Chapitre 5

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- Rhaaa... Sale garce ! Lança Lya, me tirant la langue, tu vas l'avoir ta guerre ! Et j'aurais ce lit !

Lya était une jeune fille mince de douze ans, aux cheveux brun et aux yeux bleu brillant d'excitation à l'idée d'entrer dans cette prestigieuse académie et d'y faire ses preuves. Elle entrait en cursus danse cette année, comme moi. Elle était ordonnée, et aimait que chacune de ses affaires soient à sa place. Mais dès qu'il s'agissait de mettre la bazar ailleurs elle était là

Elle me lança un oreiller qui frôla mon oreille gauche et termina sa course près de la porte de la salle de bain.

- Ah ?! C'est comme ça !? Okay c'est noté !

Je lui rendis son oreiller.

- Prem's pour le placard en bas à gauche, hurlais-je rapidement.

- C'est pas du jeuuuuuu !!! C'est pas possible de tricher autant, soupira-t-elle, dans ce cas je prends le placard du haut. La prochaine fois j'obtiendrais ce que je voudrais et tu seras contrainte à me regarder jubiler ! Me nargua-t-elle

- Je suis la plus petite, je fais ce que je veux ! contrais-je 

- Même pas en rêve ! Tu as besoin d'éducation ! Non mais je rêve c'est quoi cet façon de se tenir ? rigola-t-elle 

Je me redressais de toute ma hauteur ( c'est à dire de quelques centimètres) et je la toisa.

Nous éclatâmes de rire au même moment, amusées.

- Les filles ! nous coupa Alison, venez voir cette pièce de malade ! On appelle même plus ça une salle de bain ! Cria-t-elle.

Nous nous ruâmes à l'intérieur et poussâmes un soupir d'admiration synchronisé. C'est dingue comme Lya et moi nous ressemblons...

J'étais stupéfaite, et pour cause;

Une immense baignoire à angle se dressait dans un coin de la salle de bain, un lavabo double était surmonté d'un grand miroir ornementé et les toilettes étaient dans un pièce adjacente. Il y avait aussi une douche et un espace maquillage dignes d'un palace.

De retour dans la chambre, on scrutait chaque recoin à l'affût du moindre détail inédit. Et soudain Alison (comme par hasard, je suis sûre qu'elle avait un don pour les chasses au trésor) poussa un cri perçant.

- Bon ça suffit ! Dit la responsable de dortoir qui venait de surgir dans notre chambre. On avait toute eu un sursaut de peur lorsqu'on l'a vu entré. Les cris j'en ai plus qu'assez ! On est à peine le premier soir que vous criez déjà ! Je vous préviens j'ai plusieurs punitions qui ne risquent pas de vous plaire... Baissez d'un ton, est-ce clair ? Vous devriez plutôt vous préparer pour la soirée d'accueil de ce soir à vingt-heures-trente. Tachez d'être présentable !

Une fois partie, Alison poussa un cri à peine audible qui attira une fois de plus notre attention.

- Regardez ce dressing de malade ! A l'aide on vit dans un palace ? 

- J'ai l'impression d'être une princesse, exagéra Lya en sortant de la salle de bain.

Ses cheveux étaient encore mouillés de la longue douche chaude qu'elle avait pris à en juger par la buée qui émanait de la salle de bain et des ses cheveux mouillés.

- Tu es magnifique ! Lui dis-je. Attends, tu as juste une mèche de cheveux qui pend juste là, 

Paaaaarfait !!!

- Ah mon tour maintenant ! Soupirais-je, et j'ai du boulot !

Je sortais de la douche, une serviette autour de la taille, et entrais dans la chambre, les bras dégoulinants d'eau.

- Quelqu'un pourrait m'aider à me coiffer dans cinq minutes ?

- Bien sûr ! Me répondirent  Lya et Alison

Alison ajouta :

- Tu vas voir, je suis une pro de la coiffure !

Lorsque je sortis de la salle de bain habillée, lavée et coiffée avec soin par Alison, Lya commenta:

- Sublime ! J'adorerais que mes cheveux bouclent comme les tiens, songe-t-elle, rêveuse.

Deux minutes plus tard, nous pénétrâmes dans le hall décoré pour l'occasion.

Il était magnifique ! Les guirlandes étaient suspendues de part et d'autre de l'immense salle, une piste de danse avait été installée pour l'occasion et était surmontée par une boule de discothèque. Des troisièmes années étaient déjà en train de danser, un verre de jus à la main. 

Je repérais Céleste, qui se tenait seule au fond de la pièce. Je proposais donc à Lya d'aller la rejoindre. Lorsque nous arrivâmes à la hauteur nous nous rendîmes compte qu'elle était à coté du buffet, prête à se servir dès que l'autorisation soit donnée.

- Coucouuu ! La saluais-je gaiment. Ça va ?

- Oui et toi ? Salut Lya, ça faisait longtemps !

- Bien sûr, lui souriais-je

- Salut Céleste ma vieille amie !

- Venez ! Le spectacle va commencer...

L'histoire d'une vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant