Partie I- Chapitre 3 : La gare 9 3/4

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À 7h, Emelyne se leva et descendit avec ses bagages de formes bizarres et sa chouette qu'elle avait appelé Anima. Ça faisait un mois qu'elle était allée au chemin de Traverse et donc qu'elle logeait chez les Dursley. Lorsque tante Pétunia descendit les marches de la maison, Emelyne était déjà aux fourneaux, en train de faire cuire des œufs. Pétunia tressaillit en voyant la baguette de la jeune sorcière dépasser de la poche. Un hululement se fit entendre ce qui entraîna un regard dédaigneux de la part de Mme Dursley.

Emelyne entendit les marches grincer et vit Harry, Dudley et Vernon qui étaient figés, à côté de Pétunia. Emelyne se rendit compte qu'elle faisait léviter les assiettes et les cuillères. Elle s'empressa alors de tout rattraper et les trois Dursley s'assirent silencieusement. Harry la rejoignit et elle entendit la voix de son frère emplir sa tête en lui disant de s'asseoir elle aussi pendant que lui, ramenait le petit déjeuner.
Harry s'éclaircit la gorge puis posa une question :

- Il faudrait que je sois à la gare King's Cross, aujourd'hui, pour... pour aller à Poudlard. Pourriez-vous m'y conduire.
Un silence s'ensuivit. Emelyne considéra ce silence pour un oui.

- Quelle idée d'aller à une école de sorciers. En train... Les tapis volants sont en panne ? grommela finalement Mr Dursley.
Les deux sorciers ne répondirent pas.
- D'ailleurs, où se trouve-t-elle, cette école ?
- Je ne sais pas, répondit Harry. Je dois prendre le train à la gare de King's Cross à onze heures, sur la gare 9 3/4, ajouta-t-il en regardant le billet de Hagrid. Emelyne lui fit un coup de coude dans les côtes. Hélas... L'oncle et la tante avaient déjà entendu et écarquillaient les yeux, ressemblant à deux poissons.

- La voie combien ? demanda l'oncle Vernon.
- 9 3/4.
- Ne dis pas de bêtises ! La gare 9 3/4 n'existe pas ! tempêta l'oncle Vernon
- C'est écrit sur mon billet.
- Ils sont tous fous ! décréta l'oncle Vernon. Enfin, tu as de la chance, je devais de toute façon aller à Londres demain matin.
- Pour le travail ? demanda Emelyne, un sourire hypocrite aux lèvres.
- Non, j'emmène Dudley à l'hôpital. Il faut lui enlever cette maudite queue en tire-bouchon avant qu'il n'entre au collège.

Les Dursley et Potter se préparèrent à sortir et l'oncle Vernon prit sa clé. Il ouvrit la porte et tout le monde sortit. Lorsque tante Pétunia réussit à convaincre Dudley de s'asseoir à côté d'Harry, la voiture démarra.
Arrivés à Londres, Vernon accompagna les deux jeunes sorciers à King's Cross. Quand ils furent arrivés, leur oncle montra la voie 9 et la voie 10, séparées par un mur.

- Et voilà les enfants, dit il. La voie 9 est ici et la la voie 10, juste à côté. J'imagine que la tienne doit se trouver quelque part entre les deux, mais j'ai bien peur qu'elle ne soit pas encore construite !
Il avait raison, bien sûr.
- Bon voyage ! lança-t-il, un sourire sournois aux lèvres. Il repartit vers sa voiture où la famille Dursley se mit à éclater de rire bruyamment.

Leurs bagages qui avaient des formes bizarres, attiraient les regards des passants. Harry se dirigea vers un employé.
Grâce à ses livres, Emelyne avait découvert qu'elle lisait dans les pensées de Harry mais elle ne réussissait pas avec les pensées des autres. Elle utilisa alors cet atout précieux pour avertir Harry que l'employé était un moldu et que par conséquent, il ne saurait pas comment accéder à la voie 9 3/4.

Harry regarda autour de lui et se figea. Emelyne suivit son regard et vit une famille rousse qui poussait des chariots pleins de bagages similaires aux leurs.

- La gare est pleine de Moldus, il fallait s'y attendre ! dit la mère, une petite femme replète.

Emelyne, reconnaissant le mot désignant les personnes sans magie, se précipita vers la femme. Harry la suivit.

- Bonjour, Madame. Nous sommes nouveaux et nous ne savons pas comment accéder à la voie 9 3/4, dit Emelyne, un sourire franc aux lèvres.
- Ron aussi est nouveau, dit la femme en montrant son plus jeune fils, un grand dadais avec de grands pieds, de grandes mains et des taches de rousseur. Il suffit de marcher droit vers le mur qui est devant vous, entre les deux tourniquets. Ne vous arrêtez pas pas et n'ayez pas peur de vous cogner, c'est très important. Si vous avez le trac, il vaut mieux marcher très vite. Vas-y jeune fille, passe devant Ron et l'autre jeune garçon.

Emelyne PotterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant