Chapitre 1 : Guillaume

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Coucou tout le monde et Joyeuses Pâques !!! J'adore cette fête qui annonce les beaux jours et qui est une si bonne excuse pour manger toutes sortes de délices chocolatés ! Merci à tous ceux qui me suivent toujours pour ce dernier arc et merci à no. pour son com – tu m'avais manqué !!!! On se retrouve pour ce premier chapitre qui se déroule peu de temps après le prologue. C'est à partir des suivants qu'on avancera d'année en année. Je tiens à préciser que je n'ai pas classé les rêves de Pierre en fonction de ses potentielles préférences. Les première et dernière personne me semblaient évidentes mais sinon, j'ai simplement suivi mon inspiration – même si toutes les personnes dont il va rêver sont à peu près sur un même pied d'égalité. Sur ces belles paroles, je vous laisse tranquille et vous souhaite à tous une bonne lecture ;-)

Guillaume regarda avec tristesse Fred raccompagner Ben dans le couloir. Le brun avait fait une crise de nerfs. C'était la première fois qu'ils pouvaient rendre visite à Pierre... qui était plongé dans le coma.

Il leur avait fallu un certain temps pour trouver le courage d'entrer dans la pièce, encore plus pour Ben qui gardait un véritable traumatisme de la dernière vision qu'il avait eu de Pierre.

Et lorsqu'ils étaient entrés dans la chambre, ça avait été un véritable choc pour les trois amis. La distance qui les avait séparés de Pierre leur avait épargné certains détails qui, aujourd'hui, les transperçaient.

Sa peau anormalement blafarde dûe à l'importante hémorragie dont il avait été victime. Ses paupières closes, semblant aussi lourdes que des enclumes, cachant son regard turquoise pétillant de joie de vivre. Son corps totalement inerte, se confondant avec une statue.

En voyant cet horrible spectacle, Fred et Guillaume en avaient eu le souffle coupé et Ben avait émis un hoquet de surprise empli de douleur. Les deux amis avaient été incapables de bouger, leurs pieds cloués au sol mais Ben avait fait un pas tremblant.

Ils avaient regardé le brun avancer lentement, chaque pas étant une torture insoutenable pour lui. Il vacillait tellement lorsqu'il arriva au niveau du lit que Guillaume craignit sérieusement qu'il ne s'effondre d'un coup et que ni lui ni Fred n'aient le temps de rattraper tant ils étaient eux-mêmes sous le choc.

Guillaume entendait d'ici la respiration entrecoupée de Ben, aussi haletante que si il venait de faire un marathon. Il le regardait fixement, étudiant le moindre de ses mouvements, prêt à intervenir à tout moment pour le soutenir.

Au bout de quelques secondes, Ben tendit une main tremblante vers le corps immobile de Pierre. Sa main tremblait de plus en plus et sembla hésiter quelques instants avant de prendre celle de son ami.

Guillaume le vit resserrer doucement ses doigts autour des siens et l'entendit l'appeler d'une petite voix si abattue que Pierre ne l'aurait sûrement pas reconnu.

-Pierre ?

Tous scrutèrent avec espoir le blond, cherchant le moindre signe de conscience pouvant les rassurer. Mais Pierre ne réagit pas. Ses paupières ne tremblèrent pas. Ses doigts ne tressaillirent pas. Il resta parfaitement immobile. Et ce constat les anéantit tous.

Il arriva ce que Guillaume craignait depuis qu'ils étaient à l'hôpital. Il vit les jambes de Ben se dérober brutalement sous lui et remercia le Ciel d'avoir bougé à temps pour le rattraper, sans quoi il aurait pu sérieusement se blesser.

Le brun se laissa totalement aller contre lui et Guillaume vit avec effarement le visage totalement inexpressif de Ben, son regard vitreux habituellement si plein de vie, son teint aussi blême que celui de Pierre.

Paniqué, Guillaume le secoua, espérant le faire réagir tandis que Fred accourait auprès d'eux.

-Ben ! Ben ! Réveille-toi !

Le brun cligna brusquement des yeux et regarda autour de lui d'un air paniqué. Lorsque son regard se posa sur le lit de Pierre, il fondit en larmes. Il se releva brusquement et attrapa vivement la main du blond qu'il se mit à secouer.

-Pierre ! Pierre, s'il te plaît ! Pierre, réponds-moi ! Je t'en prie, Pierre, ouvre les yeux ! Dis quelque chose ! N'importe quoi ! Pierre ! supplia le pauvre Ben en sanglotant.

-Ben, souffla Fred, les larmes aux yeux, en posant ses mains sur les siennes pour le faire lâcher doucement Pierre.

Il échangea un regard avec Guillaume qui lui fit un signe de tête vers la porte. Fred acquiesça et prit le bras de Ben avec une extrême douceur.

-Allez, viens Ben. On va sortir. Il ne faut pas que tu restes ici, encouragea le bel asiatique d'une voix rassurante en soutenant son ami.

Guillaume se tenait désormais à la place de Ben, devant le lit de Pierre, droit comme un i. Il fixait le corps inanimé de son meilleur ami, son cerveau refusant toujours d'accepter qu'il s'agissait bel et bien de la réalité et non pas d'un cauchemar dont il pourrait bientôt se réveiller.

Le grand brun sentit les larmes perler au coin de ses yeux et s'empressa de les essuyer. Il devait être fort. C'est pour ça que Pierre l'avait engagé. Pour être l'homme fort de la boîte. Celui qui aurait à prendre des décisions difficiles et saurait les assumer. Celui qui le seconderait en permanence avec Fred dans la vie professionnelle et la vie privée.

Guillaume savait qu'il n'avait pas le droit à l'erreur. Pierre lui avait confié la chose la plus précieuse à ses yeux et il était de son devoir de la sauvegarder à tout prix. Ainsi que Maison Grise.

-On va y arriver, déclara Guigui d'une voix émue mais ferme. On va s'en sortir. Je te le promets. Maison Grise continuera de vivre. Elle va prospérer. Elle est déjà bien partie pour. Tout le monde se mobilise pour que ce soit le cas. On fera ce qu'il faudra avec Fred. Je sais que tu le sais déjà mais je te le dis quand même. Tu nous as toujours fait confiance et ce n'est pas aujourd'hui qu'on te le fera regretter. On va se battre jusqu'au bout. Comme toi. Et je sais qu'on y arrivera. Ce sera terrible, une douleur abominable mais on y arrivera.

Guillaume s'arrêta, à bout de souffle, et jeta un rapide coup d'œil vers la porte que Fred et Ben avaient franchi quelques minutes plus tôt.

-Et on prendra soin de Ben. Ne t'en fais pas pour ça. On fera tout ce qu'il faudra, même camper devant chez lui mais on sera là. On fera tout pour... qu'il aille bien. Même si... il n'ira jamais réellement bien tant que tu ne seras pas de nouveau parmi nous. Toi qui, pendant des années, étais persuadé que Benjamin Verrecchia ne serait jamais amoureux de toi, tu n'aurais plus le moindre doute si tu le voyais en ce moment. Parce que si lui ne t'aime pas, si ça, ce n'est pas de l'amour alors l'amour n'existe pas. Même toi, tu serais bien obligé de le reconnaître. Il est... Ça va être très dur. Extrêmement dur. Mais je veillerai sur lui. Fred et moi, on veillera sur lui. Je t'en donne ma parole.

Guillaume refoula à nouveau une vague de larmes bien plus puissante cette fois-ci. Il se frotta le visage et renifla bruyamment pour les empêcher de couler. Il devait être fort. Pour Pierre, pour Ben, pour Fred, pour Lucas, pour Camille, pour tout Maison Grise, pour leur communauté. Il s'apprêtait à partir mais avant, il posa une main tremblante sur l'épaule du blond.

-Mais reviens vite, s'il te plaît. La vie sans toi, c'est... ce n'est pas une vie. C'est un cauchemar. C'est abominable. Mais tu es mon frère et je... je prendrai soin de Ben. Je prendrai soin de ton mari. Parce qu'on sait tous que c'est ce que vous êtes. Ce que vous avez toujours été. Et ce que vous serez un jour pour de vrai. Deux maris qui passent leur temps à se chamailler comme des gamins, à se chambrer comme des vieux beaufs et à s'aimer comme seules deux âmes sœurs peuvent le faire.

Guillaume serra une dernière fois l'épaule de son meilleur ami avant de tourner les talons pour sortir de la pièce. Il avait une entreprise à gérer. Et un homme sur qui veiller.


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Pierre était accoudé au balcon de sa chambre et regardait l'horizon d'un air pensif. Il réfléchissait au rêve qu'il avait fait il y a quelques jours. Il avait senti que quelque chose allait se passer mais n'avait pas une seule fois pensé qu'il rêverait... de ça.

Ben et lui étaient arrivés au Pays Basque la veille et avaient repris la grande chambre orange destinée aux maîtres des lieux avant de retrouver la même routine qu'ils suivaient depuis leur tout premier séjour dans la région. Un éclat de douleur vint aiguillonner son cœur en pensant à Ben et il se mit à faire tourner son alliance autour de son doigt. Ben. Son Ben. Son petit bout d'homme.

Alors qu'il était perdu dans ses pensées, il se retourna vivement lorsqu'il entendit quelqu'un frapper contre la porte ouverte. Il vit la silhouette familière de son meilleur ami dans l'embrasure lui sourire gentiment.

-Je suis juste monté pour te dire qu'on a réglé les problèmes d'équipement pour la prochaine vidéo. Vous pourrez tourner à la date prévue, pas besoin de décaler.

Pierre acquiesça silencieusement et jeta un coup d'œil vers le jardin. Ben était en train de jouer au tennis avec Fred. Un tennis sans filet avec à peine l'espace suffisant pour faire rebondir la balle mais cela convenait aux deux amis qui pouvaient parler en toute tranquillité en se renvoyant poliment la balle.

Son meilleur ami était sur le point de partir lorsqu'il le retint d'une voix calme et basse.

-Merci Guillaume.

Le grand brun se retourna et haussa les épaules.

-De rien. C'est mon boulot.

À ces mots, Pierre se retourna et secoua la tête en souriant tristement. Les sourcils de Guillaume se haussèrent légèrement lorsqu'il aperçut une lueur d'émotion dans les yeux céruléens de son ami.

-Non, ce n'est pas ton boulot. Ce n'est pas censé être ça ton boulot, précisa le blond. Tu étais censé gérer plusieurs équipes dans un métier stable et apaisant. Pas diriger une troupe d'esprits géniaux et un peu fous en même temps.

Guillaume cligna des yeux et s'avança en secouant la tête, perdu.

-Qu'est-ce qui t'arrive, Pierre ?

Pierre soupira et finit par avouer la vérité.

-Il y a quelques jours, ça faisait un an que la prise d'otages s'est déroulée.

À ces mots, le grand brun se tendit immédiatement et il acquiesça avec prudence.

-Oui, je sais.

Pierre hocha la tête à son tour avant d'ajouter :

-Et j'ai fait un rêve. J'ai rêvé... de ce que tu m'as dit la première fois que vous m'avez rendu visite.

Pierre vit les grands yeux bruns de son ami s'écarquiller et sut qu'il avait compris de quoi il parlait. Il se tourna à nouveau vers le balcon et regarda avec tendresse son petit brun adoré rire aux éclats en voyant Fred jurer et courir pour rattraper la balle qu'il avait manqué tandis que Polo partait comme une fusée pour l'attraper avant lui.

-Je ne t'ai jamais remercié pour ça, souffla le blond qui continuait à faire tourner machinalement sa bague autour de son doigt.

-Tu plaisantes, Pierre ? Tu m'as remercié un paquet de fois. C'est moi qui ne te remercie pas assez à mon goût, reconnut Guigui en soupirant.

-Non, tu ne comprends pas. Tu as fait beaucoup de compromis pour moi et ma boîte. Tu as accepté d'être à l'image alors que tu détestes te retrouver sous les spots. Tu as accepté des conditions de travail, disons le, pas toujours aux normes. Tu as accepté de me seconder dans un métier qui n'a rien à voir avec le tien. Et quand je n'étais plus là pour remplir ce rôle... tu as assuré. Sur tous les plans. Et je me doute que ça a dû être extrêmement difficile. Gérer Maison Grise. Mon coma et les conséquences que cela a entraîné. Et Ben... Tu as été là pour lui. Et rien que pour ça... je te serai éternellement redevable.

Guillaume soupira et rejoignit son meilleur ami sur le balcon pour venir s'accouder à côté de lui. Il regarda les deux autres membres du Quatuor d'Or se charrier gentiment avant d'entamer un nouvel échange. Guigui reprit la parole au bout de quelques minutes.

-Ben t'a raconté ce que je lui ai dit le soir où on a appris que tu étais dans le coma ? demanda le grand brun avec appréhension.

Pierre regarda son ami et secoua la tête.

-Il m'a seulement dit que sans toi et les autres, il n'aurait jamais tenu le coup. Que c'est toi qui avais réussi à le secouer.

-Le secouer ? répéta Guillaume en hochant tristement la tête. On peut dire ça comme ça... ou on peut aussi dire se comporter comme le pire des enfoirés.

Pierre écarquilla légèrement les yeux, surpris, et attendit qu'il continue. Guillaume soupira à nouveau.

-Encore aujourd'hui, je... j'ai honte de lui avoir dit ce que je lui ai dit. Lorsque je me remémore la scène, j'ai envie de... je ne sais pas, me mettre un bon coup de poing dans le nez. Je crois que c'est plutôt moi qui avais besoin d'être secoué. Tu sais que je n'ai jamais totalement approuvé toute la liberté que tu donnais à Ben. Tu me connais, pour moi, tout le monde doit suivre les règles qu'on fixe tous ensemble pour le bien de la société et doit s'y plier sans attendre de traitement de faveur. Et tu dois bien reconnaître que tu n'as jamais su t'y tenir dès qu'il s'agissait de Ben. Mais c'est toi qui m'as prouvé que j'avais tort. Certaines personnes sont bien plus productives lorsqu'on leur laisse toute la liberté dont elles ont besoin et Ben en fait partie. Moi et mon esprit carré, on s'est plantés en beauté. C'est vrai que ce travail ne ressemble pas à celui que j'envisageais de faire au départ mais il me convient davantage. Quand j'ai quitté Label Ferme, je voulais avoir de nouveaux défis et ça, tu me l'as donné. Tu me le donnes encore tous les jours. Je n'ai pas le temps de m'ennuyer ici. Et tu parles des concessions que j'ai fait mais tu sembles oublier les tiennes. Sérieux, quel associé accepte de délocaliser une partie de l'équipe rien que pour permettre à l'autre de vivre dans sa région préférée ?

-Celui qui ferait n'importe quoi pour continuer à travailler avec son frère, répondit naturellement Pierre.

Les deux hommes échangèrent un regard rempli d'affection et Guillaume ajouta :

-Bon, je sais que tu l'as surtout fait parce que ton petit Benjos voulait un pied-à-terre ici mais ça me touche quand même.

Pierre éclata de rire et se tourna vers son ami.

-Je ne sais pas ce que tu as dit à Ben le soir où on m'a plongé dans le coma. Mais ça m'est totalement égal. Tout ce que je sais, c'est que ça a marché. Tu as dit ce qu'il fallait. Ben a tenu le coup en partie grâce à toi. Il était là à mon réveil parce que tu as su faire ce qu'il fallait quand il le fallait. Je t'ai engagé pour ça. Pour ne mâcher tes mots avec personne. Y compris moi. Et avec celui qui compte le plus pour moi. Je pouvais bien t'acheter une maison après ça.

Guillaume sourit et regarda le paysage qui s'étendait face à eux.

-Je suis bien ici. Je n'ai pas l'intention de partir. Quand on entre à Maison Grise, c'est dur de la quitter, même quand on a une excellente raison qui nous pousse à aller avoir ailleurs. Regarde Ben, Camille, moi. On a beau essayer de prendre nos distances, on n'y arrive pas. Tu nous colles à la peau, Pierrot.

Pierre sourit et observa avec amour son petit brun lever le poing en l'air en signe de victoire. Son regard se tourna vers le balcon et il croisa les iris clairs de son cher et tendre qu'il gratifia d'un magnifique sourire avant de lui faire un signe joyeux de la main.

Le blond lui répondit gentiment et murmura sans quitter des yeux son âme sœur :

-Je vais lui demander de m'épouser.

Guillaume se tourna vers lui et lui demanda d'une voix surprise mais ravie :

-Quand ?

-Je ne sais pas, répondit Pierre en haussant les épaules. Mais je vais le faire. Bientôt. Tu avais raison : lui et moi, on est destinés à se marier. On l'a toujours plus ou moins été.

Guillaume esquissa un sourire et déclara :

-Oui, c'est vrai. À mon avis, ça ne fera aucune différence.

Et alors que Pierre ouvrait la bouche pour ajouter quelque chose, la voix sonore de Ben arriva jusqu'à eux. Et le gronda sans ménagement.

-Pierre, rentre à l'intérieur, tu es pieds nus ! Tu veux attraper froid ou quoi !?

-Ça va, je ne suis pas en sucre ! râla le blond, refusant qu'on lui fasse la leçon.

Ben resta bouche bée, scandalisé que son âme sœur ose lui tenir tête. Furibond, il plissa les yeux.

-Très bien. Puisque c'est comme ça, la dernière part de gâteau basque est pour moi, décréta Ben en se dirigeant vivement vers l'entrée.

À ces mots, Pierre écarquilla les yeux et se précipita hors de la chambre pour empêcher sa moitié d'engloutir la fin de cette délicieuse pâtisserie. Guillaume sourit en entendant Pierre descendre l'escalier en suppliant :

-Ben, attends ! Laisse-moi au moins un petit bout ! On peut bien partager, non !?

Guillaume secoua la tête et répéta en souriant :

-Je confirme, ça ne fera aucune différence.

Voilà, j'espère que ça vous a plu. Merci à tous d'avoir lu. Je vous avais prévenu que ce serait difficile mais j'espère que vous appréciez quand même. Laissez-moi un com pour me dire ce que vous en avez pensé, ça me ferait extrêmement plaisir. Dites-moi également qui, selon vous, est la prochaine personne dont Pierre rêvera. Deux nouvelles fics ont été postées : « La Rumeur Qui Court » et une songfic « You And I » ainsi qu'un petit prologue de « Ce Rêve Bleu » en prévision de l'anniversaire de Ben, bref plein de Verrecroce cette semaine. On se retrouve la semaine pro pour la suite de cette fic. En attendant, je vous envoie tout plein d'œufs et de petites cloches – virtuels, bien sûr. Et comme toujours, Verrecroce Forever Ever !


Entre Toi Et MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant