Salut Thib

Vingt et Trois Mars

Thibault:
Tu parles toujours à Thomas ?

Vous:
Regardez qui voilà
Tu t'es décidé a me repondre

Thibault:
?

Vous:
Oui
On se parle toujours

Vous:
Mais il fait comme toi maintenant

Vous:
Pourquoi?

Thibault:
Comme moi c'est a dire ?

Vous:
C'est a dire qu'il m'ignore

Vous:
Pourquoi?

Thibault:
Rien d'important

Vous:
Ok...

Thibault:
Tu es rentrée ?

Vous:
Ou ça ?

Thibault:
A la maison

Vous:
Non
Pas encore

Vous:
Toi tu es avec Ava

Thibault:
Je l'aide pour un devoir

Vous:
Je n'ai pas demandé de justification

Thibault:
Je ne t'en donne pas

Vous:
Concentre toi

Thibault:
Je le suis

Vous:
Je ne pense pas
La preuve elle vient de te demander de poser ton téléphone

Thibault:
Pour verifier ce qu'elle a fait

Vous:
...

Vous:
Pourquoi faire semblant de sortir avec elle ?

Vous:
Vraiment pour eviter de te sentir "adoré" par de tas de "fille en detresse" comme moi ?

Thibault:
Je n'en avais pas besoin

Vous:
Alors il faut croire que Dieu est genereux lorsqu'il s'agit de donner a l'un ce que l'autre desire le plus

Thibault:
Tu es croyante ?

Vous:
Oui

Vous:
...Toi non

Thibault:
Rentre a la maison
Il se fait tard

Vous:
Tu dis ça alors que tu viens de laisser ton amante filer toute seule ?
Ce n'est pas responsable

Thibault:
Ça l'est assez pour ne pas te laisser filer seule, Toi.

Vous:
Comment ?

Thibault:
Il y en a plusieurs avec un téléphone a la main dans cette bibliothèque
Mais une seule qui se cache sous une capuche avec son téléphone derrière un Tome 5 d'Harry Potter

[ Elle releva alors à nouveau les yeux vers la place ou elle avait pour la dernière fois regardé Thibault s'éterniser sur son téléphone pour lui envoyer des messages, mais manqua un battement de cœur lorsqu'elle tomba non sur un profil parfait qui ne semblait pas se soucier de son existence mais sur une paire de yeux plongée dans la sienne a tel point qu'elle se sentit sondée a la seconde. Puis maladroitement, saisi ce que son esprit arriva à lui detecter comme affaires personnelles et enjamba la bibliothèque de pas aussi rapides et espacés qu'on la croirait passer outre des fausses imaginaires pour rejoindre la sortie. Mais à peine eut-elle mis pied dehors qu'elle senti son bras happé d'une main masculinisée par ce qu'elle compris être pinceaux et balles de basket. Elle releva les yeux sur cette même paire de yeux qui pour la deuxième fois de sa vie la fixait. Avec sincérité et incompréhension mêlées, parcourait toutes les parcelles de son visage jusqu'aux plus revelatrices avant de revenir se poser sur ses iris qu'il discerna, contrairement au vert profond qu'il avait pu imaginé, d'un gris lunaire.
Mais ce contact visuel aussitôt commencé qu'il prit rapidement fin lorsqu'elle arracha d'un mouvement vif sa main de son bras tremblant pour poursuivre sa course apeurée. ]