My First Love

Chapitre 21

Alice

Julie pose son ordinateur sur le lit pendant que je m'assois, prenant une chips dans le bol à côté de moi. Elle me regarde avec un air taquin.

-Alors, ça se passe bien avec Matteo ?, demande-t-elle en souriant.

Je hoche la tête avec enthousiasme, savourant le bonheur de parler de lui.

-Ça se passe super bien, en fait. Ton frère est génial avec moi, réponds-je, un large sourire aux lèvres.

-Tant mieux. S'il te brise le cœur, je lui brise les doigts pour qu'il ne puisse plus jouer de la guitare, plaisante-t-elle, faisant mine de menacer.

Je ris, appréciant son humour et sa manière de prendre soin de moi.

-Et toi avec Simon ? Tout se passe bien ?, demandé-je à mon tour, curieuse de savoir comment se déroule sa relation.

-Super bien. J'étais tellement nerveuse après notre première fois, mais au final, il est génial, répond-elle avec un sourire radieux.

Je lui souris à mon tour, heureuse de la voir si épanouie.

-Alice, je peux te poser une question ?, demande-t-elle soudainement, son expression devenant plus sérieuse.

-Bien sûr, réponds-je, intriguée.

-Comment ça se passe chez toi ? Je sais que Matteo vient souvent chez toi, il n'est pas très discret en sortant par la fenêtre... Je sais que ce n'est pas juste parce que vous êtes ensemble.

Je reste silencieuse un moment, réfléchissant à la meilleure manière de lui expliquer la situation.

-Euh, mes parents traversent une période de disputes fréquentes en ce moment, et c'est un peu compliqué..., réponds-je finalement, en évitant son regard.

Ce n'est pas facile de parler de mes problèmes familiaux, mais je sais que Julie est là pour moi.

-Tu aurais dû m'en parler, dit-elle avec tristesse, sa voix empreinte de compassion.

-Ma mère est partie ce matin. Elle ne répond pas à mes appels et je m'inquiète pour elle..., avoué-je, sentant les larmes monter à mes yeux.

Julie pose une main réconfortante sur mon épaule, me donnant le courage de continuer.

-Ce ne sont pas juste des disputes normales, n'est-ce pas ?, demande-t-elle doucement.

Je secoue la tête, incapable de prononcer un mot, mes émotions me submergeant.

Notre conversation est interrompue par la sonnerie de mon téléphone. Un numéro inconnu s'affiche à l'écran, et Julie se lève pour aller chercher Matteo, pensant comme moi que c'est ma mère qui appelle.

Une boule se forme dans ma gorge et dans mon ventre alors que je décroche, le cœur battant la chamade.

-Allo ?, dis-je d'une voix tremblante.

-Alice, ma chérie ?, résonne la voix de ma mère de l'autre côté de la ligne.

-Maman ?, réponds-je, le soulagement envahissant mon corps.

-Oui, excuse-moi..., commence-t-elle, sa voix empreinte de tristesse.

Julie et Matteo entrent dans la chambre sans dire un mot, restant à une distance respectueuse.

-Je suis désolée d'avoir quitté la maison, je suis chez Sylvie, ma collègue de travail. Elle va m'héberger une nuit ou deux... Je ne veux pas que tu penses que je t'ai laissée seule avec ton père, ce n'est pas ça. J'étais simplement incapable de supporter ses cris plus longtemps..., explique-t-elle, sa voix tremblante.

-Maman, tu as bien fait et ne t'inquiète pas pour moi. Je suis chez Julie, sa mère m'a même dit que je pouvais rester aussi longtemps que je le voulais. Bien sûr, je ne pourrai pas y rester indéfiniment, je rentrerai sûrement dans la semaine. Je veux juste que les choses changent et que mon père réfléchisse à ce qu'il a fait, réponds-je d'une voix posée, tentant de la rassurer.

Je peux sentir qu'elle acquiesce de l'autre côté de la ligne, soulagée de savoir que je vais bien.

-Garde le numéro, je t'appellerai demain d'accord ?, propose-t-elle.

-D'accord, réponds-je, sentant les larmes d'émotion me monter aux yeux.

-Je t'aime ma chérie, dit-elle tendrement.

-Moi aussi, réponds-je, un sourire sur les lèvres malgré les larmes qui coulent sur mes joues.

Ma mère raccroche, me laissant dans un silence pesant. Aucun de nous trois ne parle, la chambre plongée dans un silence lourd et presque insupportable.

Finalement, je regarde Julie et Matteo, ravale ma salive, et me rends compte à quel point je suis reconnaissante de les avoir à mes côtés à ce moment même. Matteo s'approche de moi et me prend dans ses bras, et je sens une vague de soulagement m'envahir. Je m'accroche à lui, voulant m'assurer qu'il reste avec moi. Julie quitte la chambre, me laissant seule avec Matteo. Il pose sa tête sur la mienne et me caresse le dos, murmurant des mots doux pour me réconforter. Je me sens enveloppée par son amour et sa présence rassurante, et je sais que je pourrais surmonter n'importe quoi tant qu'il sera à mes côtés.

Je me détache de lui et me souris.

Matteo me regarde droit dans les yeux.

-Je t'aime Alice. Je suis là.

Un frisson parcourt mon corps à l'entente de ces mots, et je sais que je suis exactement là où je dois être.

Je lui dépose un baiser doux sur les lèvres. Julie entre dans la pièce, un verre d'eau à la main.

-Mon Dieu mes yeux !

Je ris et Matteo fait de même.

-C'était ma mère, dis-je en reniflant, laissant échapper un soupir de soulagement.

-Ça va mieux ? demande-t-elle avec empathie, me tendant le verre d'eau.

Je prends le verre et bois quelques gorgées pour apaiser ma gorge nouée.

-Oui, merci, réponds-je doucement, lui offrant un sourire reconnaissant.

Julie me prend dans ses bras, me serrant contre elle avec tendresse.

-On peut regarder un film si tu veux, ça te changera les idées, suggère-t-elle avec bienveillance.

Je hoche la tête, reconnaissante pour son attention et sa gentillesse.

-Oui, ça serait bien, réponds-je avec un petit sourire.

-J'ai compris, je me casse.

Matteo se lève et sa sœur lui sourit, victorieuse. Il revient et m'embrasse rapidement avant de finalement sortir ce qui me fait rire.

Julie se dirige vers moi. Nous nous installons confortablement sur le lit, enveloppées dans des couvertures chaudes, prêtes à nous perdre dans un de ces films à l'eau de rose qui nous feront probablement pleurer à la fin. Le film commence et nous nous laissons emporter par l'histoire, oubliant nos soucis pour quelques instants. Je sens la tension quitter mon corps alors que je me détends, savourant la compagnie de Julie et le réconfort de sa présence. Pendant le film, nous partageons des rires, des larmes et des moments de complicité. Je suis reconnaissante pour cette amitié précieuse qui m'apporte tant de réconfort et de bonheur.

Après le film, Julie et moi discutons pendant des heures, partageant nos rêves, nos peurs et nos espoirs pour l'avenir. Je me sens légère, libérée du poids de mes soucis, grâce à sa présence réconfortante.

Finalement, la fatigue se fait sentir et nous décidons de nous coucher, épuisées mais apaisées après cette soirée passée ensemble.

Je m'endors avec un sourire aux lèvres, reconnaissante pour la chance d'avoir une amie aussi merveilleuse que Julie à mes côtés.