𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐

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"Vous êtes maître de votre vie, et qu'importe votre prison, vous en avez les clés"

Song : Becky G - Mala Santa

TW : crise de panique

Manoir d'Amanda Davis, River Oaks, Houston

19h15

Je me frayais un chemin à travers la foule, cherchant Josh du regard parmi les invités qui se mêlaient dans la salle. Ce dernier m'avait abandonné - d'après ses dires - pour aller saluer une vieille connaissance.

Ce qui signifiait donc que cette racaille avait dû jeter son dévolu sur l'un des convives. Cela me paraissait, en fait, évident. Il n'était pas à son premier coup. Je m'étais habitué, au fil du temps, à ce vagabond qui ne manquait jamais une occasion de jouer de ses charmes. Il n'y avait que lui pour disparaître sans donner signe de vie et réapparaître ensuite en bonne compagnie.

Je me retrouvais, à présent, à passer la soirée seule, n'ayant aucune envie de m'engager dans des conversations avec les autres convives présents autour de moi. Leurs regards, à la fois interrogateurs et mystérieux, me ravisais et  pesaient sur moi. Par moments, je leur renvoyais un sourire cordial, mais je restais résolu à maintenir ma distance.

Longeant les murs de cette magnifique demeure, je m'autorisais une seconde contemplation de cette gigantesque salle exclusivement réservée pour la cérémonie de ce soir.

Cette dernière était décorée en un style baroque aux teintes or et rougeâtre.

Des candélabres ornaient les murs et nous offraient une lumière tamisée qui contrastait avec les reflets scintillants des imposants lustres en cristal ainsi que des différents luminaires en diamant présents dans les 4 coins du plafond - qui, lui, étaient également habillé de fresques et moulures dorées -.

Des sculptures en porcelaine ainsi que d'autres objets d'arts étaient minutieusement disposés dans chaque angle de la pièce, à proximité des portes fortifiées, se démarquant du tapis rouge qui agrémentait le sol.

Absolument tout évoquait l'opulence et le raffinement artistique d'Amanda. 

Une voix enchanteresse m'extirpa de ma contemplation. Ces courts cheveux d'or, taillés à quelque centimètre du cuir chevelu, ne laissa aucun doute quant à l'identité de mon interlocutrice.  

-  Sophia ? Bonsoir ma chérie, comment vas-tu ?

Cette dernière était resplendissante vêtue de sa robe blanche, brodée de rose d'un bleu aussi clair que ses iris.

-  Bonsoir Amanda, je vais bien merci. J'ai entendu dire que tu as été hospitalisée. J'espère que ce n'est rien de sérieux.

La nouvelle de son admission à l'hôpital, relayée par les médias il y a quelques semaines, avait déclenché un torrent d'inquiétude dans toute l'agglomération. Elle représentait une figure importante, non seulement pour la ville, mais aussi pour l'ensemble de l'État du Texas. Une telle perte serait un véritable drame.

-  Je vois que les nouvelles vont vite, me dit-elle amusée. Malheureusement, ce sont des choses qui arrivent à mon âge. Mais ne t'en fais pas, ce n'est rien d'alarmant.

Je n'étais que partiellement convaincue quant à cette réponse qui semblait dissimuler une vérité beaucoup plus importante malgré l'apparence neutre qu'elle tentait d'aborder. Néanmoins, je décidais de ne pas insister sur ce sujet. Cela devait déjà être assez fatigant pour elle.

L'ÉQUILIBRE DES POUVOIRSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant