𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟔

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IG : blue.birdl

"Il est d'une tristesse si profonde qu'elle ne peut même pas prendre la forme de larme"

Song : Or Nah (spanish version) - Maikel Delacalle

NB : "carnal" est un terme mexicain qui signifie littéralement "frère" et qui peut être utilisé de manière plus large pour désigner un être cher.


Aaron

Demeure de Aaron, River Oaks, Houston,

3h37

Le plan était foutrement tombé à l'eau.

À bout de nerf, je tirais nerveusement sur ma quatrième cigarette de la journée tandis que cette dernière venait à peine de commencer, laissant l'air frais caresser chastement mon visage.

Appuyé sur la rambarde du balcon, accompagné de cet immuable silence nocturne , je contemplais les mouvements de la ville tentant de trouver un semblant de répit, une échappatoire à la cacophonie de mon esprit.

Il était évident que je n'allais pas fermer l'œil de la nuit.

Trois heures s'étaient écoulées depuis notre retour, et pourtant je ne m'étais toujours pas changé. Mon costume était maculé de sang, de la tête au pied, j'ignorais quel était le mien et lequel était le leur. Probablement un mélange des deux. Mais ça ne me dérangeait pas, bien au contraire, je m'étais fait un malin plaisir à tous les achever.

C'était le prix à payer pour m'avoir fait perdre mon temps en plus de ma précieuse marchandise.

Pourtant, cela ne me suffisait pas à relativiser. Esos desgraciados (ces enfoirés) n'étaient que des hommes de main. Ce que je désirais réellement, c'était attraper el pendejo (le connard) à l'origine de tout ce bordel.

Bien que le monde entier me dépeignait comme un homme d'un certain modèle. Personne, absolument personne, ne savait ce que je tramais dans l'ombre.

Mes activités illégales avaient un but bien précis. Chaque mission était minutieusement planifiée pour avoir un résultat aux conséquences soigneusement calculées.

Dix putain d'années que je tramais dans cette merde et constater qu'on ai pu me distancer sans que je ne m'en rende compte me mettait hors de moi. Bien plus, que le fait d'avoir perdu plus de 50 millions de dollars.

Cet incident risquait de compromettre ma crédibilité et, par conséquent, perdre de mon pouvoir.

Chose que je ne pouvais négliger si je voulais mener à bien la mission que je m'étais imposée.

À l'orgirine, ces enchères n'était pas censée se déroulées car les artefacts devaient être dérobés par ma.putain.d'équipe ! Mais visiblement, quelqu'un avait été plus rapide et semblait avoir opté pour une approche nettement moins discrète que la mienne.

Très bien. Parfait.

J'allais définitivement récupérer ce qui m'appartenait, et me charger personnellement du reste.

J'avais déjà une petite idée de qui cela pouvait bien être mais devais néanmoins m'en assurer. Sans preuves tangibles, il m'était impossible d'envisager une quelconque représaille.

Mais une chose demeurait absolue : cette histoire allait coûter très cher.

Il était crucial que j'en discute avec Alex. Je quittais alors la terrasse et saisis l'un de mes téléphones à portée de main pour composer son numéro. Bien que j'avais dû exploser le mien lorsqu'il m'avait informé de la situation sur place.

L'ÉQUILIBRE DES POUVOIRSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant