Chapitre 10

24 3 0
                                    


Lorsque Charles revient chez Ferrari je lui souris tandis qu'il s'approche de moi. 

- Salut Paloma ! Carlos fait une interview ça te dirait d'aller te balader avec moi pendant ce temps ?

Plutôt mourir.

- Oui avec plaisir.

Nous nous baladons et Charles me dit qu'il connait un coin où nous serions tranquille. Je dois avouer qu'il n'y a pas un chat. 

Soudain il me plaque contre un mur et m'embrasse. 

Je n'ai aucune envie de l'embrasser et j'aimerais le repousser mais je n'ai pas le choix. Je l'embrasses en retour. 

Depuis que je connais Carlos, je n'arrives plus à penser à quelqu'un d'autre. 

- Tu es magnifique Paloma.

- Je te retourne le compliment. 

Je ne dirais pas qu'il est moche. Loin de là mais contrairement à Carlos, il n'y a pas photo.

- Je suis un peu direct désolé...

Oui très direct même.

- Ne t'excuses pas j'aime beaucoup. 

Chez Carlos, oui. Chez Charles, non.

- Mon hôtel est juste à côté je me demandais si tu voulais qu'on y passe quelques minutes... 

Il est en train de me demander de coucher avec lui ? 

Je dois le faire... il m'a demandé de le faire. 

Je ne peux pas. Je ne veux pas.

L'embrasser est une chose. Coucher avec lui en est une autre. 

- Oh... euh... désolé je... je ne suis pas très à l'aise avec ça...

Il marque un temps.

- Qu'avec moi ? Ou avec Carlos aussi ? 

Quoi ? 

- Quoi ? 

- Ne joues pas les imbéciles avec moi. Je sais très bien que tu es loin d'être bête.

Il sait que Carlos et moi sortons ensemble. Je n'ai aucune issue. 

Je dois nier.

- Je ne vois pas de quoi tu parles...

- Je parles du fait que tu sortes avec Carlos depuis quelques mois et étrangement il n'a jamais eu une aussi mauvaise saison. Et maintenant c'est à moi que tu t'intéresses. C'est étrange non ? 

En même temps je n'ai jamais montré le moindre intérêt pour Charles et du jour au lendemain, je lui fait du rentre dedans.

- Il ne se passe rien avec Carlos...

- C'est amusant parce que ce n'est pas du tout ce qu'il dit. On devrait aller lui poser directement la question. 

Charles commence à partir mais je le retiens. 

- Charles attends !

- A quoi tu joues ? 

Je continue à jouer les idiotes.

- Je sais pas... je dois avoir un faible pour les pilotes j'imagine. 

Il lève les yeux au ciel.

- Mais oui rien que ça.

Il n'est pas dupe.

- S'il te plait oublions tout ça ! Ne dis rien à Carlos je t'en supplie !

- Alors dis-moi la vérité.

Je ne peux pas lui dire la vérité. 

- Je ne peux pas...

- Alors je suis désolé Paloma.

Non ! Non ! 

- Je t'en supplie je ferais tout ce que tu veux !

- Absolument tout ? 

Ça sent le sexe à plein nez cette phrase.

- Oui...

Je veux en finir au plus vite...

- Alors romps avec lui.

Je ne peux pas. Si je le fais mon père me tuera. En plus mes sentiments envers Carlos sont devenus vrais et je ne veux pas lui dire au revoir. 

- Tout sauf ça...

- Si tu romps avec lui dès maintenant je ne dirais rien.

Je dois lui faire croire que c'est le cas. Je vais trouver un moyen de faire croire que Carlos et moi ne sommes plus ensemble mais de ne pas en parler avec lui.

- Très bien. Je retourne chez Ferrari et j'irais parler à Carlos.

Charles se contente de me faire un signe de tête et je retourne vers l'hospitalité de Ferrari. J'aperçois Carlos. 

Un pincement au coeur me pique tandis que je m'approche.

- Salut Paloma ça va ? Tu as l'air bizarre. 

- Il faut que je te dise quelque chose mais tu dois n'en parler à personne. 

- D'accord pas de soucis. 

Je prends une grande inspiration.

- J'ai discuté avec Charles Leclerc mais j'ai l'impression qu'il ne m'apprécie pas beaucoup.

- Je suis sûr que tu te fais des films. Charles aime tout le monde. 

Tout le monde sauf moi.

- Il m'a accusé d'être la raison de ta mauvaise saison et m'a demandé de rompre avec toi. 

Il fronce les sourcils. 

- Je n'imaginais pas qu'il puisse... Je vais aller en discuter avec lui.

- NON ! S'il te plait... je ne veux pas faire d'histoire. Fais comme si j'avais rompu avec toi, d'accord ? 

Je lui lance un regard de chien battu. 

Si Carlos en parle à Charles je suis fichue. 

- Euh ok. Si tu veux. 

Je lui embrasses la joue. 

- Tu es un amour vraiment !

Et moi je suis un monstre. 

Sauve-moi ( Carlos Story )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant