Le bus arrive enfin a destination. Je ne suis encore jamais allé dans cette partie de la ville. Tout y est encore plus gris. C'est les usines où travaillait mon père et où travaille ma mère maintenant.
Les portes s'ouvrent et la foule entassé dans ce bus trop petit pour contenir tout ce monde, jailli tel une bouteille gazeuse que l'on a trop secoué. Toutes les personnes semblent savoir où elles vont, sauf moi. La foule se bouscule comme un essaim d'abeille pressée d'aller travailler. Je peux entendre ici et là des « Excusez-moi ! », « Pardon ! », ou encore des gens qui se salut avec de grand geste. Je me fais bousculer trois fois mais personne ne s'excuse. Soudain une voix joyeuse et énergique m'interpelle :
-T'as l'air perdu toi ! J'imagine que tu vas au teste de Reconnaissance. T'as besoin d'aide ?
Ces paroles inattendues me sorte de mon abrutissement. Je ne peux que répondre bêtement :
-Quoi ?!
-T'as besoin d'aide ?
C'est un garçon imposant. Il fait au moins une tête de plus que moi, je semble toute frêle à côté.
-Euh... oui volontiers...je voudrais... aller au bâtiment pour le teste de Reconnaissance...pouvez-vous me renseigner ?
-Bien sûr ! Tu peux me tutoyer, tu sais !
-Oui, pardon...
Il hoche de la tête et les lève les yeux au ciel, je dois lui sembler pathétique.
-Suis moi !
Le garçon se fraye facilement un chemin. Le monde n'a pas diminué, les bus arrivent un par un sans cesse.
Mais au bout d'un moment, je ne les vois bientôt plus et la foule diminue à force que l'on s'éloigne des arrêts.Je me demande si je peux vraiment faire confiance à ce garçon. Qui est-il après tout ? Je ne l'ai jamais vu. Il s'arrête et me sort encore une fois de ma rêverie.
-Tu t'es trompé de bus, celui que tu a pris arrive aux usines et l'immeuble où se passe les testes est derrière la fonderie.
-Oh...
Cela ne m'avance pas à grand chose, je ne sais pas où se trouve la fonderie. Je suis déboussolé. Il a dû comprendre car il s'exclame ahurie :
-Tu n'es jamais venu ici ?! Tu n'es jamais venu au "Blouse" ?!
Je crois que "le Blouse" est une discothèque pour adolescent qui se trouve apparemment vers la fonderie, mais je ne suis pas sûr...
-Non, répondis-je timidement.
-Tu viens d'où ?! De la planète Mars ?!
-Non, du quartier Nord-Est...
Il me fait peur. Soudain il se calme et il semble gêné.
-Oh pardon, je ne pouvais pas savoir...
Mon quartier est le plus pauvre de la ville, bien que ma mère et moi avions bénéficié aussi des tailles de la haie et de la repeinte de la maison chaque année quand tout sa se faisait encore, une ouvrière ne gagne pas autant qu'un politicien ou un avocat.
-Vien, je vais t'accompagner jusque là-bas.
Le reste du chemin se fait en silence. Je n'ose pas lui parler et il a l'ai trop gêné de se qu'il m'a dit avant pour me demander quoi que se soit. Tout cela me convient, après tout je ne vois pas pourquoi je devrais sympathiser avec quelqu'un d'aussi brutale et méchant ! On arrive devant un énorme bâtiment vitré. Le soleil se reflète dans les immenses vitres. C'est éblouissant.
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Le Début de la Fin (en pause)
Teen FictionUn champ qui s'étend à perte de vue, noir, gris, sombre, rongé par la haine, habiter par le démon. C'est l'au-delà des frontières, des murailles d'Ascote, la ville parfaite. La plaine hantée, est un sujet clos, enfermé dans un coffre fort, comme moi...