Chapitre IV - A burglar

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Point de vue Bleuenn

Je ne supportais plus Taylor et ses agissements. Il n'arrêtait pas de mal mener toute les cibles faciles et je n'arrivais plus à cautionner cela. Lui dire ce que je pensais m'avais fait plus de bien que je ne l'imaginais. Or il y avait un problème, j'avais vu Jack le brun me regarder en fronçant les sourcils lorsque je m'était retournée pour retrouver mon petit groupe. Une sorte de désespoir profond voilait ses yeux. Je ne savais qu'il allait être là, à entendre ce que j'avais à dire à Taylor.

- Cours après ton protégé Bleuenn, il ne semble pas satisfait d'être traîté de faible. ricana Taylor en montrant Jack de la tête.
- La prochaine fois je coupe tes noix et je les fais manger à mon chien. grognais-je avant de partir vers Jack.
- Bleuenn ! j'entendais la voix de Cameron alors que je me dirigeais vers la sortie.

J'essayais de me frayer un passage entre les étudiants pour trouver Jack mais il était invisible. Je m'en voulais profondément d'avoir fait une esclandre et que Jack ai assisté à ça.

- Vous n'auriez pas vu un brun assez grand avec des vêtements très amples ? je questionnais un groupe d'étudiants dans le couloir.

Il me répondirent négativement à l'unisson. Le but de Jack semblait être de passer inaperçu alors forcément personne ne serait en capacité de m'indiquer où il était passé. Mon téléphone vriba et je le sorti immédiatement. Un message de Johnson s'afficha sur mon écran.

De JJ à 9h05

" Si c'est Gilinsky que tu cherches va voir dans les toilettes des mecs, il y est peut-être. "

Je rebroussais alors chemin pour aller dans les toilettes. En entrant ma surprise fût de taille.

Point de vue Jack Gilinsky

Je rentrais le plus rapidement possible chez moi. Si je croisais mon père, il me passerait très certainement un savon. Mais je préferais largement ça que de revivre l'humilation cuisante qu'avait été ces premières heures à l'université. Je devais absolument trouver une solution pour étudier chez moi, comme avant. Alors que j'arrivais devant ma maison, après une marche très rapide, ce que je redoutais me sauta aux yeux. La voiture de mon était garée dans l'allée devant la maison.

Je déglutis difficilement et avança à pas de loup sur les graviers rouges de l'allée. Je pouvais toujours m'en sortir si j'arrivais à rentrer sans faire de bruit. Je décidais de rentrer par le garga pour me faire discret. Alors que j'arrivais dans lamaison, j'entendis la voix de mon père, parvenant à mes oreilles depuis la cuisine. Il était au téléphone et semblait en colère. Je respirais un bon coup avant de continuer d'avancer. J'arrivais presque à l'escalier lorsque Idylle, le harrier de mes parents, me fonça dessus tel une bombe. Le chien , toujours survolé, rentra dans le guéridon près de l'escalier dans un bruit fracassant. Cette stupide bête allait me faire repérer et comme je l'imaginais je n'entendis plus la voix de mon père.

Tout mon coeur s'arrêta. Me père venait de me sauter de dessus et brandissait un couteau devant ma tête. Il stoppa ses gestes en me reconnaissant.

- Putain Jack, qu'est-ce que tu fous ? J'ai cru que c'était un cambrioleur. soupira-t-il en lachant son arme.
- Je .. je, désolé. je balbutiais alors que je tentais de me calmer.

Le chien nous regardait, la queue entre les pattes et les épaules basses. Idylle était le chien le moins intelligent de la planête.

- Pourquoi tu es rentré si tôt ? demanda mon père en consultant sa montre.
- J'ai fini .. l-les cours .. pour aujourd'hui. je tente d'articuler.
- Il est 9h15, tu te fous de moi. le ton de sa voix montait et ça ne présageait rien de bon. Un jour il faudra que tu te bouge le cul et que tu te prenne en main. Qu'est-ce que tu vas faire de ta misérable vie ? poursuit-il alors que ses mots font l'effet d'un lame éguisés sur mon esprit.

Tu es faible Jack.

- C'est difficile pour moi. je lâchais sans butter sur les mots.
- Tu crois que c'est facile pour moi d'avoir un idiot comme toi à éduquer ? Ne me dis pas de sornettes comme ça alors que nous t'avons consacré plus de dix ans pour tes putains de troubles qui ne s'améliorent pas.

