La lumière du soleil s'infiltre par les fentes de mes volets.
J'ai mal aux yeux.
J'ai mal partout, enfaîte.Je n'ai pas le temps de reprendre mes esprits que mon corps se penche au dessus du vide de mon lit, pendant qu'une flaque de gerbe, pardon ; de vomi vient s'exploser au sol.
Je ne comprend rien. Je n'ai pas bu.
Je crois.
J'ai bu ?Je plaque ma tête violemment contre mon oreiller. Je regrette aussitôt mon geste. J'ai mal au crane.
C'est comme si un marteau faisait une crise d'épilepsie dans ma boîte crânienne.Je laisse échapper un râle qui révèle
ma voix cassée.
J'ai dû crier.- Parce qu'en plus j'ai chanté.
Je m'enfonce encore plus profondément sous ma couette.
Puis l'enlève.
J'ai chaud.
J'ai froid.A quoi bon se mettre une race si c'est pour ne jamais s'en rappeler ?
Une soudaine envie de pleurer me submerge. Je ne peux rien faire pour l'en m'empêcher.
Alors je pleure.
Encore.
Encore.
Et encore.Alors que mes yeux sont clos, et que ma respiration s'apaise après de longues minutes, un coup sur ma porte m'extirpa de ma transe.
- Ouvre cette putain de porte !
Il manquait plus que ça. Je m'assois difficilement au bord de mon lit. Les coups sur la porte amplifient ma migraine. Mon corps est courbaturé de toutes parts. A peine me suis-je dresser sur mes jambes qu'elle se dérobe sous mon poids.
Qu'est que j'ai bien pu prendre pour finir comme ça.- Dépêche!
- J'arrive.
Je me glisse jusqu'à la porte et me redresse à l'aide du mur.
Je respire en fermant les yeux et tourne la clef dans la porte.Ma mère entre en trombe dans ma chambre, me fesant vaciller de nouveau.
- Où est mon putain de collier.
Je me mets une main sur le front le temps d'assimiler ses cris.
Elle continue malgré tout à déblatérer des litanies interminables.- S'il te plaît, arrête de hurler.
Mes supplications ne sont qu'un souffle, pourtant dévastateur aux oreilles de ma mère.
- Qu'est-ce que tu viens de dire ?
- Parle moins fort, je t'en supplie.
Le revers de sa main vient cogner ma pommette peu avant le parquet.
Je suis au sol. Mes oreilles bourdonnent et des point blanc dansent devant mes yeux. Des fines larmes perlent sur mes joues. Je ne contrôle plus rien.La porte claque à nouveau.
Il n'y a plus personne.