Chapitre 2 : Le Cowboy et la Prostituée

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Peter s'était réveillé à l'aube, alors que les premiers rayons du soleil effleuraient les carreaux de sa chambre spartiate située dans la caserne de police. Ces premières pensées s'étaient dirigées vers les indices des meurtres. Dans cette affaire, une seule chose était certaine pour lui, le tueur connaissait ses victimes et ou les côtoyait assez pour avoir eu connaissance de leurs maladies ainsi qu'être entrer dans leur domicile sans attirer l'attention.

Il s'observa dans la glace, son costume en parfait état, pas le moindre pli à l'horizon. Il resserra légèrement le nœud de sa cravate, vérifia ses armes de poing ainsi que les runes magiques qui parcouraient l'intégralité de son corps, invisibles lorsqu'il ne les activaient pas.

Il passa en coup de vent au quartier général pour y laisser quelques ordres ainsi que la liste des membres qu'il voulait dans son équipe. Il garderait le Cadet Olsen qui s'était admirablement débrouillé jusqu'alors et semblait posséder une bonne connaissance du terrain. À ce nom, s'ajoutait celui de Mérina Frye, une psychiatre qui avait été sa professeur durant ses années d'études à l'école de Police, spécialisée notamment dans l'influence de la magie sur les comportements. Amadeus resterait également dans l'équipe et prendrait la tête de la police scientifique. Le dernier nom était celui de Félinda Waller, une femme d'expérience avec qui Peter avait de nombreuses fois travaillé, spécialisée en interrogatoires. Elle était imperturbable que ce soit face à un Orc de trois mètres de haut ou à un Atlante aux visages de requin sans la moindre expression faciale.

Cette tâche terminée, Peter fut emmené par un policier le long des canaux aériens de l'île Mormoc, droit vers le sud de cette dernière. Un cours d'eau divisait ici les Îles Céleste en deux. Au-dessus se trouvait l'île Gareth, l'île Firmageng et l'île Mormoc. En dessous, l'île d'Alentir, la plus vaste et peuplée de toutes. Elle portait ce nom en hommage au Prince Elfe qui fut le premier de tous à avoir posé le pied sur les terres célestes dévastées. Les Elfes, les Nains et les Grammariens avaient formé alors leur première et dernière grande alliance afin de créer un lieu de paix et de prospérité pour leurs peuples, loin des persécuteurs humains. Cela avait donné lieu aux débuts de l'âge d'or des Grammariens et scellé la fraction qui avait séparé les Hommes possédant des pouvoirs des autres.

Peter laissa le cours d'eau nommé le Vom derrière lui pour se diriger vers la gare la plus proche et prendre le premier train qui descendait en direction du Sud. La locomotive de bronze céleste étincelant s'était arrêté quelques minutes plus tard avant de reprendre sa route qui serpentait au milieu des hauts bâtiments au style qui ressemblait à s'y méprendre au immeuble haussmannien de Paris, mais avec une touche disons plus... Magique. Le train libérait sur son chemin des panaches épais de fumée blanche, tandis que Peter, dans son wagon, se laissait distraire par la foule hétéroclite qui l'entourait. Il y avait un Nain, une montre à gousset brillante dans les mains à laquelle il jetait souvent un œil impatient. Œil entouré d'un verre circulaire cerné d'un anneau d'or. Du même or qui encerclait ses doigts épais. Un Orc l'accompagnait, le dos courbé car le plafond du wagon l'empêchait de se tenir droit tant il était grand. Il tenait dans son dos un baluchon qui aurait pu écraser le Nain sans problème. En face de Peter, une vieille femme poisson agée, avec pour visage la tête d'une murène, qui lisait un livre à travers de fines lunettes en demi-lune. Un peu plus loin une jeune femme à l'allure gothique, humaine, qui jouait à faire apparaître des flammes dans sa main. Un comportement irrévérencieux qui agaçait les autres voyageurs autour d'elle.

La lumière diminua drastiquement à l'intérieur du train, signe qu'ils approchaient de Baraz Khazad, la haute muraille. Peter scruta l'édifice titanesque que les Nains avaient réalisé pour protéger la cité, la tête arquée vers le ciel tant les murs étaient hauts. Malgré ces nombreux voyages à travers les villes magiques de ce monde et les cités Naines, il n'avait jamais vu pareil édifice défensif, même un géant n'aurait pu regarder au-dessus de celle-ci. Elle faisait la fierté de tous les Nains, Baraz Khazad était l'une des plus grandes œuvres architecturales qu'avait bâties le peuple sous la montagne.

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⏰ Dernière mise à jour : Apr 04 ⏰

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