Ce passage représente 8 années de ma vie, celle qui auront été les plus difficiles, a mon avis. Pendant 8 ans, j'ai été privé de mon oncle, de ma marraine et de mes cousines. Et pendant 8 ans, je me suis privée de vivre. J'ai cherché désespérément a les retrouver, je me suis rendue malade pour eux, je me suis tuée pour eux, j'ai fait tellement de conneries pour eux, parce que je n'en pouvais plus, je voulais que ça s'arrête, je voulais comprendre pourquoi est ce que ça m'était arrivé, qu'est ce que j'avais fait de mal. Et finalement, après 8 ans, j'ai réussi a reprendre contact avec l'une d'elle. On se parlait par message sans savoir réellement si l'on parlait vraiment avec la bonne personne, le bonheur des réseaux sociaux :). Et finalement, ça n'a pas marché, elle m'a bloqué alors que je n'avais rien fait de mal. J'ai simplement découvert qu'elle avait réussi a vivre pendant 8 ans, et moi non. Après tout ça, j'ai passé une heure au téléphone avec ma grand mère. Elle m'a dit que j'avais bien fait, elle m'a dit que c'était une erreur qui était nécessaire. Mais moi, je m'en veux toujours autant. Je m'en veux de ne pas avoir réussi a lui balancer les 4 vérités dans la tronche, mais je m'en veux aussi de ne pas avoir pu la serrer dans mes bras. Pourtant, malgré la douleur et la culpabilité que je ressens, le bien est revenu, j'ai envie de changement et de me reprendre en main. Même si la vie est parfois difficile, on peut s'en sortir. Et j'y arriverai même si ça me prend des années.
J'ai déjà perdu 8 ans où j'aurais pu profiter, je ne perdrai plus mon temps comme ça.
Pour en revenir a mes relations familiales, ils ont décidé de partir du jour au lendemain. J'étais tellement jeune, je les aimais tellement que j'ai tout fait pour les retrouver. Pourtant, lorsque l'on me parlait d'eux, je m'énervais. Je ne voulais plus entendre leurs noms, ou plutôt SON nom. Celui de mon oncle. Si vous voulez mon avis, tout est parti de lui, c'est lui qui a tourné le dos a sa mère, a son père, a ses deux frères, sûrement ai reste de la famille.
Je l'ai vu aux informations, ça m'a mise en colère. Il ne mérite pas d'être filmé! Il ne faisait rien de bien, ils étaient en train de filmer l'assassin d'une petite fille (moi).
Puis, j'ai vu le téléphone de papa. Il regarde tout le temps son profil. Il est triste? Il est en colère? Je ne sais pas, je ne comprends pas mais tout ce que je sais, c'est que je ne devrais pas regarder par dessus son épaule sans son autorisation.
En grandissant, j'ai découvert davantage de choses sur lui qui m'ont fait croire que ça ne servait a rien de m'énerver pour lui. Alors, j'ai accepté d'entendre son nom, mais j'avais encore du mal a vivre sans eux.
Puis j'ai eu d'autres problèmes (a voir dans les prochains chapitres) qui ont fait que j'ai cessé de me rendre malade pour eux, mais pour d'autres raisons.
Par la suite, elles (les cousines) ont cherché à reprendre contact avec moi mais j'ai refusé, j'avais trop mal.
Puis mon oncle a voulu revenir vers moi et j'ai aussi refusé.
Après tout, s'ils avaient quelque chose d'important à me dire, ils auraient cherché à me parler en tête à tête.
Le temps est passé, je ne vivais toujours pas, mais j'avais fini par tirer un trait sur eux. On parlait d'eux sans problème, je participais au conversation, ça allait à peu près.
Puis, un jour, alors qu'on était censé faire une surprise à mes grands parents pour le nouvel an, mon père a montré une photo. IL n'était pas là mais ELLES étaient là. Elles étaient fausses. Maquillé de la tête au pied, le sourire aux lèvres, bien habillé, bien formé là où il faut. Je me suis regardé, le visage pâle, un faux sourire au lèvre pour n'inquiéter personne, des cernes sous les yeux caché par un peu de maquillage pour pouvoir mentir plus facilement. Mon regard est descendu plus bas. Pas de seins, un ventre super large, des bras écorchés par "le chat" que l'on va plutôt nommer, par mes lames, pas de muscles, rien. Plus bas encore, tu n'as pas de cul, ma pauvre fille, des grosses cuisses, des gros mollets, des pieds cachés par mes chaussures et heureusement. Pendant qu'elles ont un corps de déesse, un corps de femme, j'ai celui d'une anorexique.
Mais comment ont elles pu? Pourquoi ont elles réussi ? Je n'étais rien pour elle?
Je voulais connaître la vérité, je voulais les revoir et leurs parler.
J'ai demandé à mes parents si ça serait possible. Évidemment que non. Ça n'arrivera jamais.
Alors j'ai tenté par les réseaux sociaux. Et voilà le résultat. J'ai fini dans ses bloqués, sans explication.
J'aimerais connaître la vérité, je voudrais comprendre. Mais apparemment, j'ai été beaucoup trop gentille.
Je n'abandonne pas mes recherches, mais si jamais je les retrouve, pas question de parler par message. Je ne les laisserai pas me tuer une seconde fois.
La vérité finira par éclater.
Je veux avoir sa version. Je veux l'écouter. Même si c'est pour me mentir, j'ai le droit de savoir.Je m'appelle Chloé
et je suis une survivante!
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Un Journal Pas Comme Les Autres
No FicciónCe n'est pas un livre comme les autres. En effet c'est une sorte de journal. Durant quelques jours, je vais écrire "des phrases qui n'auront aucun sens", puis, le chapitre suivant sera une explication. ATTENTION : CE LIVRE REPRÉSENTE UNE VIE QUI A...