C'était toujours comme ça avec mon père, il me rapellait que j'étais un moins que rien. Je n'avais aucun avenir, aucune perspective d'amélioration. J'étais un fardeau pour mes parents, un faible ou paumé pour les étudiants à l'université et un malade pour les médecins. Le psychiatre Fetherson était la seule à croire en moi, en mes capacités d'amélioration, d'intégration.

Point de vue Bleuenn

Je me retrouvais face à Carter et Shawn dans les toilettes, ce dernier me sourit de toutes ses dents.

- Bonjour Bleuenn Graham. lâcha-t-il en s'approchant de moi.

Une boule se formait dans ma gorge tandis qu'il se repprochait encore et encore, au point de senti son soufle sur ma joue.

- Laisse nous Carter s'il te plait. ordonna-t-il.
- Shawn on devait parler. rétorqua Carter.
- J'ai deux trois choses à régler avec Bleuenn. se contenta-t-il de répondre.

Son " ami " quitta le lieu après m'avoir fusillé du regard. Je commençais à engoisser lorsque l'on se retrouva seul. Shawn alla fermer la porte et je déglutis difficilement. Il avança vers moi avec une agilité incrayable, comme un félin qui s'apprête à sauter sur sa proie.

- Pourquoi Cameron t'a parlé ? demandais-je pour essayer de penser à autre chose que les mains de Shawn parcourant mon cou.
- Il ne t'a rien dit ? Nous avons fait un échange de bon procédés. répondit-il alors que je commençais à trembler. Tu me manque Graham. sursura-t-il à mon oreille me faisant frémir.

Il se rapprochait de moi, m'obligeant à reculer pour éviter tout contact. Mon pied butta bientôt contre la porte. Une sourire fendit les lèvres de Shawn.

- J'ai toujours cette vidéo Bleuenn, tu sais. souffla-t-il à mon oreille. Lèves tes bras. ordonna-t-il.
- Tu me dégoute. crâchais-je alors que je ne voyais pas d'autres solutions que d'obtempérer.
- C'est bien ma belle. murmura-t-il en glissant ses mains sous mon sweat-shirt.

Il ne me fallu pas longtemps avant de me retrouver en soutien gorge devant lui. Ses doigts glissaient sur mon ventre et il embrassait ma clavicule. Je me détestais de la laisser faire ça, de lui laisser la possibilité de profiter de moi. Mais je ne voyais pas d'autres solutions. Je ne voulais pas que cette vidéo soit connu de d'autres personnes que nous deux. Si elle tournait, elle ruinerait un bon nombre de choses.

Point de vue Nash

Je m'inquiètais de ne pas voir Bleuenn revenir mais Johnson me rassura en me disant qu'elle était à la recherche de Gilinsky. Ce gars semblait étrange et difficile d'accès. Il semblait aussi être le bouc-émissaire. On les reconnaissait facilement à leur comportement, leur manque de confiance ne soi, le nombre de contact restreint voir même inexistant. Ce Gilinsky semblait particulièrement renfermé sur lui, craintif et timide. Mais il avait quelques choses de différents de tous les souffres douleur que j'avais pu croiser et dont Taylor ou Carter faisaient de leurs vies un enfer.

Non Gilinsky n'avait pas du tout le physique de celui qui se fait piétiner sans arrêt. Plutôt grand et carré d'épaule il ressemblait à tout sauf à quelqu'un incapable de se défendre. Son regard presque noir, surmonté de deux sourcils épais, semblait assez vif lorsqu'il n'était pas dans une position d'infériorité. Bleuenn l'avait qualifié de faible mais j'imaginais tout le contraire. Avec de la confiance il pourrait être capable de remettre Taylor et sa clique en place.

Faire de Gilinsky un allié contre le clan de fucking Taylor était à présent mon but, peu importe le temps que je mettrais. Je n'en pouvais plus de voir Bleuenn toujours mal mené par ces idiots. Nous avions tous quelques choses qui planait au dessus de nos têtes qui nous empêchait de ruiner leur groupe, mais pas Gilinsky. Il n'avait rien à se reprocher contrairement à nous tous.

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Chapitre un peu court, désolée !

N'hésitez pas à donner vos avis !! xx

Phobia ( Jack Gilinsky )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant