Chapitre 2

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Non ce n'est pas possible !

Que s'était-il passé pour qu'elle revienne ?

Elle ne peut pas se tenir en chair et en os devant moi !

Mon frère et les médecins légistes nous l'avait confirmé, elle était belle et bien morte et rien ne la ferais jamais revenir ...

Je tremblais de tout mes membres, est ce que j'hallucinai ?

Peut être que ce n'étais qu'un rêve ? J'allais forcément me réveiller. Je ne pouvais pas revivre son départ une deuxième fois, ce serait trop pour moi...

Je m'avançais tout de même vers elle, courant presque.

Malgré tout au troisième pas, je m'effondrai.

Elle se leva et m'entoura de ses bras pour me soutenir.

Son odeur m'avait manqué....

Je l'étreignais de toutes mes forces, jusqu'à en avoir le souffle court,

Jusqu'à ne plus pouvoir réfléchir. Je voulais juste me focaliser sur sa présence.

Je ne réfléchissais pas, comment pouvais-elle être ici ? Cette question je ne me la posais pas. Tout ce qui importait, c'était ma sœur !

Mais c'était plus fort que moi, la journée avait été longue , je n'avais plus de force.

Qu'est ce qu'elle m'avait manqué ! Je ne me suis pas rendu compte à quel point sa présence m'importait...

Jean, mon frère, venait à peine d'arriver. Mais je n'avais pas la force d'aller l'accueillir comme à mon habitude...

Je sanglotais, et avais à peine la force de crier :

- Jean, viens voir !

                                                                       ****

- Mel ! Ça change rien, elle n'est toujours pas là! Dit-il

- Dixit celui qui vient de s'arrêter sur le seuil de ma porte, choqué !

Il hésita un instant avant de me reprendre :

- Un point pour toi..  avoua-t-il. Mel?! je sais que tu t'y accroche mais.... Elle n'est plus là d'accord ? Il es temps de passer à autre cho..

- Comment tu peux dire ça ? Le coupais-je. C'est toi qui as culpabilisé le premier !

Son regard se voila, et ses yeux s'emplirent de larmes pleines de regret. Il se détourna quelques secondes.

Il inspira trois fois, les épaules voûtées, la tête rentrée. Il venait de mettre sa capuche. J'avais remarqué qu'il faisait toujours ça quand il était nerveux. Il a sorti son casque de sa poche et l'a connecté à son téléphone pour se donner contenance.

Il y eut un énorme silence où l'on s'est regardé droit dans les yeux, puis il a lâché :

- Viens, on va s'acheter une glace, ça nous fera du bien à nous deux...

L'histoire d'une vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant