maman m'accompagne, c'est qu'ils s'attendent à des représailles. Je n'ai pourtant rien fait, c'est Irisa qui m'embête et qui ne m'aime pas avec ses copines. Moi, je préfère les ignorer.

— D'accord !

— Mange mon poussin, elle se prépare et dès qu'elle a terminé, vous prendrez le chemin pour l'école alors ne perds pas de temps.

— Oui Papa.

Je n'ai pas faim j'ai l'estomac trop noué pour ça, mais sous l'œil de mon père, je n'ai pas le choix, je commence donc à manger. Lorsque vraiment je n'en peux plus et que je sens que la bouchée de plus ne passera pas, maman sort de sa chambre.... J'ai de la chance. Je me dépêche de m'essuyer la bouche et de débarrasser ma table.

— Bonjour mon tournesol, tu es prête ?

— Oui maman, juste le temps de prendre mon sac et mon déjeuner et nous pouvons y aller.

Nous voici à présent main dans la main sur le chemin de l'école. Maman essaye de me changer les idées en me parlant de la nature. Mais je n'ai pas le cœur à ça. Je préfère me replier sur moi-même et ne plus penser. Mes mains sont moites. J'ai de nouveau mal au ventre et je sens que ce que j'ai mangé ce matin reste coincé dans la gorge.

Maman l'a bien compris, et respecte maintenant mon silence. Son pouce caresse délicatement la peau de ma main.

Bien trop tôt, nous voici devant les grilles de l'école. Irisa et deux adultes, je pense que ce sont ses parents, se trouvent devant celle-ci. Mon cœur s'emballe, je pense que je vais être malade.

Tous les deux sont grands et bruns, habillés de vêtements de qualités sans trous ni tâches, on voit au premier regard qu'ils sont membres de l'élite. Mais son Papa n'est pas seulement de l'élite, il porte l'uniforme des gardiens. Leur emblème, un gros arbre traversé d'une flèche, est représenté au fil d'or au niveau de son cœur. La sueur perle maintenant le long de ma colonne vertébrale. Je ne savais pas qu'il occupait ce poste. Ces membres fréquentent régulièrement la famille royale et sont très respectés.

Je glisse un regard vers maman et lui serre la main. Elle remarque mon geste et coule un regard qui se veut rassurant vers moi. Elle me sourit. Maman est tellement gentille avec tout le monde.

Un peu plus loin, je vois Crystal qui tient la main de Rohan, leur nourrice à leurs côtés. Mon amie me fait un petit signe de la main, mais je n'ose pas bouger et lui répondre. Je ne veux pas faire une maladresse et en rajouter.

Au lendemain de toi !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant