Chapitre 18 : Confrontation

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Le lendemain, la réunion de famille pouvait commencer. Izuku était à côté de Katsuki et Shoto. La table était ronde et chacun pouvait se voir.

-Je propose que nous commencions. Dit le roi Masaru. Après avoir beaucoup discuté, nous sommes arrivés à la meilleure option : que Fuyumi Todoroki puisse devenir princesse.

-Comment ?! Il n'en est pas question ! C'est un femme ! Nous perdrions notre titre. S'exclama Enji.

-Je ne suis pas d'accord avec vous. Vous avez fait de votre position une obsession. Cette obsession vous empêchera de bien diriger le royaume. Votre royaume qui a été pris par Shigaraki est brisé. Détruit. Les gens vivent dans la crainte et la peur. Pour que vous puissiez reconstruire votre royaume, il faut qu'il soit bâti sur des bases solides. Celles de l'amour et de l'entre-aide. Vous avez détruit votre propre famille, comment pouvez-vous vous sentir légitime de diriger un royaume alors que vous n'avez que soif de pouvoir et non de justice et de paix ? Demanda Katsuki.

-Je n'ai pas à recevoir de leçon de morale de la part d'un enfant ! Répondit le père Todoroki.

-Le prince Katsuki à raison père. Reprit Shoto en se levant. Vous avez poussé notre mère au suicide parce qu'elle refusait que vous nous fassiez autant de mal. Natsuo et Toya sont en colère et malheureux par votre faute et moi, je ne peux pas devenir roi. Je ne veux pas. Je ne suis pas capable de faire ça. Mais Fuyumi, elle, elle peut. Elle suffisamment de patience et de force pour supporter ça et de faire en sorte de redorer le blason de notre famille et de prendre soin de notre royaume. Ce qui vous fait si mal n'est pas d'avoir perdu le royaume mais le titre. Or, ce n'est pas vous qui l'avez perdu mais notre ancêtre. Pourquoi être autant obsédé par ce titre ?! Ce titre ne signifie rien si vous n'êtes pas digne de le porter. Père, vous ne valez pas mieux que le roi Shigaraki avec ses lois répressives et abusives.

-De quel droit me parles-tu sur ce ton ? Tu oublies que je suis ton père ?! S'énerva encore plus Enji.

-Monsieur Todoroki. Intervient Izuku d'une voix douce. Aimez-vous votre famille ?

Cette question créa un vide. Tout le monde le regarda avec surprise. Le père sembla d'ailleurs très surpris.

-Je répète ma question, aimez-vous votre famille ? Demanda à nouveau Izuku. Si vous aimez vos fils et votre fille, alors ce sont eux qui doivent être votre priorité et non votre titre. Votre fierté n'est pas un titre. Votre famille est aussi brisée que votre royaume. Il faudra beaucoup de courage et de force pour le remettre à flot. Fuyumi n'y arrivera pas seule. Elle aura besoin de ses frères. Elle aura besoin de l'homme qu'elle aime. C'est tout cela que vous devez chérir. Vous savez mieux que quiconque qu'un titre se perd vite. Vous ne l'avez pas encore récupéré. Mais votre famille, elle, est éternelle. Leur amour est éternel. Vous avez le pouvoir d'unir votre famille et de faire en sorte qu'ensemble, vous puissiez faire de grandes choses. Votre fille se mariera et le royaume aura un nouveau nom. Mais ce nom ne cachera pas celui de celles et ceux qui ont rendu une paix possible. Il y a plus à gagner en travaillant main dans la main. Si vous restez obstiné, le royaume deviendra le royaume Bakugo. Ainsi, vous devrez vous plier aux lois du roi Masaru tout en respectant ses ordres. Si vous acceptez que votre fille devienne la princesse de votre royaume, de le reconstruire sur de bonnes bases, alors, vous avez tout à gagner. Vous ne serez pas seul. Vous ne serez pas malheureux. Vous resterez avec votre famille. Vos fils accompliront de grandes choses. Votre fille deviendra la reine une fois mariée et son époux sera j'en suis certain, un roi juste. Je suis certain qu'il reste encore de l'amour dans cette famille. Et je sais plus que n'importe qui ce que cela peut faire d'être prisonnier d'une vie qui n'est pas la sienne. C'est l'amour, le courage, l'amitié qui m'a sauvé et qui m'a offert cette vie dont j'ai toujours rêvé. Vous-même devez à présent faire preuve d'amour, de compassion, d'entre-aide et de patience pour pouvoir récupérer votre famille et votre royaume. Le destin de ce royaume est entre vos mains, à vous de choisir quelle option est la meilleur. Mais n'oubliez pas que votre choix aura une importance et que votre nom entrera dans l'histoire de ce royaume. A vous de choisir si vous voulez qu'il soit glorifié ou moqué.

A la fin de son monologue, Izuku se rassit et prit la main de Katsuki dans la sienne. Le vicomte tremblait légèrement. Il ignorait d'où lui venait ce courage mais il est très heureux d'avoir réussi à s'exprimer. Le prince lui caressa la main et émit quelques phéromones douces pour le détendre. Les parents d'Izuku le regardaient avec fierté.

-Père, commença Fuyumi, j'aime notre famille. J'aime mes frères plus que tout et je vous aime aussi. Vous avez été très dur et sévère envers eux dans l'espoir que nous retrouvions ce qui nous a été enlevé. Le roi Bakugo nous offre la possibilité de le retrouver. Tous les efforts que vous avez fait n'étaient pas vains. Mes frères ne souhaitent pas devenir prince ni roi, mais ils sauront m'aider et m'accompagner. La seule chose qui m'a toujours importé est de vivre heureuse avec ma famille. Nous sommes une famille et je suis certaine que dans leur cœur, Natsuo, Toya et Shoto arriveront à trouver le courage et l'amour de vous pardonner. Cela nous prendra du temps. Réparer notre famille, consolider notre royaume mais nous n'y arriverons pas sans vous. Par contre, nous arriverons à vivre sans vous si vous refusez l'offre du roi Masaru. Il aurait pu ne rien faire et nous prendre le royaume mais il nous a invité dans son royaume, dans son château, pour nous aider et nous proposer son soutien. Il s'occupe de nos problèmes de famille. Inspirez-vous de lui pour prendre votre décision. Sachez que je vous suivrai père et que mes frères sauront également faire le bon choix.

Après sa tirade, la jeune femme se leva et prit son père dans ses bras. Enji ne bougea pas. Semblant réfléchir. Il regarda un a un ses fils. Chacun semblaient en colère, blessé et triste et pourtant, les paroles de leur sœur les avaient tous ébranlés.

-Bien sûr que je vous aime mes enfants. J'accepte que tu deviennes princesse Fuyumi. Finit-il par dire en prenant sa fille contre lui.


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