Chapitre 9

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Emily

Pensant que c'était la fin, une lumière blanche m'avait aveuglé. Reprenant vite conscience en plissant des yeux, je remarquais que j'étais toujours vivante. Un plafond blanc me surplombait et un moniteur qui faisait des bipes sonores se trouvait près de moi. J'étais allongée dans un lit relié à des files et des tubes avec en prime un masque à oxygène sous le nez. Je soupirais de gratitude. Au moins, je suis pas morte.

Me redressant avec une pointe de douleur au ventre, je vis avec surprise un bouquet de fleur sur la table de chevet de ma chambre d'hôpital. Je savais déjà qui les avait déposé là. Je souriais légèrement à cette pensée. C'est alors que la porte coulissante s'ouvrît sur la personne en question. On se regardait en silence sans rien dire avant qu'il ne s'approche de moi d'un air hésitant.

Ethan

— Ravi de voir que tu te portes bien. Disais-je en premier lieu sans vraiment savoir quoi dire.

Elle ne m'avait pas répondu. Elle ne me regardait plus. Je ne savais pas vraiment ce qu'elle avait, mais peut-être bien qu'elle avait besoin d'être seule ? C'est pourquoi, au moment où j'allais m'en aller, elle m'avait saisi d'une traite sous ma surprise avant de,.....

De m'embrasser ?!

C'était un court baiser, mais pourtant ça avait amplement suffit à mes yeux. Lorsqu'elle avait brisé le baiser, elle ne s'était pas éloignée de moi. Même pas d'un centimètre. Je ne réagissais pas, attendant de voir ce qui pourrait se passer. Elle m'avait de nouveau embrassé et cette fois-ci, je le pris pour confirmer qu'elle n'était pas contre que je le lui rende. C'est pourquoi, posant une main contre sa joue et l'autre à l'arrière de sa tête, je lui avais rendu son baiser avec une pointe d'agressivité comme je les aime. D'ailleurs, elle ne s'en est jamais plainte.

— Qu'est-ce qui t'a piqué tout d'un coup ? Disais-je lorsque le baiser prit fin car oui, j'aimerais bien le savoir.

D'un air semblant gêné de son acte, Emily avait détourné le regard en rougissant. Mon cœur avait raté un battement suite à cette vue. J'avais oublié à quel point elle était attirante lorsqu'elle était gênée. Son côté vulnérable et timide était l'une de ses facettes cachées auxquelles j'ai eu le privilège de voir.

— Je,... J'en sais rien c'est parti tout seul,.... Disait-elle dans un vent de panique alors que je ricanais intérieurement. Et aussi,.... Merci de m'avoir sauvé. Avait-elle continué d'un air plus calme.

— Inutile de me remercier. C'est normal de venir en aide à une personne en détresse, en particulier pour une personne qu'on aime. Disais-je d'un léger sourire.

— Tu le penses vraiment ?

— Évidemment. Je sais que j'ai commis une bêtise, mais je ne vais plus la refaire. Je te le promets. Disais-je d'un sourire alors qu'on était sur le point de s'embrasser à nouveau.

Cependant, l'arrivée in extremis d'une personne que je trouvais agaçante nous avait interrompu.

— Oh pitié, épargnez moi vos scènes d'amourettes Roméo et Juliette. Lança soudainement une voix féminine rebelle qui m'énervait au plus haut point.

Nous retournant, on vit Maria adossée à l'encadrement de la porte de la chambre en croisant ses bras. Je ne sais pas pourquoi, mais cette fille a le don de m'énerver. Ça ne fait qu'une semaine que je la connais et pourtant ça a suffit pour qu'on devienne non pas les meilleurs amis du monde, mais plutôt les pires ennemis du monde.

— Si t'es pas contente t'as qu'à changer de salle. C'est pas sorcier, il suffit que tu traverses ce couloir et que tu ne reviennes plus. Disais-je d'un air sarcastique alors qu'elle m'avait balancé l'un de ces airs de reine des glaces.

Mère à 14 ans ? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant