chapitre 20: le cœur n'y est pas

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Meia

Comme tous les matins, je reste allongée longtemps sur mon lit à fixer les murs gris de cette maison.

Contrairement aux autres jours, aujourd'hui est une journée assez spécial. Après avoir appris que j'étais une hybride il y a quelques jours, la Luna a décidé d'organiser une fête en mon honneur.

Cette information à fait le tour de la meute. Et depuis, certains me regardent avec curiosité , tantdis que d'autres me regardent avec dégoût, comme ci j'étais la plus grande de toutes les abominations.

Je prends ma douche et m'habille d'un legging et d'un top pour faire du sport. J'ai énormément de choses à extérioriser.

Je descends les escaliers et je rencontre Anthony dans la cuisine en allant chercher une bouteille d'eau.

Je repense à la sensation qui a fait rougir mes joues la veille, lorsque je l'avais vu engloutir mon omelette alors qu'elle était loin d'être ragoutante. Je ne peux pas m'empêcher d'être déstabiliser, mais je reste impassible.

En me sentant arriver, son regard se détourne de son café pour se poser sur moi .
Il me regarde et je ne saurais expliquer le frisson que j'ai quand il détail mon corps de ses yeux . Aussi inexplicable que le frisson qui me parcourt l'échine, la lueur qui scintille doucement dans ses yeux me fait exactement le même effet qu'un électrochoc. Et je déteste ça

— où vas-tu ? Me dit-il d'une voix rauque et faussement calme

C'est la première fois que je l'entends parler ainsi .

Je ne saurais décrire son expression actuelle, mais je devine qu'il est mécontent. A en juger son regard, je parie qu'il ne veut pas que je sorte habillée comme ça. j'ai beau vivre sous son toit, il doit garder à l'esprit qu'il n'a aucun droit sur moi; et ça m'agace encore plus.

— je vais faire du sport, ça se voit pas !

Celui qui est toujours agacé dans la maison, c'est lui d'habitude, mais, aujourd'hui, je lui emprunte ce rôle.

Il ne dit rien, mais il continue de me fixer. Je ne sais pas ce qui lui arrive. Depuis ce jour où j'ai trafiqué avec Adam pour l'aider à s'endormir, je le sens différent. Il est beaucoup moins irrité et même son regard est différent . Il est plus... doux .

Je marche pour quitter la pièce, lorsque je sens sa main retenir mon bras.

— meia ! Attends. Chuchote t-il presque

— qu'est ce que tu veux Antho ? Dis-je en retirant brusquement ma main de la sienne

— rentre tôt, une personne importante veux te rencontrer.

Je suis sous le choc. Une personne importante pour lui veux vraiment me voir ? Mais pourquoi ?

Je suis en Australie depuis un moment maintenant et je n'ai jamais rencontré aucun membre de sa famille, alors pourquoi maintenant ?

— qui ? Je demande simplement

Il détourne le regard, et je le sens légèrement gêner lorsqu'il prononce :

— ma mère.

{...}

Les bruits de mes coups de sur le sac, résonnent autant que les échos s'échappant de mon cœur, dans cette salle de sport.

Je me sens troubler, et le pire, c'est de ne pas en connaître la raison.

Je frappe encore et toujours plus mais la tension en moi ne redescend toujours pas.
Ai-je pris la bonne décision ? Je commence à en douter. Néanmoins, je ne peux plus faire marche arrière ; le compte à rebours est deja lancé.

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