Trauma

Difficultés

Quand Amalia ouvrit les yeux, cette dernière fut surprise de se retrouver dans un lieu inconnu. Couchée sur une surface, qui au toucher, lui sembla étrange. Ses yeux fixèrent un moment l'infinité du ciel, lui donnant presque le vertige devant sa grandeur. Lentement, elle se redressa et vit qu'elle était comme suspendue à la surface d'un lac qui s'étalait jusqu'à l'horizon. Elle toucha la surface et en forçant, ses doigts passèrent à travers la surface de l'eau. La jeune femme ne comprenait pas ce qu'elle faisait ici, de ses souvenirs : Après avoir essayé sans succès d'entrer dans la chambre de la famille Elia pour parler avec Yugo, elle était partie se coucher. Est-ce un rêve ? Amalia se leva et regarda autour d'elle. Au début, il n'y avait rien, juste le ciel et l'eau. Tout cela était presque trop "bleu" pour elle, lui donnant des frissons, comme si elle se trouvait entre deux mondes. Un faible vent chaud, balaya ses cheveux, lui mettant des mèches sur le visage qu'elle coinça rapidement derrière ses oreilles. 

Soudain, une fleur sortie de l'eau, puis une autre, et encore une autre, jusqu'à ce que le lac entier en soit couvert. En tant que Sadida, bien sûr, elle reconnut la variété de fleurs : des Lotus. Elle s'agenouilla et posa sa main sur l'une d'entre elles, il y en avait des rouges et des roses.

"...les rouges signifient la nature du coeur, l'amour, la compassion...les roses, le divin... Sadida, essayes tu de me dire quelque chose ? " Réfléchit Amalia, fronçant les sourcils.

Cependant, aucune réponse, rien. Puis la princesse se releva et entendit alors, quelque chose au loin, comme des pleurs. Elle s'avança timidement, ne sachant sur quoi elle allait tomber. Puis elle vit Yugo, cependant quelque chose lui dit que ce n'était pas totalement "lui". Il portait des vêtements qui lui étaient complètement inconnus. Il portait une immense cape bleu turquoise, où en son milieu se trouvaient des écritures Eliatrope de couleur or qui ornaient le symbole atypique du conseil des six, un bébé dragon et d'un bébé Elia, reliés par un cordon ombilical. 

Loin d'elle, il pleurait à genoux, serrant quelque chose dans ses bras. Perdue, la princesse avança mais une étrange sensation la parcourut. Plus elle marchait vers lui, plus elle remarqua qu'il semblait comme s'éloigner. Elle voulait l'appeler, mais plus aucun son de sortait de sa bouche, la sadida posa sa main sur sa gorge, puis soupira et regarda vers Yugo. 

"Quel étrange rêve..." Pensa t'elle en tentant de mieux y voir, soudain, elle entendit la voix au loin de son amant.

- Je suis désolée...tellement...c'est de ma faute...j'aurai du être là...je suis désolée...

Amalia voulut retenter d'avancer, mais le vent se leva violemment et les pétales de lotus s'envolèrent toutes, obstruant la vue de la Sadida. Néanmoins, elle perçut, dans les bras de Yugo, une jeune femme inconnue, une Eliatrope, morte, recouverte de sang...Amalia sentit un frisson la parcourir et un sentiment de malaise l'envahir, elle voulut en savoir plus. Mais à peine la sadida avança d'un pas qu'elle sombra soudainement dans l'eau. 

Celle-ci était glaciale et paralysa Amalia de douleur, la jeune femme voulut nager, mais ne le put. Un éclair de panique la parcourut alors que ses poumons commençaient à lui brûler et qu'elle s'enfonçait de plus en plus dans les abîmes. Se sentant partir et à la limite de s'étouffer, elle perdit connaissance, fermant ses yeux. Cependant, elle les réouvrit immédiatement, fixant, choquée, le magnifique plafond de sa chambre. 

C'est comme ça qu'Amalia se réveilla, les yeux grands ouverts, de petites perles de sueur la parcourant, ressentant une étrange peur viscérale et respirant comme si elle avait réellement failli se noyer.

-...ah...ah...mais qu'es ce que c'était?

Elle eut comme réponse un mal de tête digne d'un lendemain de fête....sans la fête. Elle grogna, fermant avec force ses yeux, comme si cela pouvait la soulager.  Se relevant, la sadida crut qu'un groupe de rock tapait de la batterie juste à côté de ses oreilles et gémit de douleur, avant de se rendre compte que le son provenait de son propre cœur. La malheureuse mit un moment avant de pouvoir reprendre le contrôle sur son corps qui lui envoyait une multitude de signaux d'alerte.