Partie 28

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 PDV de Lily


ai-je une relation avec Aaron ?

Je vais te répondre clairement et honnêtement mais s'il te plaît, ne l'interrompt pas.

(je vois qu'il est inquiet et je dois lui dire la vérité sans le blesser)

Tu m'as demandé de prendre en charge le dossier de ce gosse et je ne sais réellement pas pourquoi, tu t'es foutu de ma gueule quand je t'ai dit qu'il me draguait à cause de cette discussion que nous avions eu avant de prendre la gérance de notre établissement et je préfère en rire mais le fait est là : il me drague ouvertement et il ne connaît pas le mot "arrête", un vrai gosse quoi.

Comme tu le disais, tu as surpris une conversation entre nous 2, j'appelle ça plutôt un monologue car il parle tout le temps, il ne sait pas s'arrêter mais si tu avais un peu plus tendu l'oreille, tu aurais entendu que je ne rentre pas dans son jeu et que je ne fais que le repousser. Mon argument : que j'aime mon fiancé qui sera mon futur mari dans quelques mois et surtout que personne ne pourra égaler ce que ce fiancé a fait pour moi.

Je te rassure, il ne sait pas que c'est toi mon fiancé et je vais te dire que ça ne me dérangerait pas de lui dire car il est parfois très insistant et peut être de savoir que c'est toi mon amoureux, comme il dit, il lâcherait un peu l'histoire.

Je pense ce que je dis quand je parle de mon fiancé, quand tu m'as parlé pour la première fois, j'étais au plus bas, je venais te voir mon mec dans son lit avec une pouf alors que moi, je l'attendais sagement à mon appart. Et, surtout, tu ne m'as jamais jugé.

Par contre, me trouves-tu belle, gentille, attentionnée, chiante ? je ne le sais pas, tu n'es pas très bavard.

J'aime qu'il me dise des jolies paroles, je me sens belle mais j'avoue qu'il me met parfois très mal à l'aise et je sais ce que je viens te dire te blesse au plus profond de ton être, mais je ne peux pas te mentir, j'aime que l'on me dise des belles paroles, c'est pour ça, et je le sais, que je suis tombée si bas avec mes ex, il me disait tout leur barantin et naïf, comme je suis, j'y allais en courant.

Je vais te dire autre chose mais s'il te plait, ne me juge pas, je n'ai pas fait ça pour te faire du mal, je n'y ait pris aucun plaisir mais je dois te le dire. (je vois sur son visage la peur et la colère, il a peur de ce que je vais lui dire mais je dois le dire).

Tu te souviens du jour de son entretien final, nous avions une peur monstre qu'il termine en centre spécialisé et lui, Aaron, était au plus bas. J'ai vu la détresse dans ses yeux et à force d'avoir tant parler avec lui, j'arrive à savoir quand ça n'allait pas. Pour lui donner du courage et la force, je l'ai pris dans mes bras comme une maman ferait à son fils qui part en mission mais nous nous sommes embrassés, pas un bisou fougueux ou langoureux, non un bisou d'adieux, un bisou qui ne terminera pas dans un lit, je devais lui transmettre tout mon courage, je ne sais pas pourquoi j'ai fait ça mais j'ai estimé qu'il fallait que je fasse ça pour lui.

Je suis vraiment désolé Jimmy, je t'aime tant, je ne pourrais pas te tromper, enfin ce bisou n'était pas une tromperie pour moi, je ne veux pas te perdre, demande moi ce que tu veux et je le ferais sans hésiter mais s'il te plait, ne me rejette pas.


Je suis écroulée au sol, je remarque que j'ai fait une énorme connerie mais je devais lui dire, ce qui m'inquiète le plus, c'est que Jimmy ne parle pas, ne répond pas. Rien de tel que le silence après la tempête, ça ne préserve rien de bon.

Je regarde Jimmy mais il se lève et s'en va

- Jimmy, où vas-tu, je t'en prie, ne pars pas, ne me laisse pas là, je suis désolé

Mon voisin, I love you so  muchOù les histoires vivent. Découvrez maintenant